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lundi 29 mars 2021

Le "certificat sanitaire" européen dessine les contours du nouvel apartheid sanitaire


Thierry Breton, commissaire européen, l'a présenté à nos yeux ébahis - d'horreur : voici l'arrivée tant attendue du "certificat sanitaire", qui n'est pas formellement un "passeport vaccinal", ne pouvant être obligatoire, mais dont vous aurez besoin pour accéder à l'espace public ou voyager, à moins de vous rendre la vie impossible en raison de l'obligation alors de faire un test à chaque fois que vous voulez aller au théâtre ou participer à un événement collectif. L'UE vient de l'officialiser - le danger est l'homme, l'accès à l'espace public est conditionné à des formalités liberticides à connotation sanitaire. Ce sont bien les contours de l'apartheid sanitaire qui se mettent en place, prix auquel vous aurez droit à une nouvelle vie dite "normale", autrement dit dont ce sera la norme. Puisqu'il n'y a strictement aucune force politique pour soutenir le mécontentement populaire, pourquoi se gêner ?

Ca y est, c'est officiel, les Européens vont avoir la chance d'entrer de plein-pied dans le nouveau monde à compter du 15 juin. D'ici là, ils en auront tellement soupé du couvre-feu et des confinements à géométrie variable, qu'il est prévu qu'ils acceptent n'importe quoi pour en sortir. Et ce n'importe quoi s'appelle le "certificat sanitaire", présenté par Thierry Breton, très fier et très sérieux, puisqu'il a l'honneur de présenter le ticket d'entrée dans le nouveau monde.

Le 15 juin est posé comme date de lancement du nouveau monde en Europe, car à cette date, selon notre porte-parole du nouveau monde, tous les Européens qui veulent se faire vacciner devraient y avoir accès. Donc, à chacun de faire son choix : se vacciner et accéder à la vie sociale, ne pas se vacciner et devoir se justifier à chaque instant de ne pas "être un risque", pour reprendre la formulation très révélatrice de notre héraut.

"Le but, pour le commissaire européen : «retrouver la capacité de vivre ensemble sans être un risque»"

Car le risque, c'est nous, c'est chacun d'entre nous, le risque c'est bien plus l'homme que le virus. C'est dit. Prenez-en acte.

Ce document met un terme au secret médical, l'impératif sécuritaire covidien se passe des libertés individuelles, nous sommes à l'époque post-humaine - donc les droits, qui étaient attachés à l'homme en raison de sa qualité humaine, doivent prouver qu'ils ont une place dans ce nouvel agencement et qu'ils ne dérangent pas. Celui-ci dérange. Exit. Le contenu de ce certificat, non-obligatoire mais indispensable, réduit l'homme à u code et un virus :

«On y trouvera votre nom, votre date de naissance, le numéro de votre passeport, certifié avec le QR code, si vous avez été vacciné, le type de vaccin que vous avez eu et si vous avez été porteur de la maladie, si vous avez des anticorps ou pas. Et puis pour ceux qui n’auront eu ni le vaccin ni la maladie et pour lesquels on demandera un test PCR, l’état de votre test PCR»

Ainsi, l'on pourra immédiatement diviser la société en deux catégories : ceux qui se sont soumis et sont vaccinés et ceux qui ne le sont pas. Le vaccin doit être la condition d'une réouverture de l'espace public - puisque les hommes vaccinés ne seront plus un "risque". Pour entrer au restaurant, aller au cinéma, etc. vous devrez montrer "patte blanche" et votre QRCode. Donc, vous serez tracé. Vous serez brisé. Vous pouvez regarder ce reportage, cette traque quotidienne de l'individu codé existe déjà à Pékin, avec l'obligation de montrer 100 fois par jour son QRCode, pour entrer dans des magasins, dans tous les espaces publics, avec l'établissement de zones rouges, où l'on n'a pas le droit l'aller, etc. Regardez bien ce reportage disponible ici, c'est cette vie-là que vous voulez, c'est ça que vous appelez une vie "normale" ? Posez-vous bien la question, car il est prévu d'en faire la nouvelle norme sociale.

Et pour ceux qui ont fait le choix de ne pas se vacciner, puisque formellement il n'est pas (encore) possible d'interdire ce choix, la vie va devenir impossible, avec l'obligation de faire un test avant d'entrer n'importe où :

"Le commissaire européen au Marché intérieur a insisté sur le fait que ce document sanitaire sera «facultatif», récusant donc le terme de «passeport». Pour ceux qui ne souhaitent pas en avoir, un test sur place, avant de prendre l'avion ou d'entrer dans une salle de spectacle par exemple, pourra être demandé, a précisé Thierry Breton, ajoutant que l'UE travaillait au déploiement à grande échelle de «tests antigéniques très rapides», dont le résultat pourrait être disponible en quelques minutes."

Car l'homme est un risque, c'est dit. Donc, il faut le traquer, le surveiller et surtout conditionner l'accès à l'espace public en fonction de critères spécifiques. C'est le principe de l'Apartheid, c'est le principe d'un "monde propre" qui ne peut accepter que des individus "propres" - les autres ne doivent pas être visibles dans l'espace public. Des individus, qui ne sont plus des hommes, ayant déjà renié leur humanité et accepté le principe du compromis. Or, ce sont les hommes qui ont des droits, pas les individus. Ce "nouveau monde" le rappelle à ceux qui l'auraient oublié. 

 

 

9 commentaires:

  1. Le passeport sanitaire est en vérité une usine à gaz vouée à l'échec puisque le virus mute tellement vite que la gestion de cet "Ausweiss" sanitaire aura toujours plusieurs trains de retard.
    Dans un peu plus d'un an, on n'en entendra plus parler tout comme ce pédant de Thierry Breton qui aurait mieux fait de rester chez Atos à faire mumuse avec des choses que cet ancien ingénieur Supelec comprend comme des programmes informatiques.La biologie et la santé publique, c'est une terra incognita pour cet apparatchik de la haute fonction publique qui aime faire des aller-retours entre le public et le privé pour y faire des coupes sombres avec la méthode néolibérale de fusions-acquisitions (Bull, Thompson, France Telecom,Atos) et qui se considère comme étant sorti de la cuisse de Jupiter...puisque la Harvard Business Review l'a dit et écrit.
    Alors il pense logiquement que Poutine ferait mieux de fermer sa gueule, foutre la paix à l'UE, lui et son vaccin à deux balles tout juste bon pour le tiers-monde.
    Breton nage dans une autre catégorie,celle des "winners" pro-américains.
    On va voir pendant combien de temps ce petit prétentieux va essayer de tenir la dragée haute à la Russie de Poutine, lui qui en a vu passer des tonnes de cancres de ce niveau (les derniers dont on a des souvenirs épiques s'appellent Von Rompuy,Tusk, Barrosso, etl'inénarrable Junker qui avait beaucoup d'humour quand il était ivre devant les caméras). Ce ne sont pas Van der Leyen et Michel qui remonteront le niveau, et encore moins Breton.
    A quand des cadres de la carrure de Poutine et de Lavrov en Europe de l'Ouest ?

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    1. On peut toujours rêver .... malheureusement nos "élites" sont bien loin de leurs confrères russes.

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    2. Tout ça reste à voir; attendons la suite.

      Les élucubrations technocratiques de ce Thierry Breton n'ont pas encore passé le test de la réalité, celui qui viendra lors de la mise en application de cette nouvelle trouvaille.

      Déjà qu'on rechigne vivement et en masse à simplement porter le masque, une mesure sanitaire pourtant minimale qui se justifie par elle-même au nom de la pandémie, il faudra voir si un tel instrument de contrôle de la population se fera sans protestation et si on ne devra pas aussi prévoir les gaz lacrymogènes et d'autres mesures contondantes pour s'assurer du consentement "volontaire" des gens.

      __________________
      Bellefontaine

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    3. "... porter le masque, une mesure sanitaire pourtant minimale qui se justifie par elle-même au nom de la pandémie ..." écrit "Bellefontaine".

      Et bien non ! Même si une quelconque efficacité était démontrée, et ça n'a jamais été le cas, ni depuis un an, ni avant, le masque ne se "justifie" pas.

      Il n'est que la marque visible de la soumission, destinée précisément à être vue et montrée à tous.

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    4. "... porter le masque, une mesure sanitaire pourtant minimale qui se justifie par elle-même au nom de la pandémie ..." écrit Bellefontaine.

      Et bien non ! Même si une quelconque efficacité avait été démontrée, et ce n'a jamais été, ni depuis un an, ni avant, cela ne se "justifie" pas.

      Le masque n'est que la marque de la soumission, précisément destinée à être vue et montrée. L'étape initiale mais essentielle dans le processus de domestication, de renoncement à toute souveraineté.

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  2. J'ai toujours du mal à comprendre cette fameuse formulation d'être un "risque". Mais un risque de quoi et pour qui? Si les non vaccinés présentent un risque c'est uniquement vis à vis d'autres non vaccinés puisque les vaccinés se pensent protégés et qu'ils "protègent" les autres. Quels autres? Les non vaccinés... Alors merci pour eux ;-)

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  3. https://www.youtube.com/watch?v=Kxi1bmBwhRA

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