La force et la profondeur de la réaction - négative - à l'égard de l'introduction des QR Codes en Russie ne cesse de grandir. Il ne s'agit pas que de réactions dans les réseaux sociaux, mais ce qui est beaucoup plus important, dans la vie réelle, quotidienne. Lors de son entretien annuel avec le Conseil des droits de l'homme hier, le Président russe a fait preuve d'une certaine retenue quant à l'application des lois sur les QR Codes en Russie : s'il ne remet pas en cause le principe, il reste très prudent quant à leur utilisation, rappelant qu'il ne doit s'agir "que" d'une loi-cadre.
Les réactions négatives contre les QR Codes ne faiblissent pas en Russie. Deux exemples pour illustrer un phénomène de rejet, qui se généralise de plus en plus. L'on parle beaucoup de la réaction politique des élus communistes, mais elle ne fait que refléter la position de la population.
Ainsi, à Barnaoul, centre administratif de la région de l'Altaï, les centres commerciaux ont décidé d'eux-mêmes, allant ouvertement contre le décret du Gouverneur local, de ne pas contrôler les QR Codes, non seulement à l'entrée, mais dans les magasins des centres à toute étape de la promenade et de l'achat. Et non seulement de facto ils le font, mais en plus ils l'affichent et ainsi l'affirment.
A Moscou, voulant faire preuve d'un progressisme à toute épreuve, le Recteur de l'Université des sciences techniques Baumanka, l'une des plus réputées de Russie, avait instauré les QR Codes pour les étudiants. Il faut préciser que le ministère de la recherche n'a pas voulu prendre la responsabilité politique d'une mesure aussi impopulaire et le 2 novembre a adopté un décret ordonnant aux directeurs d'établissements du supérieur de s'appuyer sur les recommandations de Rospotrebnadzor (qui ne sont pas des actes normatifs) pour décider eux-mêmes comment "lutter contre le coronavirus". Les étudiants de Baumanka ont estimé que les QR Codes portent atteinte à leur dignité et se sont révoltés contre eux, la révolte regroupant vaccinés et non-vaccinés. Après une rencontre avec le Recteur le 6 décembre, avec parents et étudiants, celui-ci a promis d'annuler la ségrégation des étudiants fondée sur les QR Codes et de laisser l'accès à l'enseignement supérieur à tous. Le Conservatoire, qui a eu cette tentation aussi, l'a annulée encore plus rapidement, il faut dire que la réaction des enseignants et des étudiants a été sans appel.
Bref, l'introduction des QR Codes en Russie ne pourra se faire que par la force. Mais est-dans l'intérêt du pouvoir, d'autant plus que ces mesures ne sont pas justifiées sur le plan sanitaire, comme cela est déjà démontré ?
Hier, Poutine s'est entretenu avec les membres du Conseil des droits de l'homme, qui s'inquiètent des détails techniques de ces mesures, sans bien entendu en remettre en cause le principe. Le Président non plus ne remet pas en cause le principe des QR Codes, mais le discours devient plus prudent :
"Il faut être très prudent lors de l'adoption de ces décisions. Avant d'adopter des restrictions liées à l'utilisation des moyens de transport, il faut comprendre sur quoi cela va déboucher. Et vérifier si le système de transport est prêt, afin de ne pas limiter les droits des gens, mais garantir en même temps la sécurité et protéger la santé de ces personnes, dont nous nous soucions tant."
Limiter l'accès aux transports sans porter atteinte aux droits des gens est impossible, imposer des QR Codes pour accéder à l'espace public est en soi une ségrégation et donc en soi constitutif d'une atteinte aux droits des gens, que rien ne peut jamais justifier dans une société humaniste.
En plein covidisme conquérant, l'on notera au moins un infléchissement du discours public, qui laisse enfin entrer un peu d'espoir, ou tout au moins l'ombre d'un espoir.
Poutine, "ne remet pas en cause le principe des QR Codes". Mais son "discours devient plus prudent": un collabo tenté par la résistance, en quelque sorte... L'espoir renaît!
RépondreSupprimerInjonction qui s'avère débile, sadique, folle !et qui ouvre au "passetruc"
RépondreSupprimer1) Vous devez vous vacciner pour protéger les autres sinon vous êtes des psychopathes.
2) Le vaccin n'empêche pas la transmission.
Mais voilà ! On oblige les soignants à se faire injecter un truc avec comme argument qu'on est contagieux et dangereux SANS le produit et ENSUITE, on vous dit que même AVEC vous êtes contagieux !!!! A mourir de rire !
Au final, on en revient à la même chose sans le produit mais on continue l'obligation qui sert à rien et on punit !!!
Ça va vraiment mal au pays des "lumières" transformé en monde des Rapetouts !
ça me regarde si je n'ai pas peur de choper un truc grave qui épargne 99% des gens ! , je sors bien tous les jours en véhicule en sachant que je peux avoir un accident !! Non, mais m'enfin !!!!
GGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR
très bien résumé ! Merci !
SupprimerBonjour à tous, svp quelle est la différence entre une Loi et une Loi-cadre ? Quelqu'un peut-il m'expliquer ? Merci d'avance.
RépondreSupprimerBonjour, une loi est plus détaillée qu'une loi-cadre, elle fixe tous les éléments de la réglementation. Ici, cette loi-cadre doit déterminer les grandes lignes et les régions vont devoir adopter leur réglementation législative dans le cadre posé au niveau fédéral. C'est aussi une sorte de transfert de la responsabilité politique.
SupprimerMerci madame pour l'explication.
SupprimerEt si le QR-code était un révélateur qui permettait à Poutine et à son équipe dirigeante de mettre en lumière devant l’opinion publique les corrompus et les pro-occidentaux au sein de leur propre administration ? Cela leur donnerait la possibilité au moment jugé opportun de limoger les profiteurs du système qui s’en mettent plein les poches. Le contexte géopolitique international actuel est d’ailleurs favorable car on aura noté que l'OTAN fait tout pour provoquer la Russie, et il n'est rien ressorti de concret de la conversation au sommet entre Poutine et "Sleepy Joe" sur l'Ukraine et le "génocide" des habitants du Donbass. On peut au moins en tirer une conclusion provisoire : les Russes de la rue défendent mieux leurs libertés que les Français de la métropole.
RépondreSupprimervous avez un optimisme à toute épreuve ;)
SupprimerMerci. On me le dit souvent. En espérant que cela ne soit pas un résidu de naïveté enfantine, mais une forme de clairvoyance difficile à expliquer sur un plan purement rationnel :)
SupprimerLe monde de l'horreur se découvre au Québec !
RépondreSupprimerLes infectés (donc: inoculés) passent au vert et entre aux magasins !
Les personnes saines de corps et d'esprit (refusant la piqûre létale) restent dehors !!
https://www.lenouvelliste.ca/2021/12/09/station-ssca-uniformiser-la-gestion-du-passeport-vaccinal-pour-la-securite-de-tous-e36cef4b080ff27c6487a5ac61e6f15a?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Facebook#Echobox=1639105192
Merci pour votre article. La saine réaction de la population en Russie fait plaisir à voir. En France, la résistance est moins forte, mais on finira par mettre fin à cette dystopie sous prétexte sanitaire.
RépondreSupprimerBonjour et merci pour nous tenir informés de l'évolution en Russie.
RépondreSupprimerPour ce que j'en observe dans un autre BRICS, le Brésil, la situation est en tout point identique avec néanmoins une différence de taille : Jair Bolsonaro s'est prononcé très ouvertement à plusieurs reprises contre les décisions liberticides de plusieurs municipalités et gouvernements locaux (c'est aussi un état fédéral). Bien évidemment, Lula, corrompu notoire mais relâché pour vice de procédure, est favorable à l'injection de masse et à l'introduction à grande échelle de passeports vaccinaux. L'élection présidentielle de 2022 risque d'être féroce.
Au fond en écrivant ces lignes je me dis que nous sommes déjà dans une guerre à très grande échelle. Une vraie guerre civilisationnelle contre des ennemis moins visibles que des troupes militaires mais néanmoins réels (Big Tech, Big Média, Big Pharma et Big Finance).
Mes plus cordiales salutations.