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mardi 18 janvier 2022

Négociations US / Russie : La Russie fait monter les enchères en annonçant la possible ouverture de bases militaires en Amérique latine


Suite au refus des Américains de négocier un équilibre des rapports avec la Russie, approche diplomatique proposée justement par la Russie afin de mettre un terme à l'escalade d'un conflit qui finirait d'achever la fragile stabilité internationale, les autorités russes annoncent le possible déploiement de bases militaires en Amérique latine. S'il n'existe pas de notion d'étranger proche pour la Russie, pourquoi devrait-elle exister pour les Etats-Unis ? Et inversement, si elle existe pour les Etats-Unis, pourquoi devraient-ils en avoir le monopole ? C'est exactement la question posée par les autorités russes pour conduire les Etats-Unis à modifier leur position impérialiste.

Comme nous l'avions écrit, les négociations initiées par la Russie se sont terminées par un fiasco diplomatique, qui était somme toute attendu, les officiels russes ayant à plusieurs reprises exprimés leur peu d'espoir de voir aboutir un résultat concret. Bien que les Etats-Unis, pour leur part, répètent être prêts à continuer les négociations, la montée en puissance de la rhétorique agressive souligne l'absence de volonté de trouver un accord, qui suppose un compromis réciproque, mais la provocation d'un renoncement de la Russie à la défense de ses intérêts stratégiques et de sa sécurité nationale (voir notre texte ici).

Suite à cette position pour le moins non-constructive, les autorités russes ont lancé une alternative à la diplomatie qu'ils mènent jusque-là - le déploiement de bases militaires russes en Amérique latine. Quand les paroles ne suffisent pas à convaincre, il faut passer aux actes.

Tout d'abord, le 9 janvier, le vice ministre des Affaires étrangères russe, Riabkov, a déclaré qu'il ne pouvait ni confirmer ni infirmer le déploiement de bases militaires russes en Amérique latine, plus concrètement à Cuba et au Venezuela en cas d'échec des négociations sur les garanties de sécurité réciproques. Comme il le rappelle, cela peut conduire à une crise comparable à celle des missiles cubains de 1962.

Ensuite, hier, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a souligné que la Russie, dans le contexte actuel, devait prendre toutes les mesures nécessaires pour la défense de sa sécurité nationale, rappelant d'une part que Cuba et le Venezuela sont des pays souverains et que c'est à eux de prendre la décision d'accepter ou non d'héberger des bases et des missiles russes, et d'autre part que l'Estonie aurait "demandé" à stationner des contingents supplémentaires de l'OTAN à la frontière russe.

Les Etats-Unis, manifestement, ne s'attendaient pas à ces déclarations et ne savent pas comment réagir, puisqu'ils ne savent pas si réellement la Russie est prête à aller jusque-là et si Cuba et le Venezuela vont donner leur accord. Ainsi, d'un côté, ils intensifient les vols  de reconnaissance dans la zone, afin de surveiller l'activité militaire ; d'un autre côté, Sullivan, le conseiller militaire, déclare ne pas vouloir répondre à des, je cite, "fanfaronnades" de la Russie, mais si ces déclarations deviennent des actes, alors les Etats-Unis répondront fortement.

Faire monter les enchères vers l'étranger proche des Etats-Unis est une excellente idée, mais il faut que les paroles puissent être appuyées par des faits.

A suivre.



10 commentaires:

  1. https://www.humourr.com/divers/image-00580.html

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    1. Les présidents Poutine et Biden on discuté pendant deux heures en visioconférence, début janvier, pour tenter de désamorcer les tensions entre les États Unis et la Russie au sujet de la situation préoccupante au Mexique. Suite au renversement de son président élu il y a six ans, le Mexique connaît une période de troubles sans précédents. Le nouveau gouvernement mexicain a vu le Sonora entrer en sécession, suite à une série de mesures interdisant aux mexicains de parler anglais. De son coté, suite à un référendum organisé par les États Unis, la population mexicaine de la basse Californie, majoritairement anglophone, avait massivement voté pour son rattachement à l’état américain de Californie. Bien que l’état de Sonora réclame lui aussi son rattachement aux États Unis, l’administration Biden refuse de considérer cette question, tout en apportant une aide humanitaire à la population qui subit les bombardements de l’armée mexicaine et les exactions des milices violentes issues des cartels de la drogue qui s’y sont intégrées. De son coté, le Kremlin accuse Biden de fournir des armes aux milices séparatistes du Sonora.

      La Russie, à la tête de l’OTAS (1), l’alliance militaire regroupant tous les pays d’Amérique du sud, réclame la restitution de la basse Californie au Mexique et apporte une aide militaire et financière au nouveau gouvernement mexicain qui a exprimé clairement son désir d’intégrer l’OTAS. De son coté, l’administration Biden a déclaré que l’intégration du Mexique dans l’OTAS est une ligne rouge à ne pas franchir. Afin de maintenir une pression maximale sur le gouvernement américain, la Russie organise des manœuvres militaires répétées avec tous les membres de l’OTAS, notamment dans le golfe de Californie et en mer des Caraïbes, ainsi qu’en mer de Béring, et fait appliquer des sanctions économiques contre les États Unis.

      Durant ces discussions au sommet, le président Poutine à défendu le gouvernement mexicain dans sa quête de retrouver son intégrité territoriale, de son coté le président Biden a demandé un engagement écrit pour que le Mexique ne fasse jamais partie de l’OTAS. Il ressort de cet échange que les deux présidents n’ont abouti à un aucun accord, et le président Poutine a menacé les États Unis de sanctions encore plus strictes et de représailles, si l’administration Biden s’aventurait à envahir le Mexique ; il dénonce par ailleurs les mouvements de troupes de l’armée américaine dans le Montana, l’Illinois et l’Indiana, considérant que cela constitue une menace pour la stabilité de la région.

      De son coté, forte de ses nouveaux équipements fournis par la Russie, l’armée mexicaine se prépare à une offensive contre les séparatistes du Sonora et demande à l’OTAS de l’aider à reprendre possession de la basse Californie. La Russie a prévenu que les membre de l’OTAS ne toléreraient pas que l’armée américaine franchisse le Rio Grande.

      Tous les états d’Amérique du sud, par la voix de leur représentant : Juan Ivo El Brillante, et notamment le Bélize, le Panama et le Salvador, menacent les États Unis de « conséquences stratégiques et massives » en cas de nouvelle atteinte à l’intégrité territoriale de l’Ukraine ... pardon du Mexique.

      La situation est donc préoccupante, ce conflit pourrait dégénérer en 3ème guerre mondiale, si les États Unis s’obstinent dans leur attitude agressive et poursuivent leurs actions qui sont une menace pour la paix mondiale.

      Dgèdge Embedded : Correspondant AFnP (2) à Caracas

      (1) - OTAS : Organisation du Traité de l'Atlantique Sud
      (2) - AFnP : Agence Fake news Presse

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    2. Cher Dgèdge,

      Quelle imagination débordante vous avez !

      Ajoutez à votre récit une trame romanesque, tragique et pathétique entre une belle Mexicaine et un courageux officier US, puis présentez votre scénario à Hollywood qui se fera un devoir patriotique de vous l'acheter.

      Et soyez confiant que conclure avec la victoire héroïque in extremis des soldats de la démocratie vous vaudra un Oscar.

      _________________
      Bellefontaine

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    3. J'ai Adoré "l'OTAS" pourl'OTAN, l'AFP comme agence de fake news, et le top : "Juan Ivo El Brillante "...Jean-Yves Le Brillant in French...aucun rapport avec Jean-Yves Le Drian bien sûr, LOL. Excellent tout plein :)

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    4. Chère Anonyme Bellefontaine, J'ose espérer qu'à l'instar de de Camembert électrique, vous avez bien compris qu'il s'agissait de second degré afin de mettre en évidence l'absurdité de la situation en inversant les rôles afin de tenter de faire réfléchir la majorité silencieuse submergée de par la propagande guerrière des médias mainstream occidentaux.

      J'ai tenté de proposer ce texte sous forme d'article mais il n'a été accepté nulle part sauf en commentaire sur le site de Karine (que je remercie) et le site du Grand Jeu (que je remercie aussi).

      Concernant le scénario hollywoodien, il en existe déjà beaucoup (films, séries, romans de J. Le Carré ..) mais qui, eux, se prennent au sérieux et contribuent à la propagande guerrière occidentale ...

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    5. Je comprends que votre article ne soit pas pris, l'humour et le second degré, cela ne passe plus du tout, et me vaut d'être souvent bannie de facebook!

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  2. « S'il n'existe pas de notion d'étranger proche pour la Russie, pourquoi devrait-elle exister pour les Etats-Unis ? »

    Votre question est tout à fait juste et pertinente, mais elle ne pourrait être acceptable aux yeux de l'establishment US que l'hubris aveugle. Cependant, l'opération récente de l'OTSC au Kazakhstan est un précédent qui pourrait bien changer la réalité géopolitique, un " game changer " comme ils disent.

    L'opération s'est avérée un exercice finement exécuté qui, comme je la comprends, est en parfait accord avec la politique étrangère de V. Poutine de non-ingérence dans les affaires intérieures des États étrangers sans interdire l'assistance aux pays en difficulté. Les soldats de l'OTSC, dont l'activité s'est limitée à assurer la protection des structures et infrastructures vitales sans intervenir dans les combats avec les insurgés, ont ainsi libéré près de 2 000 militaires kazakhs pour la conduite des opérations spéciales contre les terroristes.

    En Amérique du Sud et dans les Caraïbes, il pourrait s'avérer difficile d'établir concrètement des bases militaires dotées d'armes offensives, incluant le personnel servant russe, sans être accusé d'ingérence dans la politique US pour le même motif de garantie de sécurité aux frontières que réclame aujourd'hui la Russie.

    Mais est-il nécessaire d'aller jusque-là ? il serait facile, intelligent et pertinent de fournir à certains pays, accablés par les faucons de Washington, des systèmes de défense capable d'interdire tout accès à leur territoire. Qu'on pense au système S-400 ou aux capacités de brouillage électronique applicables aux communications militaires, aux drones, aux signaux radar de l'aviation ou au système de combat Aegis de la marine. Bref, assurer la protection sans intervenir dans les affaires.

    Je spécule bien sûr, mais j'ai le sentiment que les derniers événements au Kazakhstan et la tournure des événements depuis la déclaration des exigences de sécurité de la Russie auront un effet majeur sur les relations internationales. La Russie et la Chine sont déterminées à préserver les règles du droit international et de la Charte de l'ONU. Ce genre d'intervention serait en parfait accord avec les grands principes des relations internationales dont l'interdiction d'employer la force dans les relations contre des États souverains.

    On peut rêver, non ?

    _________________
    Bellefontaine

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    1. Analyse de bon niveau, merci !
      Le respect du droit international est quelque chose qui fait rire par définition les mafiosi d'Outre-Atlantique qui ont installé un avant-poste qui s'appelle l'OTAN et qui fonctionne selon les principes fondamentaux de la mafia : "je te protège contre rien et tu vas me payer, sinon tu mets ta vie en danger".

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  3. Merci Karine de votre billet.
    Il me semble en effet que la riposte russe à la fin de non-recevoir des Etats-Unis et de l'OTAN à ses légitimes préoccupations de sécurité pourrait parfaitement se situer dans une menace symétrique.
    Si les USA soutiennent que chaque Etat est libre d'adhérer à l'alliance militaire de son choix - alors ils doivent être prêts à accepter des missiles en face de la Floride... Mais puisque naturellement ils ne le supporteraient pas, il faudra bien qu'ils négocient et qu'on en vienne -comme en 1962- à retirer les missiles et à signer des traités contraignants en bonne et due forme.

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