L'ACTUALITE RUSSE EN FRANCAIS MISE AU POINT PAR RUSSIE POLITICS SUR Facebook ET Twitter!

mardi 1 février 2022

Non, la Russie n'a pas envoyé de "réponse" aux Etats-Unis concernant les garanties de sécurité : le Fake du Washington Post



La question des garanties de sécurité que la Russie a demandé aux Etats-Unis continuent de provoquer une montée en puissance combative, notamment sur le plan de la communication. Ainsi, sans ciller le moins du monde, le Washington Post publie une fausse information, affirmant que la Russie aurait "répondu" aux Etats-Unis, cherchant de cette manière à inverser le processus de refus de stabiliser la situation géopolitique.

Avec difficulté et arrogance, les Etats-Unis ont fini par remettre une réponse à la Russie, refusant toute discussion concernant l'élargissement de l'OTAN et tout ce qui peut concerner leurs intérêts propres, puisque manifestement c'est la seule puissance qui ait droit à des intérêts, mais laissant la porte ouverte pour discuter de questions secondaires, conduisant par la même la Russie à reconnaître ce contre quoi elle voulait se battre, à savoir la dangereuse expansion des structures de l'OTAN en Europe (voir notre texte ici).

Depuis, la Russie reste dans l'incertitude, ne voulant pas, d'une part, exaspérer un conflit déjà au bord de la phase armée, et, d'autre part, ayant du mal à extirper l'intérêt de l'Etat des combats claniques internes. 

Voyant une porte ouverte pour continuer à attaquer l'image de la Russie à l'international et baisser son rôle, une opération de comm a été lancée par les Etats-Unis grâce au Washington Post. Celui-ci affirme que, de source diplomatique américaine, la Russie aurait apporté une réponse écrite aux "propositions" américaines concernant la sécurité :

“We can confirm we received a written follow-up from Russia,” the official said Monday. “It would be unproductive to negotiate in public, so we’ll leave it up to Russia if they want to discuss their response.”

Cette opération avait pour but de renverser les rôles : les Etats-Unis prennent en compte la sécurité internationale et ont fait des propositions à la Russie, qui leur a répondu - ce qui peut servir de base pour une future énième rencontre Blinken / Lavrov, ce dialogue perpétuel qui a pour but réel de faire reconnaître par la Russie les positions américaines. Il serait intéressant de savoir en échanges de quelles promesses ...

De son côté, Alexandre Grouchko, vice-ministre des Affaires étrangères, dément l'existence même de cette réponse : Lavrov a envoyé un courrier aux Etats-Unis et à l'OTAN, qui n'avait rien à voir avec cela et précisait simplement ce qu'il pensait de l'interprétation faite par ces structures du principe de l'indivisibilité de la sécurité. Selon lui, il est absolument incorrect de présenter ce courrier comme une réponse. Alors que Dmitri Peskov, toujours très affable, estime que les Etats-Unis ont "par erreur" affirmé avoir reçu une réponse. Les pauvres petits, ils n'avaient pas compris, ils n'ont pas fait exprès ... et surtout que la Russie prépare justement cette "réponse". Donc, pendant que les Atlantistes avancent leurs pions dans le réel, les forces globalistes russes veulent contenir le pays dans la communication, l'empêchant ainsi d'agir.

La Russie a fait ses propositions, elle a reçu une réponse, si elle veut être prise au sérieux, maintenant elle doit agir, surtout que la réponse n'était pas une surprise. Elle avait donc le temps de construire une stratégie, d'autant plus qu'elle se présente comme l'initiatrice de cette histoire.

6 commentaires:

  1. Il faut qu'on comprenne que les usa victime de ces propres élus Néo Nazis aiment les guerres, vivent des guerres ,harmonisent partout sur la planète les guerres sur tout les continents...alors le but c'est faire la guerre afin d'avoir un plus sur l'enjeu global qui se joue aussi fortement en Afrique dans le Sahel ou la Russie a commencer a conquérir depuis un moment. En Centrafrique, au Mozambique, au Mali, en Guinée et tout récemment au Burnina Faso...,la Russie est là en Afrique
    De source sur, la france négocie avec la Russie pour ces intérêts non pas en Ukraine mes en Afrique que la Russie piétine depuis peu....

    Cette guerre les Usa la voudront coûte que coûte ...

    RépondreSupprimer
  2. Je ne suis pas vraiment surpris par cette distorsion du message de la part des États-Unis qui tentent ainsi de détourner le cours d'une confrontation qu'ils ne maîtrisent pas. Cette façon habituelle de contourner le problème traduit la faiblesse des arguments et une certaine forme d'impuissance.

    Je suis par contre stupéfait par le silence le plus complet de l'Union européenne sur cette question de l'indivisibilité de la sécurité qui la concerne au plus haut point sur ses propres frontières. La pseudo menace envers l'Ukraine n'étant qu'un corollaire à l'exigence de sécurité mutuelle.

    Curieusement, c'est peut-être l'ex-ministre des Affaires étrangères du Venezuela, Jorge Arreaza, qui exprime le mieux l'attitude européenne. Parlant de la condescendance de l'UE et de son autorité auto-proclamée à décider de la validité des élections de son pays selon son bon vouloir, il y va de cette déclaration :

    « L’Europe a deux problèmes. Le premier c’est de s’être maintenue très soumise aux États-Unis, y compris pendant le mandat de Trump, avec qui elle avait pourtant quelques différences. Elle a toujours fini par faire ce que lui ordonnait Washington. L’autre problème, c’est qu’elle conserve une mentalité coloniale. Elle sous-estime les pays du sud. Il est impossible d’avancer dans une relation vertueuse si l’on ne s’entend pas entre égaux. Et ça, elle ne le comprend pas. »

    N'est-ce pas Henry Kissinger qui demandait « L’Europe ? Quel numéro de téléphone ? » Visiblement, il faut chercher aux abonnés absents.

    ________________
    Bellefontaine

    RépondreSupprimer
  3. Je verrais bien Poutine envoyer "par erreur" des missiles hypersoniques en Corée du Nord...et en Chine entre autres destinations.

    RépondreSupprimer
  4. La Russie a fait ses propositions, elle a reçu une réponse, si elle veut être prise au sérieux, maintenant elle doit agir, surtout que la réponse n'était pas une surprise. Elle avait donc le temps de construire une stratégie, d'autant plus qu'elle se présente comme l'initiatrice de cette histoire.
    Oui, mais pour faire la guerre : il faut un peuple uni, et un pouvoir uni, un chef puissant, et une structure étatique non bicéphale.
    Cela les Anglos américains le sait, surtout si ceux ci gère l’argent des entreprises et des caisses de retraite etc de la nation.
    Comment voulez vous gagner la guerre ! Avec une telle architecture d’état. (En guerre conventionnelle)
    Je souffre pour le peuple russe.


    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Vous demandez « Comment voulez vous gagner la guerre ! » Mais ne s'agit-il pas plutôt de gagner la paix ?

      L'exigence ferme pour une nouvelle architecture de sécurité mutuelle et indivisible en Europe reste sur la table et ce n'est pas une première réponse négative qui en exclura la nécessité. Les États-Unis ne peuvent plus simplement dicter la conduite des négociations sans vider la question du principe clé de la sécurité européenne, selon lequel aucun État ne devrait être autorisé à renforcer sa propre sécurité aux dépens d'un autre.

      Il en faudra plus que simplement dire que ça ne nous intéresse pas et Vladimir Poutine semble bien déterminé à pousser les Occidentaux dans leurs retranchements en refusant les réponses aussi laconiques. Je ne crois pas que les Européens accepteraient facilement le retour des missiles et de la tension.

      Et la belle cohésion de l'UE et de l'Otan n'est peut-être pas aussi totale qu'on pourrait le croire. Le Président croate Milanović réclame déjà un accord avec la Russie, convaincu que sans elle il ne peut y avoir de stabilité dans l’Union européenne. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán privilégie lui aussi un règlement diplomatique — Il faut lire les extraits de son discours* de juin dernier pour connaître son appréciation de l'évolution de l'UE. D'autres pays suivront peut-être à mesure qu'ils se sentiront concernés par un enjeu aussi fondamental que la sécurité.

      La Russie est en position de force dans cette confrontation dialectique et Vladimir Poutine le sait, même s'il ne peut prévoir ni dicter quoi que ce soit aux États-Unis. Sa proposition de rétablir les quelques ententes qui assuraient une certaine sécurité mutuelle ne reçoit pour l'instant qu'une fin de non recevoir, mais elle demeure sans alternative constructive.

      ________________
      Bellefontaine

      * « Nous avançons à grande vitesse vers une Union européenne de type impérial »

      https://www.zeit-fragen.ch/fr/archives/2021/n-16-20-julliet-2021/ces-democraties-liberales-qui-defient-les-regimes-autoritaires.html

      Supprimer
  5. Bonsoir.
    Il semblerait, si l'on se fie aux mouvements des flottes que tout va se jouer en Méditérranée.
    Les stratèges russes ont amorcer l'appât, les requins arrivent , la vente des ailerons aura lieu en Chine.Attendons nous à des soucis électroniques sur toute la zone. Ne partez pas en voilier dans cette zone ,votre GPS va coinser..
    Et oui Karine la guerre nécéssite de la patience, des nerfs , de la stratégie , pour être victorieuse.
    La Méditerranée est le lieu idéal pour régler beaucoup des conflits de ces dernières annèes. Tous les acteurs seront présents.
    Attendez vous à un spectacle déroutant.
    Pensez Bulgarie, Roumanie, Mer Noire, Turquie, Syrie, Israël , Otan, GB, US, réunir tous ce beau monde dans ce lac serait une belle gageure. Cela semble être parti ? Nous verrons bien.

    RépondreSupprimer

L'article vous intéresse, vous avez des remarques, exprimez-vous! dans le respect de la liberté de chacun bien sûr.