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lundi 30 mai 2022

Le sommet de la désunion européenne s'ouvre



Se cachant derrière les difficultés objectives existantes pour adopter un nouveau train de sanctions anti-russes, allant impacter encore plus profondément les économies nationales des pays membres de l'UE, le discours politico-médiatique fait semblant de découvrir des désaccords majeurs entre les Etats-membres, comme si cela n'existait pas depuis longtemps. En fait, la crise avec l'Ukraine doit permettre de créer un ennemi commun, la Russie, qui faute de trouver  un accord sur les "valeurs" du monde global, doit obliger les pays à rester souder pour faire front à l'ennemi. Si ennemi il y a, il n'est pas à l'Est, puisque ce n'est pas lui qui met en danger le Continent européen.

A la veille du sommet du Conseil européen, les médias français commencent à titrer sur le manque d'unité des pays européens ... face aux sanctions à adopter contre la Russie. Il est vrai que la décolonisation du gaz russe, c'est-à-dire le fait que les pays européens sont désormais obligés de payer le gaz russe à la Russie et non pas de garder l'essentiel du paiement sur des comptes bancaires en Europe (ce qui soutenait l'économie européenne artificiellement sur la modalité coloniale) provoque déjà des dégâts en Europe. L'emballement des autorités européennes, largement soutenues par les groupes de pression américains, pour refuser le pétrole russe, ne fait pas sauter de joie tous les pays.

"Cette proposition avancée par les institutions européennes et la France, qui exerce le présidence tournante de l’UE, prévoit un embargo sur le pétrole russe livré par bateaux d’ici la fin de l’année, en excluant “pour le moment” celui acheminé via l’oléoduc Droujba (qui signifie “amitié” en russe), qui approvisionne notamment la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque, a-t-on indiqué dans l’entourage de la Commission. “La question de Droujba sera abordée de nouveau rapidement”, a-t-on assuré de source européenne."

L'Allemagne s'emballe autour d'une mythique unité, qui fait la force, alors que cette unité n'a jamais réellement existée et que la force n'est pas une puissance, mais une instrumentalisation des pays européens au service de la puissance atlantiste.

"Après l'attaque de la Russie contre l'Ukraine, nous avons vu ce qui peut arriver lorsque l'Europe est unie. En vue du sommet de demain, espérons que cela continue ainsi. Mais l'union commence déjà à se désagréger et à se désagréger de nouveau"

Belle puissance, belle unité, la Hongrie qui ne peut recevoir d'aide pour surmonter l'impact économique de la bêtise covidienne faute de révérence LGBT. De quelle unité parle-t-on ? De quelle "puissance" ?

De toute manière, quand l'on ne peut plus affirmer que l'union fait la force, il reste Borrell pour rappeler que, dans tous les cas, l'union se fera par la force - s'il le faut, à la fin :

"Invité de franceinfo ce lundi 30 mai, le chef de la diplomatie de l’Union européenne Josep Borrell a effectivement estimé que l’essentiel était de parvenir à un accord consensuel, afin que les sanctions puissent entrer en vigueur. ”À la fin, nous aurons un accord”, a-t-il déclaré"

Ce n'est pas la décision de la Russie d'intervenir finalement en Ukraine, après 8 années d'un conflit, qu'elle n'a pas, elle, initiée, qui provoque la discorde en Europe. C'est le fait que l'UE ne soit pas européenne, mais atlantiste, que les dirigeants des pays européens aient plus à coeur de protéger les intérêts stratégiques américains dans la région en particulier et dans le monde en général, plutôt que de s'intéresser aux intérêts stratégiques de leur pays et du Continent, où ils se trouvent, qui provoque la discorde. Cette discorde se manifeste aujourd'hui de manière radicale à l'égard de la Russie, mais elle existait déjà de manière substantielle ces dernières années au sujet de la gestion de la crise migratoire, des réformes globalistes de la justice, des cultes LGBT et climatiques, etc. 

L'Union européenne est désunie, car les peuples européens sont encore et malgré tout européens, car les élites progressistes n'ont qu'un soutien limité à l'intérieur et elles le savent, car l'UE combat plus contre l'Europe que contre la Russie, in fine.

 

 

9 commentaires:

  1. Alors, l'UE trouvera-t-elle sa mort en Ukraine, comme le prédisait Emmanuel Todd en 2014 ?

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    1. Je ne crois pas : des "intérêts" CARRIERISTES sont TROP en jeu ... Ainsi, en Belgique, un individu comme Charles Michel, fils de Louis, tous deux ayant fait "carrière" dans le commerce international ... Dès à présent, il devrait y avoir des MILLIONS et des MILLIONS de manifestants dans les artères européennes ... Mais ... NIB ... NADA ... NEANT ... les masses populaires sont DECEREBREES par la propagande russophobique ULTRA XENOPHOBE et RACISTE ...

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  2. Soyons clair, acheter des roubles russes avec des euros est assez simple, les deux monnaies étant convertibles, il suffit de contacter des établissements bancaires spécialisés sur Paris par exemple et le tour est joué. Là où cela devient plus délicat est quand on doit utiliser une monnaie de référence commune entre les deux blocs économiques, comme l’or par exemple, qui est soumis à une taxe forfaitaire d’achat qui va dans la poche de Bercy (de mémoire on devrait être à 13 % de la transaction). Évidemment, cela ne plaît pas aux possesseurs d’euros ou de dollars, mais qui a décidé l’interdiction d’utiliser ces deux devises par la Fédération de Russie ? Les USA et l’UE. Tant pis pour eux. Sinon, si on fait le bilan de toutes les sanctions qui ont été prises par le bloc USA-UE-CW à l’encontre de la Russie, selon Poutine, cela a provoqué des problèmes ponctuels comme de l’inflation, une hausse des taux d’intérêt (jusqu’à presque 20 % mais qui a diminué de moitié depuis début mars 2022) et une hausse mécanique du chômage. Mais rien de plus. L’économie russe se porte plutôt bien, et les bénéfices engrangés par la vente d’hydrocarbures dont le prix a explosé permet à la Russie de financer son « opération militaire spéciale » de libération du Donbass et dans le même temps, cela permet également de récupérer petit à petit les centaines de milliards d’USD et d’€ de devises russes placées dans les comptes des banques centrales occidentales (ceci inclut la £ et le Yen) qui ont été volés par l'Ouest. Les Russes ont démontré qu’ils étaient déjà prêts pour les sanctions et que les plans pour les neutraliser et les contrer étaient déjà prêts (merci Monsieur Sergueï Glaziev). Sur le « théâtre des opérations ukrainien », les forces de Kiev sont en train de se prendre une tannée et l’armée ukrainienne est en passe de s’effondrer avec paraît-il des velléités d’attentats contre la personne de Zelenski qui deviendrait l’agneau sacrificiel des USA et le martyr de la cause ukronazie. Ces derniers risquent de se regrouper dans l’ouest ukrainien (qui intéresse la Pologne au plus haut point), qui devrait être démilitarisé et sous-contrôle de membres éminents de l’état-major militaire non nazi ukrainien selon toutes probabilités. Zelenski aurait dû se mettre à table dès le début avec Moscou et signer une armistice dans les meilleurs délais, c’est trop tard. Poutine avance ses pions dans la constitution d’une Eurasie forte et équitable. Les Saoudiens veulent maintenant en faire partie. C’est le signe qu’au niveau international, c’est la débandade dans le camps occidental.
    Petite anecdote pour montrer la nullité des dirigeants de l’ouest, je cite les propos de Ursula von der Leyen dans RI ce jour : « Ce que nous devons toujours faire, c’est trouver le bon équilibre entre ne pas nuire à notre économie parce que c’est notre côté le plus fort contre cette agression russe, l’agression de Poutine, et en prenant l’exemple du pétrole, nous devrons veiller à ce que si nous coupons complètement et immédiatement le pétrole (russe) à partir d’aujourd’hui, il ne faut pas que Poutine puisse amener le pétrole qu’il ne vend pas à l’Union européenne vers le marché mondial où les prix vont augmenter et il se vendra plus cher. ». Si j’ai bien compris, prisonnière de son idéologie mortifère, von der Leyen ne pouvant bloquer les exportations de pétrole russe, elle reconnaît implicitement être obligée d’acheter du pétrole russe pour ne pas l’utiliser et ainsi faire barrage à Poutine. MDR.

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  3. Voilà, c'est la réalité. Si je ne m'abuse le quart de la population en Europe appuies les partis globalistes. Savent-ils ce qu'ils font... P

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  4. Une Europe unie mais pas tant que ça.

    Si quelques voix dissidentes dans l'Union se font entendre timidement, il y a ce diable de Viktor Orbán qui ne mâche pas ses mots et qui ne lâchera pas le morceau. Il faut rappeler que son parti, le Fidesz-KDNP, a remporté sa quatrième victoire électorale consécutive avec une majorité augmentée, ce dont il ne pouvait que se réjouir : « Nous avons remporté une victoire exceptionnelle - une victoire tellement grande qu'on peut sans doute la voir depuis la lune, et en tout cas certainement depuis Bruxelles ».

    L'UE ne peut pas espérer se débarrasser de lui facilement car ses griefs la visent au cœur : « […] la Commission abuse des pouvoirs dont les États-membres l’ont investie. »

    Il a formulé cette attaque frontale dans son discours du 19 juin 2021, dans le cadre du congrès « Trente ans de liberté » à Budapest, en argumentant sur le thème « Nous avançons à grande vitesse vers une Union européenne de type impérial ». En voici un extrait * :

    « Notre premier argument est le suivant: l’avancement à grande vitesse vers une Union européenne de type impérial: au lieu d’une Europe des nations, Bruxelles cherche à construire un super-Etat européen pour l’édification duquel aucun mandat ne lui a été conféré. Il n’y a pas de dèmos(le peuple en grec, ndt) européen, seulement des nations européennes, or sans dèmos,on ne peut pas construire de démocratie. Voilà pourquoi la construction de cet empire bruxellois mène inévitablement à un déficit démocratique. Ce que nous souhaiterions est très différent. Nous voulons une démocratie des démocraties, dont la base soit fournie par les nations européennes. N’ayons pas peur de le dire: nous autres, démocrates partant d’un principe national, sommes confrontés à des constructeurs d’empire – ces derniers étant, en réalité, les ennemis de la démocratie. [...]

    « Notre deuxième argument: Bruxelles est aujourd’hui sous le contrôle de ceux pour qui l’intégration n’est pas un moyen, mais une fin en soi – raison pour laquelle ils souhaitent obérer tout intérêt national ainsi que toute valeur traditionnelle [...]

    « Notre troisième argument: Bruxelles a discrètement externalisé une part non-négligeable de son pouvoir vers des réseaux organisés et dirigés depuis l’extérieur de l’Europe [...] »

    Se lancer tête première dans l'aventure ukrainienne en dévoilant toutes ses cartes n'étaient pas l'idée du siècle, surtout pour découvrir qu'on s'est tiré dans le pied et qu'on ne peut plus faire rentrer le génie dans sa bouteille sans perdre la face.

    Plutôt que d'entendre ce que lui disait Sergueï Lavrov, qu'on ne peut plus considérer l’Union européenne comme un acteur indépendant sur la scène mondiale, Josep Borrell s'est entêté à en faire la démonstration. Parions qu'il n'a pas davantage retenu le conseil d'Eleanor Roosevelt : « Tirez les leçons des erreurs d’autrui, car vous ne vivrez pas assez longtemps pour pouvoir les faire toutes vous-même. »

    Misère.

    ________________
    Bellefontaine

    * Source (le texte est en bas de page) : https://www.zeit-fragen.ch/fr/archives/2021/n-16-20-julliet-2021/ces-democraties-liberales-qui-defient-les-regimes-autoritaires.html

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  5. L'absurdité des atlantistes est qu’ils évitent de consulter les véritables spécialistes ! Ils annoncent un 6ème « remède » (paquet de sanctions) sans résultats avec les 5 premiers et qui paradoxalement se retournent contre eux à un point où ils constatent leur économie s’altérer ! Comme leur politique est bâtie sur le mensonge et la propagande, par entêtement et incompétence ils diront qu'ils auraient dû faire plus! L'autre aberration est qu'ils annoncent au monde et donc à la Russie - de façon menaçante et répétitive - qu'ils n'achèteraient plus son pétrole et son gaz, en guise de sanction, mais... une fois qu'ils auront trouvé un substitut ou un autre fournisseur! Ainsi, comme si la Russie, qu'ils doivent croire plus abrutit qu'eux, ne peut pas leur dire: "je vais vous aider à trouver plus vite ce fournisseur, je ferme sur le champs le robinet!"

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    1. En effet, l'inflation 5,5%, niveau jamais atteint en France depuis 1985, parait-il. Les SANCTIONS se retournent contre les pays qui en prennent. Les gens commencent à rouspéter dans les rayons des supermarchés à cause des prix élevés.

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  6. Très bonne analyse! La grande question est:” Pourquoi tous ces pays sur-dévellopés se sont laissés mettre un anneau au nez? Seraient-ce les trillions imprimés’

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  7. L’agressivité est un exutoire de la peur.
    Les USA se testent, en permanence, par des guerres, contre les pays faibles, afin de se soulager de la frayeur de subir, un jour sur son sol, une guerre d’anéantissement d’un pays aussi fort, qu’elle lui souhaite ou lui prépare!

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