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vendredi 6 octobre 2023

Conflit en Ukraine : le parti globaliste reprend le pouvoir en Russie


La ligne de front est en gros gelée depuis le retrait de l'armée russe de Kherson et de la région de Kharkov, qui ne tient plus qu'une position défensive. Beaucoup se demandent si le problème est politique ou militaire. Nous venons d'avoir la réponse : le parti globaliste est en train de reprendre le pouvoir, comme ce fut le cas en 2016. Mais cette fois-ci, les conséquences seront plus lourdes - pour la Russie : sa dissolution.

Une publication, qui aurait été impensable il y a quelques mois de cela, vient de sortir dans les médias russes, RBK, qui n'ont rien à voir avec l'opposition. L'idée, développée par le directeur de l'institut de sondage Vtsiom, est très simple : il y a environ 10-15% de la population en Russie qui constituent ce qui est ici appelé "le parti de la guerre" ou "la Russie combattante", ce sont des gens dangereux mais heureusement contrôlables. Ils veulent libérer Odessa (les salauds), aller jusqu'à Kiev (quelle idée?!), remporter militairement la guerre (ça va pas, non!). Ces gens sont notamment les volontaires et leur famille, les familles de militaires ... Ils ne comprennent pas pourquoi ça n'avance pas, pourquoi le paysage politique intérieur n'est pas "nettoyé" ... Mais comme ils soutiennent Poutine, ils sont contrôlables, donc ils ne présentent pas un trop grand danger pour la politique intérieure russe. Sic!

A une autre époque, l'on aurait appelé ces gens des patriotes, mais ils ne jouent pas le jeu de la globalisation modérée, défendue en Russie par une partie des élites dirigeantes, donc la situation se radicalisant, ils commencent à présenter un danger. 

Afin de discréditer cette partie "inconfortable" de la société, deux moyens sont employés. Tout d'abord, les seuls "héros", qui leur sont attribués, sont Prigogine et Strelkov, comme si aucune figure de poids ne pouvait soutenir une victoire militaire de la Russie et la réelle sortie du pays du système global carcéral. Un personnage assez fou et un ancien repris de justice, qui faisait du business au frais de l'Etat - et de la guerre. Comme a dit Poutine en parlant de lui - il m'a rendu beaucoup de services et quand je le lui demandais, il pouvait aussi  de temps en temps rendre service au pays. Au moins, Strelkov était convaincu et n'a pas attaqué Moscou pour protéger son fric - qu'il n'a pas.

Ensuite, ces patriotes dérangeants sont présentés comme des marginaux, ne reflétant pas l'opinion de la population. Ainsi peut-on lire ces déclarations qui, il y a quelques mois seulement, auraient constitué une infraction pénale, portant atteinte à l'image de l'Etat :

"Et c'est un mélange explosif. Y en a-t-il eu beaucoup plus [depuis le début du conflit en Ukraine] ? Il a augmenté, mais pas beaucoup – ils sont d'environ 10 à 15 %. Pourtant, la majorité des Russes ne réclament pas la prise de Kiev ou d’Odessa. Ils n'aiment pas se battre. Si telle était leur volonté, ils n’auraient pas lancé d’opération militaire, mais puisque la situation a déjà évolué ainsi, nous devons gagner. Et c’est pour cela qu’ils sont pour la Russie, pour l’armée et pour Poutine."

Ainsi, la majorité n'aurait pas commencé à se battre ? Elle aurait laissé bombarder les régions russes frontalières ? Elle abandonnerait Odessa et jetterait aux oubliettes le massacre du 2 mai 2014 ? Comment peut-on sérieusement écrire une chose pareille ? Quand la dernière fois cet individu, est-il sorti de son bureau feutré ? Il est sorti de Moscou, pour discuter avec les gens dans les petites villes, et surtout vers la zone de front ? Non, il s'en moque, il veut imposer un narratif. Ces déclarations ne s'appuient pas sur un véritable sondage d'opinion, simplement sur sa propre opinion.

Et cela parce qu'il devient inacceptable pour les élites globalistes russes, qui ont relevé la tête, que des gens puissent réellement avoir envie de sortir le pays de la globalisation, qu'il y ait des gens qui n'espèrent pas naïvement ou hypocritement une impossible "globalisation plus juste", mais qui veulent que les pays, notamment la Russie, retrouvent leur souveraineté. Et ils savent pertinemment que cela passe par une victoire militaire incontestable en Ukraine. Or, les globalistes le savent aussi, ils ne peuvent donc se le permettre. Et désormais, ces globalistes semblent avoir repris les rênes du pouvoir, le temps passé leur a permis de s'adapter : 

« Ce groupe existait avant l'Opération militaire spéciale. Mais le déclenchement des hostilités lui a permis de relever la tête, de se sentir du bon côté de l’histoire et de commencer à faire avancer ses positions. À un moment donné, la ligne officielle et leurs convictions internes ont coïncidé », explique le directeur général du VTsIOM. Cependant, ces gens, dit-il, « exigent davantage et critiquent durement la stratégie, la politique et l’efficacité du combat ».

Ai-je bien compris ? Il ressort des paroles de Fedorov, le directeur de l'institut de sondage Vstiom, qu'à un moment donné, il estime que les élites dirigeantes russes ont également voulu reprendre Odessa (ce qui ressort du premier discours de Poutine, d'ailleurs), elles ont voulu avancer et assurer une victoire militaire incontestable ... mais ce n'est plus le cas. 

Il est vrai que les déclarations de Poutine hier au très globaliste Club Valdaï soulèvent beaucoup de questions. Ainsi, peut-on lire à la Une et en titre de Izvestia, qui est un organe de presse bien loin de l'opposition :

"Poutine a déclaré que la Fédération de Russie n'a aucun intérêt à conquérir de nouveaux territoires"  

Dans quelle mesure cette ligne officielle va pouvoir longtemps maintenir l'unité dans le pays, nous aurons bientôt la réponse. Considérer que les familles des personnes, qui se battent pour la Russie, constituent un risque, mais gérable, car canalisé par Poutine sur l'Ukraine, est un summum de cynisme. En tout cas désormais, il est possible de le déclarer, de l'écrire, de le publier.

"Dans le même temps, selon Fedorov, la « Russie combattante » soutient Poutine. « La passion et l’activité de ces personnes sont canalisées vers l’Ukraine. C’est pourquoi je dirais : oui, les représentants de la « Russie combattante » entraînent un  risque politique interne certain, mais ce risque est gérable. » "

Cette dérive globaliste ouverte du discours politique en Russie risque de conduire à une véritable rupture des élites et de la population. L'on se souvient que seulement un tiers environ des élites russes soutient le cours politique conduisant défendre les intérêts vitaux du pays, même les armes à la main, les autres préféreraient négocier quel qu'en soit le prix (voir ici). C'est leur discours, qui est ici reproduit. Les familles de combattants vont apprécier ces déclarations à leur juste valeur, et pas uniquement eux. Car en dehors des Moscovites boboïsés et des élites virtualisées, il existe tout un peuple et des gens capables d'analyser la situation rationnellement. Il serait dangereux, pour ce pouvoir, de les réveiller, de les pousser à bout. Pour l'instant, ils soutiennent le Président. Mais les peuples ont la fâcheuse tendance à jeter au fossé les idoles, qui les déçoivent. L'histoire russe est régulièrement marquée par les chutes vertigineuses et les retournements idéologiques. Malheureusement, ils se passent dans la violence. Ce serait bien d'éviter cela, surtout actuellement en période de guerre.

Au-delà des considérations politiques personnelles, le risque encouru pour le pays par cette ligne globaliste est encore plus sérieux. Il semblerait que la ligne du mythe politique d'une "globalisation plus équitable", avec son "Sud global" devant entraîner, comme Sourkov l'a écrit fin septembre, un Nord global, avec in fine et en perspective attendue la dilution de la Russie dans une fausse répartition des forces, soit devenue la nouvelle baguette magique, devant mettre fin au conflit. Comment peut-on sérieusement envisager une réunion de la Russie, de l'UE et des Etats-Unis et en parler comme de trois puissances ? 

L'on ne peut éviter les conflits et la recherche d'un monde sans conflits et sans barrières, dont il fut également question hier à Valdaï, est bien celui de la capitulation de la Russie devant la puissance globaliste : si la Russie refuse à l'avenir de défendre ses intérêts nationaux, qui sont évidemment différents de ceux du monde global, elle sera intégrée et dissoute dans ce monde. Qui deviendra, évidemment, pour elle, sans conflits et sans barrières, puisqu'elle ne sera plus. C'est après une victoire militaire et la capitulation de l'autre partie au conflit, que l'on peut instaurer "sa" paix. Sinon, c'est la paix de l'autre, qui se construit et s'impose à vous. Il serait bien naïf de penser, que l'Axe atlantiste laisserait à la Russie les nouveaux territoires ou la Crimée, juste comme ça, par grandeur d'âme, pour retrouver un monde "plus équitable".

Comme l'écrivait Carl Schmitt dans La notion de politique :

"Quand un peuple craint les tracas et le risque d'une existence politique, il se trouve tout simplement un autre peuple qui le décharge de ces tracas en assumant sa protection contre les ennemis extérieurs et par conséquent la souveraineté politique ; c'est alors le protecteur, qui désigne l'ennemi en vertu de la corrélation constante entre protection et obéissance."

Dans ce virage intérieur du discours politique russe, l'on voit poindre un autre virage : le changement de la figure de "l'ennemi". Si cette "Russie combattante" est pointée comme présentant un danger, quel est alors ce "protecteur", qui prétend détenir le pouvoir aujourd'hui en Russie ? 


21 commentaires:

  1. Vous oubliez juste une chose, c'est que les EU vont très mal et l'U.E encore plus. Qui va imposer la globalisation?

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  2. Merci pour cet article! Poutine le mondialiste va bien être obligé de montrer son vrai visage. La seule question qui reste, compte tenu de la façon dont Poutine est arrivé au pouvoir est de savoir si le FSB est à majorité mondialiste. Il sera, in fine, le seul recours.

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  3. Le Kremlin fait semblant d'ignorer qu’il n’y aura PAS DE PAIX. L’Occident est déterminé à gagner en organisant un coup d’État en Russie dans le style de février 1917, afin que les troupes de l’OTAN ne combattent même pas l’armée russe, mais jouent leur rôle de forces d’occupation.

    Et les déclarations de Lavrov ne font que l'inciter sur cette voie désastreuse pour la Russie...

    Les banquiers new-yorkais veulent parvenir à des accords avec des Russes complètement différents de ceux qui, au cours des 30 dernières années, ont essayé de devenir des bourgeois occidentaux.

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  4. L'ancien assistant du président, Vladislav Sourkov, dans son article pour Commentaires Actuels, s'est dit convaincu que la victoire de la Fédération de Russie en Ukraine conduirait à l'émergence d'un Grand Nord unique, où la Russie sera l'un des trois dirigeants avec les États-Unis et l'Europe.

    Sourkov exprime les intentions d'une partie de l'élite russe. Ces rêves sont le désir séculaire de ces Occidentaux russes de s’intégrer dans le monde occidental en tant que partenaires. Pour vivre comme en Occident, s’asseoir à la table des Maîtres du monde et espérer que leurs intérêts seront pris en compte dans l’agenda mondial.

    Ils renoncent a l'histoire de la Russie.

    Après la mort de Staline en 1953, l’élite russe s’était de nouveau s’engagée sur cette voie désastreuse de l’intégration avec l’Occident. Et à cet égard, Khrouchtchev, Brejnev, Andropov, Gorbatchev, Eltsine ou Poutine ont mené une politique ne différant que par les méthodes et les moyens.

    La Russie a même demandé à adhérer à l’OTAN et à résoudre la question des Kouriles avec le Japon sous Poutine comme sous Khrouchtchev. Et si Gorbatchev et Eltsine ont ouvertement trahi, Poutine a voulu entrer dans la famille des pays " civilisés".

    Mais cela n’arrivera jamais. Les maîtres de l'ombre du monde ne s'assiéront jamais à la même table et n'accepteront jamais dans leurs rangs des parvenus russes au cerveau gonflé par les pétrodollars, qu'ils ont menés par le bout du nez pendant de nombreux siècles avec la perspective d'intégration, les obligeant à trahir et à abandonner la Russie encore et encore.

    Par ailleurs, sur le plan stratégique, le temps a été perdu. Au cours des 30 dernières années de trahison nationale, l’élite russe, pour plaire à l’Occident, a privée la Russie de la force et des perspectives mondiales nécessaires. Avec un pays qui est passé du statut de superpuissance à celui d’appendice colonial de l’Occident, simple FOURNISSEUR d'énergje et de matières premieres, personne ne sera d’accord sur un seul Grand Nord a trois.

    Les banquiers khazars Anglo-Américains veulent anéantir la Russie et s'approprier ses richesses, un pont c'est tout.

    Ce serait leur revanche, 1.000 annees après la destruction de leur empire de Khazarie par Moscou, et leur dispersion forcée à travers le monde. Charlemagne était un Khazar comme Victoria Nuland.

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  5. Sauf omission de ma part, Madame Bechet Golovo, dans ses articles, n'évoque jamais le rôle et l'influence qu'exerce l'armée russe auprès des dirigeants politiques.

    Aux USA le lobby militaro industriel exerce une grande influence, est-ce aussi le cas en Russie ? Et dans quelle mesure ?

    Le fait que l'Occident exerce une attirance sur une partie de la nomenklatura russe, n'est pas nouveau.

    Catherine II était une Allemande et il était de bon ton dans la noblesse russe, au 17ème et au 18ème siècle de parler le Français.

    Par ailleurs, je ferais remarquer, qu'une dizaine d'oligarques russes ont-été assassinés récemment, pour certains à l'étranger.

    Vladimir Poutine lorsqu'il est arrivé au pouvoir en 2000, désigné par Boris Eltsine, a très vite imposé un diktat, interdisant aux oligarques de se mêler des affaires de l'Etat s'ils voulaient continuer à prospérer.

    On peut raisonnablement supposer qu'un ex agent du KGB comme Poutine, ne tient pas ce genre de discours à un homme comme Oleg Deripaska (pour ne citer que lui), s'il n'est pas assuré d'avoir de très sérieux appuis.

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  6. Bonjour Karine. Je découvre toujours vos articles avec plaisir mais j'avoue que je suis un peu dérouté par celui-ci. Je ne suis pas Poutinolâtre mais le réduire à un agent du WEF me parait quand même très caricatural. Le monde a radicalement changé depuis février 2022 et le gouvernement Russe actuel y est pour beaucoup !
    La citation de Poutine sur l'absence d'intérêt pour la Fédération de Russie à conquérir de nouveaux territoire est tronquée. Il expliquait seulement que l'accusation de soif de conquêtes portée par les occidentaux n'avait aucun fondement vu l'immensité du territoire de la Fédération de Russie. Il n'a jamais dit que les frontières devaient restée figées à ma connaissance. Lavrov et Medvedev ont d'ailleurs plutôt suggéré publiquement le contraire en s'opposant radicalement à une solution à la Coréenne. La Fédération de Russie a évidemment intérêt à fermer l'accès à la mer Noire et surtout à libérer tous les territoires russophones d'Ukraine, dont bien sûr Odessa et de faire la jonction avec la Transnistrie. Par contre, elle n'aurait absolument aucun intérêt à aller à Kiev pour devoir endurer une guerre de partisans et perdre de nombreux soutiens à l'international. Le gouvernement Russe n'est pas un canard sans tête qui agit au gré de ses pulsions et heureusement pour le reste du monde vu ses capacités nucléaires.
    Pour en revenir à Valdaï, Poutine a eu des mots très durs sur la globalisation menée par l'occident depuis plusieurs décennies. Il a nommément attaqué le WEF de Davos et Klaus Shwab. Aucun dirigeant de ce niveau n'avait encore dit cela. A moins de croire que tout est mensonge et manipulation (mais si c'est le cas, que nous reste t-il à part le suicide ou la retraite dans un couvent ???) il est difficile de croire à un coup de billard à 13 bandes de la part de VVP. La guerre en Ukraine a provoqué plus de 500.000 morts, elle a démontré la faiblesse militaire de l'occident et qu'on le veuille ou non elle impacte fortement l’économie Russe, sans parler de l’économie Européenne. Les conséquences sont telles que personne ne serait prêt à payer ce prix pour jouer un jeu de rôle. L'occident est humilié et mis en échec par la Russie, il ne faut quand même pas l'oublier. Il suffit de regarder ce qui s'est passé à la dernière assemblée générale de l'ONU pour comprendre qu'on avait changé de monde ! L'ordre post "chute du mur" s'est écroulé.
    Vous évoquez la tentation d'une offensive brutale et générale de la Russie en Ukraine. Mais quel en serait le prix ? L'attaquant est toujours défavorisé en terme de ratio de pertes. Les familles des centaines de milliers de soldats Russes à sacrifier seraient-elles vraiment d'accord avec ça ? La mise sur pied de cette offensive nécessiterait également le passage en économie de guerre avec mobilisation massive. Ce genre de pari risquerait de se retourner rapidement contre le pouvoir.
    La stratégie actuelle peut sembler manquer de panache mais elle est très réaliste et surtout conforme à la longue tradition militaire de la Russie. Affaiblir l’ennemi, attendre qu'il soit vulnérable et pour finir l'achever sous le poids du nombre et de l'artillerie. Le ratio des pertes est aujourd'hui très favorable à la Russie. Qui en Russie pourrait souhaiter qu'il en soit autrement ? 1/2

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    1. Achever l'ennemi... l'OTAN ? Vous n êtes pas réaliste.

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  7. 2/2 Vous évoquez la tentation d'une offensive brutale et générale de la Russie en Ukraine. Mais quel en serait le prix ? L'attaquant est toujours défavorisé en termes de ratio de pertes. Les familles des centaines de milliers de soldats Russes à sacrifier seraient-elles vraiment d'accord avec ça ? La mise sur pied de cette offensive nécessiterait également le passage en économie de guerre avec mobilisation massive. Ce genre de pari risquerait de se retourner rapidement contre le pouvoir.
    La stratégie actuelle peut sembler manquer de panache mais elle est très réaliste et surtout conforme à la longue tradition militaire de la Russie. Affaiblir l’ennemi, attendre qu'il soit vulnérable et pour finir l'achever sous le poids du nombre et de l'artillerie. Le ratio des pertes est aujourd'hui très favorable à la Russie. Qui en Russie pourrait souhaiter qu'il en soit autrement ?
    Quant à la mondialisation, elle se fera, et elle se fait de façon multipolaire comme le démontre la force croissante des BRICS+. Là encore, on ne peut pas souhaiter un monde de nations repliées sur elles-mêmes et prêtes à se déchirer au moindre problème. Il me semble que le monde multipolaire promu par le gouvernement actuel de la Russie et par les BRICS est souhaitable, et surtout bien plus favorable aux nations et à la liberté des peuples que la globalisation totalitaire que veulent nous imposer les mondialistes du WEF.
    Je ne suis pas un expert en politique Russe et je ne maîtrise pas la langue mais les effets observables dans le monde entier de la politique menée par la Fédération de Russie sont stupéfiants et ne vont définitivement pas dans le sens de l'agenda des globalistes. Je conçois qu'il puisse y avoir des désaccords internes et des débats importants en Russie mais il ne faut quand même pas se tromper d'ennemi me semble-t-il.
    Pour finir, il me parait nécessaire de rappeler que l'ennemi n'est pas non plus l'Ukraine qui a été sacrifiée par les mondialistes pour servir de bélier contre la Russie. Seule la paix dans des conditions in fine acceptables par les deux parties (même si ce sera probablement douloureux pour l'Ukraine) sera la solution, et certainement pas une occupation de toute l'Ukraine par la Russie. Ce serait un piège mortel pour la Fédération de Russie. Fred de Tahiti

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    1. Kiev est aussi russophone, en fait comme une grande partie de l’ Ukraine et la grande offensive générale dont vous parlez a eu lieu en février 2022 .

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    2. Totalement d'accord avec vous.

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    3. Bonjour Anonyme, non Kiev n'est pas russophone à ma connaissance, aucune carte ni témoignage disponible ne la présente comme telle. Ce qui ne veut pas dire que personne ne parle russe à Kiev !
      Et non, l'attaque de février 2022 n'était en aucun cas une attaque généralisée destinée à envahir l'Ukraine.
      Sur le plan politique, il suffit de revenir sur la genèse de la crise et de reprendre toutes les tentatives de négociations de Moscou et les avertissements presque désespérés et pathétiques les dernières semaines précédant l'attaque. La Russie n'était pas du tout en mode "retenez moi sinon je fais un malheur !".
      Sur le plan militaire, aucune armée au monde ne lance une attaque avec un infériorité numérique de 1 à 3. Je sais bien que du point de vue des médias occidentaux tous les généraux russes sont des alcooliques incompétents et que Poutine est un imbécile assoiffé de sang, mais quand même... Ils ne commettraient jamais une telle erreur. Ce qui ne veut pas dire qu'ils n'ont pas complétement raté leur pari d'un soulèvement populaire contre le régime de Kiev. Ce qui explique le désastre de l'offensive sur Kiev des troupes de marine. On ne peut pas prendre Kiev avec 40.000 hommes. C'est impossible et tout militaire le sait. Le pari de la révolte populaire contre le régime de Kiev a lamentablement été perdu, le deuxième objectif, qui était de fixer les troupes autour de Kiev, a été gagné et a permis aux Russes de conquérir ou libérer selon le point de vue près de 17 % du territoire Ukrainien avec moins de 200.000 hommes contre 600.000 côté Ukrainien. Ce n'est pas une attaque généralisée, mais c'est une vraie réussite opérationnelle.
      Il existe d’innombrables analyses d'un camp comme de l'autre (les analyses US et UK sont en général beaucoup plus pertinentes et crédibles que la propagande de bas étage de l'Europe de l'Ouest) sur les trois phases de la guerre actuelle en Ukraine. Je vous laisse vous documenter. Il n'y a eu aucune offensive générale ni d'un côté, ni de l'autre à ce jour.
      Même le pentagone reproche aujourd'hui à l'Ukraine de n'avoir pas lancé une offensive généralisée sur le front sud...
      La propagande existe des deux côtés, il faut en avoir conscience et essayer de démêler le vrai du faux. Le pire qui puisse arriver en temps de guerre est de croire à sa propre propagande. Fred de Tahiti

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    4. Si Kiev est une ville russophone, en tout cas elle l'était jusqu'à il y a quelques années de cela. Et même malgré la répression, les gens parlent russe, cherchent les médias russes sur internet, etc. Seul l"Ouest de l'Ukraine ne l'était pas.
      En effet, la Russie ne voulait pas de cette guerre. Il n'y a que les fanatiques atlantistes pour engager des guerres partout dans le monde - et surtout loin de chez eux ... Et Stoltenberg a déjà déclaré que l'OTAN avait tout fait pour que cette guerre ait lieu.
      Quant à l'offensive générale - elle a eu lieu côté russe tout au début. Ensuite, avec les négociations, il y a eu un recul significatif et depuis un enlisement du conflit. Qui semble satisfaire les deux parties, atlantiste et russe - pour des raisons différentes.

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    5. @anonyme : j ai du pour le travail vivre 4 années à Kiev , de 2015 à 2019 .Tout le monde parle russe à Kiev , faut vraiment aller vers Ivano F ou Lviv pour entendre de l’ukrainien. Et la raison en est très simple car je le leur ai demandé: ils n’ont appris que le russe à l école

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  8. Merci à l'anonyme précédent d'avoir mis le lien du discours avec son accès en français.
    Je partage l'inquiétude de Mme Béchet-Golovko sur le "retour" du pouvoir globaliste.
    Il semble à plein de signes, à voir des réactions qu'il y ait une sorte d'enlisement des positions tant au point de vue militaire que politique.
    Pour ma part, de loin n'ayant comme source d'information que des bribes que l'on voit sur le net je suis très inquiète du jeu de la Turquie : 1- la question arménienne; 2- le redémarrage de la guerre en Syrie et l'attaque des positions de Assad et de la Russie.
    3- La question du Kazakhstan . 4- le déplacement de la flotte de Sébastopol ce matin en direction d'Otchamtchir en Abkhazie.
    Recep Tayyip Erdogan semble faire blocage dans toutes les mers ouvertes à la Russie (Baltique reconnaissance finale de la Finlande et de la Suède dans l'Otan malgré quelques contorsions, pas d'ouverture de couloirs dans la Caspienne pour l'exportation de céréales alors que cela avait pu être envisagé etc...) et bien entendu le jeu dans la mer Noire.
    Bref non seulement le front est bloqué, mais la question maritime devient cruciale .
    Que va faire le peuple Russe ? Je trouve la situation plus qu'inquiétante, malgré la confiance innée que j'ai en Poutine et Lavrov .

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  9. Recep Tayyip Erdogan semble faire blocage dans toutes les mers ouvertes à la Russie (Baltique reconnaissance finale de la Finlande et de la Suède dans l'Otan malgré quelques contorsions, pas d'ouverture de couloirs dans la Caspienne pour l'exportation de céréales alors que cela avait pu être envisagé etc...) et bien entendu le jeu dans la mer Noire.

    Erdogan comme beaucoup d'autocrates, a un égo surdimensionné, il suffit de voir les 2 résidences qu'ils s'est fait construire aux frais du contribuable turc.

    Vladimir Poutine a jugé bon de lui sauver la mise en 2016.
    La Russie qui a très peu d'accès à la mer vers l'ouest, doit négocier avec un individu dont le pays contrôle le détroit des Dardanelles et donc capable de bloquer l'accès des navires Russes à la Méditerranée et donc à l'Atlantique.

    De plus, la Mer Baltique, unique accès au port de St Pétersbourg est en passe de devenir un lac otanien.

    On peut comprendre que le Kremlin juge préfèrable de donner des gages aux mondialistes anglais et étatsuniens, face à une situation de quasi blocus.

    Et l'on imagine aisément que pour la Russie, réorienter ses flux commerciaux vers l'Est va demander pas madu temps

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  10. Mais si, nous avons écouté Radio Valdaï : " Tout va très bien madame la marquise, tout va très bien..."

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  11. Le parti globaliste qui tient fermement la Russie dans ses griffes depuis l'effondrement de l'URSS, n'a jamais lâché le pouvoir.
    Soyons sérieux, et arrêtons avec ce faux mythe de la Russie ou des Brics antiglobalistes.

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  12. Les mondialistes ont les clés du pouvoir partout en Occident, dont la suprémacie du mensonge - pardon, de l'information. Le traitement médiatique de la tragédie qui se déroule en ce moment en Israel le montre une nouvelle fois.
    Qu'en est il en Russie du pouvoir des oligarques globalistes sur l'information ?

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  13. Lucien Cerise au dialogue Franco-russe éclaire d'une lumière forte le pourquoi de l'affrontement.
    A voir car il y a les raisons profondes qui y sont exposés et qui nous donne les raisons pour lesquelles cela va durer.

    https://www.youtube.com/watch?v=sNpEdG8xH-8&t=205s

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    1. Très intéressant. Merci.
      On peut regretter qu'il ne mette pas des noms sur ceux qui dirigent " l'Occident collectif ". Et depuis quand.

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