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jeudi 1 février 2024

Poutine annonce la mise en place d'une "zone démilitarisée" en Ukraine


L'intensification de l'attaque du territoire russe par l'armée atlantico-ukrainienne conduit la Russie à adapter sa stratégie militaire dans ce conflit, afin de garantir la sécurité de son territoire. Ainsi,Vladimir Poutine, s'exprimant devant ses représentants pour les élections présidentielles, est-il revenu sur la déclaration de cet été concernant l'établissement d'un "corridor sécuritaire", à savoir une zone démilitarisée sur le territoire ukrainien, tenant compte de la distance de tir des armes de l'OTAN.

La question de la sécurisation de son territoire étant au coeur de ce conflit pour la Russie, l'escalade de la puissance des armes fournies par les pays de l'OTAN dans le combat en Ukraine l'a conduite à adapter sa stratégie - et à l'affirmer ouvertement. Sans une zone démilitarisée, qui repousse l'armée atlantico-ukrainienne hors de portée de tir du territoire russe, les populations civiles russes ne seront pas en sécurité.

Cette idée d'une "zone sanitaire" avait été délicatement avancée par Poutine en juin dernier, quand il avait déclaré devant les correspondants de guerre :

"La possibilité de bombarder notre territoire depuis le territoire de l'Ukraine demeure, et il existe plusieurs façons de résoudre ce problème. Premièrement, en augmentant l'efficacité de la guerre de contre-batterie, mais cela ne signifie pas qu'il n'y aura pas de ces tirs sur notre territoire», a déclaré Poutine lors d’une réunion avec les correspondants de guerre.

"Et si cela continue, nous devons apparemment réfléchir - je le dis avec beaucoup de prudence - à la création d'une sorte de zone sanitaire sur le territoire de l'Ukraine, à une distance telle, qu'il serait impossible d'atteindre notre territoire."

Manifestement, le moment est venu de la créer. C'est ce que le Président russe vient d'annoncer :

"Cette ligne (démilitarisée, ndlr) devrait être établie de telle manière et à une telle distance de notre territoire, qu'elle en garantirait la sécurité, j'entends des armes à longue portée, principalement de fabrication étrangère, que les autorités ukrainiennes utilisent pour bombarder des villes pacifiques."

Si la décision de principe a été prise, au minimum se posent deux questions : tout d'abord, celle de la limite géographique de cette zone, puis celle du contrôle de cette zone.

Géographiquement, Medvedev a apporté une précision, technique, puisqu'elle découle de la capacité de tir des armes occidentales utilisées.

"Compte tenu des décisions de l'ennemi de fournir au régime de Kiev des armes de plus en plus longues portées, une telle ligne devrait longer les frontières de Lvov (Lemberg polonais), afin de jouer un véritable rôle défensif. Ce seraient alors les nouvelles frontières sûres, de ce qu’on appelait auparavant le « pays 404 »."

Comment constituer cette zone ? Pour l'instant, si l'armée russe avance sur certaines parties du front, nous sommes pour le moins assez loin d'une poussée fulgurante. S'il s'agit des tirs, devant détruire les infrastructures et les stocks atlantistes sur le territoire ukrainien, ce qui se passe déjà depuis un certain temps, mais sans contrôle du territoire, la constitution de cette zone de sécurité sera plus médiatique et putative, que réelle. Les stocks et les infrastructures se rétablissent. 

La constitution d'une réelle zone de sécurité implique un contrôle direct et physique du territoire. Notamment, donc, la reprise des territoires perdus, et sous l'influence de négociations politiques douteuses, et suite à certaines décisions militaro-politiques, qui ont largement ouvert le flanc des régions russes justement aujourd'hui touchées. D'une manière générale, certains experts estiment ainsi qu'il faut repousser l'armée ukraino-atlantiste jusqu'aux frontières de Galicie, ce qui sera particulièrement difficile.

Une autre question, vitale pour la sécurité de la région, est soulevée par Dmitri Medvedev : est-il possible d'envisager l'existence d'une forme d'étaticité sur le territoire ukrainien, sans que cela ne soit un danger pour l'équilibre de la région ?

L'histoire a montré qu'à chaque fois qu'un Etat a été créé sur une partie du territoire ukrainien, il a été utilisé par l'Occident contre la Russie. Il est important de tirer les leçons de l'histoire. Et il faut, pour cela, s'en donner les moyens - notamment politiques.

 

16 commentaires:

  1. Avant le début de l'opération spéciale l'Ukraine ne bombardait pas la Russie .

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    1. faux, les régions frontalières ont justement été touchées avant le début de la réponse militaire russe.

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    2. Bien vu. En fait, l'"opération spéciale" aurait plutôt du être baptisée "réponse normale" pour bien montrer que la Russie, en intervenant en Ukraine, n'a fait que répliquer aux agressions qu'elle a subies.

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    3. Mais elle bombardait des populations russes dans le Donbass

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  2. Une partie de la réponse ne se trouve-t-elle pas assez justement exposée dans la question vitale soulevée par Medvedev ? Pourquoi ce projet de Poutine apparaît maintenant au moment où l'on s'attend à voir Trump s'installer à la maison blanche, Zelensky perdre son autorité face au refus de Zaluzny de démissionner et l'Europe qui se prépare à la menace (préfabriquée) Russe sur son flanc oriental,... au moment où les piliers politiques atlantistes sont en plein désordres après l'échec de la contre-offensive ukrainienne...?

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  3. Jusqu'à Kiev la Russie. De Kiev à Odessa.

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  4. La politique militaire de la Russie devient bizarre.
    Vouloir un no man's land c'est reconnaitre son incapacité à advancer.

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    1. Il faut considérer que l’Ukraine a perdu militairement, c’est fini, l’avance Russe n’est plus rattrapable.
      Sauf qu’un nouvel acte apparaît maintenant, l’Occident opte une nouvelle stratégie, celle de maintenir en vie coute de coute l’Ukraine et lui autoriser à commettre des crimes en fermant les yeux afin de rendre la situation insupportable. L’intérêt des Occidentaux c’est la richesse de l’Ukraine.
      La politique militaire Russe évolue en permanence et il faut se projeter sur 2/3 ans encore je pense.

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  5. Litote assez drôle (sans le vouloir ?) : "nous sommes pour le moins assez loin d'une poussée fulgurante."

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  6. Cette zône est tout le milieu de l'Ukraine, dont les terres noires sont consacrées aux cultures de blé, maïs et tournesol. Facile en principe de détruire les armes qui s'y promènent. Go general Lapin !

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  7. Outre que c'est immoral, je ne comprends pas bien les motivations de nos dirigeants à aller tuer des russophones ou des Russes. Peux-être que le complexe militaro-industriel, les entreprises de reconstruction (avec Black Rock) sont à la manœuvre et l'intérêt des US à affaiblir l'industrie européenne, dont la Russie et l'Allemagne.

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  8. Cette proposition me parait iréaliste. Je vois très mal les forces armées russes avancer au dela du Dniepr. Et pour parvenir à cette frontière naturelle, c'est loin d'être une promenade de santé. La question est donc de savoir jusqu'à quand les ukrainiens se laisseront-ils abuser par les pro-occidentaux? Y-a-t-il une chance pour que l'Ukraine et la Fédération de Russie puissent retrouver le chemin d'une relation appaisée? Difficile à dire.

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    1. Le pays 404 créé par la CIA est une dague américaine dans le flanc de la Russie.

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  9. Démilitarisez jusqu'aux frontières ouest de l'Ukraine. Et faites vite : nouveau massacre sur une boulangerie avec 28 civils tués à Lyssytchansk par un HIMAR des États-Unis. L'un des morts était le ministre des Situations d'urgence de la RPL, Alexeï Poteleshchenko. Cette attaque a eu lieu le samedi 3 février. La zone est civile et sans présences militaires

    https://www.youtube.com/watch?v=AZKeqH3fkfw&feature=youtu.be

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  10. Force et victoire finale a la russie

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    1. 15 : 50. Pas de victoire sans offensive militaire. Or les forces armées russes n'attaquent toujours pas.

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