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vendredi 29 novembre 2024

OTAN / Russie : de la réaffirmation de la stratégie d'endiguement aux tirs préventifs


Il est bien connu, que le meilleur moyen de contenir et d'endiguer son ennemi ... est de la détruire. C'est manifestement la conclusion faite par l'OTAN. D'un côté, l'Assemblée parlementaire de l'OTAN assume officiellement le retour à la stratégie de la Guerre froide de l'endiguement. Mais une stratégie, qui semble adaptée à une confrontation déjà bien "chaude", où certains envisagent des tirs "préventifs" sur la Russie.

L'intensification de la confrontation sur le terrain s'accompagne d'une montée en tension politique vertigineuse. Ainsi, l'Assemblée parlementaire de l'OTAN ressort de ses tiroirs, pour autant qu'elle ait été véritablement rangée, la stratégie de l'endiguement. 

Rappelons qu'après la Seconde Guerre mondiale, où l'espace d'un bref instant les Etats-Unis et l'URSS se sont retrouvés tactiquement, mais non stratégiquement, dans le même camp, en 1947 la Doctrine Truman conduit la politique étrangère américaine à opérer un revirement par rapport à la ligne tenue sous Roosevelt et affirme en substance la confrontation politique avec l'URSS et le "soutien" actif de tout pays, afin de limiter l'expansion de la zone d'influence soviétique après la victoire sur le nazisme. Pour légitimer cet interventionnisme américain, les Etats-Unis s'auto-proclament les défenseurs du monde dit libre. Comme chacun le sait, la soumission c'est la liberté. 

Par manque de créativité, ou objectivement de possibilités, l'OTAN revient à ses fondements et se recroqueville sur l'endiguement :

« La Russie demeure à ce jour la menace la plus importante et la plus directe pour la sécurité des Alliés [...] cette menace persistera à long terme », selon les termes d'un projet de résolution débattu dans le cadre de la session annuelle de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN (AP-OTAN) qui se tient actuellement à Montréal. 

A cet égard, l’OTAN doit s'attacher, dans les mois à venir, à développer « une approche stratégique commune à l’égard de la Russie, axée sur la pleine préparation de l’Alliance à endiguer et à contrer son comportement hostile dans tous les domaines – conventionnel, hybride ou nucléaire », a fait valoir le parlementaire slovaque Tomas Valasek, auteur du texte de cette résolution. 

La stratégie est assez simple : puisque cela déjà réussi une fois et permis de conduire à la destruction de l'URSS, en alternant les phases conflictuelles puis de "détente", l'OTAN espère répéter l'histoire.

D'ici janvier 2025, nous sommes dans la phase de menaces et de confrontation grandissante. Ainsi, des voix au sein de l'OTAN font passer le message d'une possibilité de frappes "préventives" en Russie. Ce que Rob Bauer, le président du Comité militaire de l'OTAN, évoquait en ces termes :

« L'idée est que nous sommes une alliance défensive, donc nous allons simplement nous asseoir et attendre jusqu'à ce que nous soyons attaqués. Et lorsque nous serons attaqués, nous pourrons abattre les flèches (missiles - ndlr), qui nous arriveront dessus. Mais il est plus intelligent, non seulement de faire cela, mais aussi d'attaquer l'archer qui est en Russie, si la Russie nous attaque »

Ensuite doit arriver Trump et les espoirs de paix, qu'il a fait naître en avance. Une "paix" assez surprenante, qui selon Keith Kellog, l'émissaire de Trump pour l'Ukraine, doit s'obtenir "par la force". Une paix, qui ressemble plus à un gel du conflit sur la ligne de front, en attendant de reprendre des forces. 

Il n'est pas certain que la stratégie de l'endiguement fonctionne une deuxième fois. L'effet de surprise est absent. Le contexte est fondamentalement différent. L'Occident n'est plus un modèle de réussite, faisant envie. Le Monde global a peu à proposer, il a déjà du mal à ne pas perdre politiquement les territoires, qu'il avait conquis à l'Est, lors de la chute de l'URSS. 

 

17 commentaires:

  1. Tenir ne sera pas facile pour la Russes car ils sont seulement 140 millions. Si le Kremlin ne faiblit pas, Trump fera reculer l'OTAN et les Russes seront sauvés tant que leurs armes stratégiques resteront supérieures. 10 ans, 20 ans à mettre à profit. Pas simple.

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  2. "les Russes seront sauvés tant que leurs armes stratégiques resteront supérieures. 10 ans, 20 ans à mettre à profit. Pas simple."

    Avoir à disposition des armes stratégiques dont la technologie est sans équivalent, n'est pas ce qui fait la différence.

    Ce qui fait la différence, c'est le modèle de société et le niveau intellectuel des gouvernants.

    Pour ne prendre que 2 exemples :

    - Le taux maximal de la TVA russe après son introduction était de 28 %, ensuite il a été réduit jusqu'à 20 %, et puis au 1er janvier 2004 à 18 % (20% en France)

    - Le code du travail applicable en Fédération de Russie comprend 255 articles, alors que le code français en cumule 10 000.

    En France, planter ou déplanter une haie dans un champs, peut vite devenir un parcours du combattant.

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    1. 16 : 55 soyez sérieux, on parle de guerre faite à la Russie et pas de la France qui est dans les abîmes. Sans ses armes stratégiques la Russie aurait été anéantie depuis longtemps.

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  3. Info pour vous Karine : Macron est entré dans Notre-Dame, avec l'évêque est à ses côtés. Satan est à la manoeuvre. Ça promet pour les 7 et 8 décembre 👹
    https://t.me/kompromatmedia_2/1716

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    1. Ce n'est plus Satan qui est à la manoeuvre, mais Sorath, le démon solaire 666, son signe est deux cornes surplombant la croix chrétienne.

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  4. L'esprit du peuple russe,l'intelligence de leurs dirigeants et les armes russes,sont une arme qui ne sera jamais dépassée:
    L'occident semble oublier la guerre Patriotique pour la mère Russie de 1941: tout pour la Patrie

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  5. Mon article de ce jour où j’ai partagé le vôtre. Bordeaux-moscou.over-blog.com. La garde meurt mais ne se rend pas...optimisme de la volonté.
    Censuré par Facebook.

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    1. Actuellement, je ne compte plus les sites ou blogs qui disparaissent, c'est impressionnant.

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  6. La Russie a toujours été fragile et ça se voit à sa petite taille.

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  7. Ça chauffe partout contre la Russie sur son flanc sud. L'analyse de Colonel Cassad.

    https://t.me/boris_rozhin/146228

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  8. C'est bien la Russie qui domine à présent la stratégie de l'escalade de la dissuasion nucléaire. Elle dispose désormais d'armes conventionnelles à ultra-haute vélocité pouvant frapper n'importe quelle cible sur la planète sans obligatoirement utiliser ses armes nucléaires en première frappe...

    L'espoir des occidentaux d'une guerre froide 2.0 assorti d'un "gel à la coréenne" en Ukraine ne se retrouve pas dans les projets du Kremlin - même pas entre les lignes. Va-t-il falloir aux occidentaux d'apprendre à écouter ce que le Kremlin dit depuis février 2007? Scholz a pris le temps de téléphoner à Moscou... Au suivant ?

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    1. Les Russes n'ont plus à discuter. Ils gagneront la guerre mondiale numéro 3 ou bien ils la perdront.

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  9. « la Doctrine Truman conduit la politique étrangère américaine à opérer un revirement par rapport à la ligne tenue sous Roosevelt [...] »

    Il est heureux que vous rameniez ce pan de l'histoire qui ne doit pas être oublié. Car si la Doctrine Truman a tué le plan de paix de Roosevelt, rien n'interdit de le raviver.

    Si la maladie n'avait pas emporté Franklin Roosevelt aussi abruptement et en pleine guerre, Harry Truman, le " Marchand de bretelles " de de Gaulle, ne se serait pas mis à jouer au maître du monde avec les résultats qu'on connaît. C'est sa relation amicale avec Churchill qui a amené ce dernier à son discours du 5 mars 1946, au Westminster College de Fulton, par lequel il fut le premier à faire allusion à un rideau de fer : « De Stettin dans la Baltique à Trieste dans l’Adriatique, un rideau de fer s’est abattu sur le continent ». On connaît la suite.

    Un peu d'histoire

    Dès le début de la guerre, Franklin Roosevelt confiait ses réflexions intimes à son fils Elliott * qui assistait à titre d'aide de camp aux rencontres au sommet avec Churchill. Selon le Président, Churchill était d'abord et avant tout voué à la préservation de l'Empire, on peut donc comprendre son aversion pour tout ce qui pouvait lui rappeler la menace russe, l'adversaire séculaire du Grand jeu.

    Au cours d'une première réunion en tête à tête, Roosevelt interrompit Churchill qui s'étendait sur les accords commerciaux à préserver :

    — Oui, ces accords commerciaux de l'Empire sont à étudier. C'est à cause d'eux que les peuples de l'Inde et d'Afrique, de toutes les colonies du Proche-Orient et de l'Extrême-Orient sont aussi arriérés [...] Voyez-vous, dit lentement mon père, c'est sur ces questions qu'un désaccord pourrait naître entre vous, Winston, et moi. Je suis persuadé qu'on ne saurait concevoir une paix durable sans le développement des pays arriérés et aussi des peuples arriérés. Comment y parvenir ? En tout cas, pas en en employant des méthodes du XVIIIe siècle.

    N'importe lequel de vos ministres, quand il préconise une politique qui consiste à tirer d'une colonie ses richesses naturelles sous forme de matières premières, [s'assure de ne] rien donner à ce pays en échange. Les méthodes du XXe siècle veulent qu'on industrialise ces colonies. Les méthodes du XXe siècle veulent qu'on accroisse la richesse de ces peuples en élevant leur niveau de vie, en leur donnant de l'instruction, et en améliorant leur conditions sanitaires, bref qu'on leur donne quelque chose en échange de leurs richesses brutes.

    Winston Chirchill intervint :

    — On ne peut rien changer aux accords économiques de l'Empire.

    — Ce sont des dispositions artificielle.

    — Ce sont les fondements de notre puissance.

    — La paix, dit fermement mon père, est incompatible avec le maintient d'un despotisme, quel qu'il soit. La structure de la paix réclame l'égalité des peuples et cette condition sera remplie. Or, l'égalité des peuples implique à son tour la liberté du commerce [...]

    Peu après le discours de Fulton et la guerre froide, l'OTAN fut fondée. Son tout premier secrétaire général, Lord Ismay, déclarait ouvertement que le but de l'alliance concernant l'Europe est de « garder les Russes à l'extérieur, les Américains à l'intérieur et les Allemands sous tutelle. »

    La rancœur est tenace dans le cœur des hommes.

    ________________
    Bellefontaine

    * As He Saw It, Elliott Roosevelt, Publisher Duell, Sloan and Pearce Collection, 1946

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    1. Ces propos sont intéressants. Il convient de les relativiser car les chefs de l'Angleterre étaient les Rotschilds et les Rockefellers.

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    2. Rotschilds !

      Vous voulez dire ceux-là mêmes qui dirigent aujourd'hui la France par Macron interposé ?

      ________________
      Bellefontaine

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    3. Pas que la France, tous les grands pays occidentaux et surtout les têtes du démon sioniste : les USA et l'Angleterre.

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  10. Le meilleur moyen de contenir et d'endiguer la civilisation européenne est de la détruire :
    https://t.me/boriskarpovrussie/144758?single 😱

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