L'ACTUALITE RUSSE EN FRANCAIS MISE AU POINT PAR RUSSIE POLITICS SUR Facebook ET Twitter!

mercredi 19 mars 2025

Trump / Poutine : la Russie accepte une trêve de 30 jours à l'insu de son plein gré


Hier, s'est tenue la conversation téléphonique entre Trump et Poutine concernant essentiellement le cessez-le-feu sur le front ukrainien, afin de laisser l'armée atlantico-ukrainienne respirer. Sans aucunes garanties offertes côté atlantiste, ni sans aucune contrepartie la Russie a remis au goût du jour ses fameux gestes de bonne volonté et a accordé un cessez-le-feu de 30 jours sur les cibles énergétiques, tout en étant prête à reprendre les négociations sur trafic maritime en mer Noire. Quand des élites politiques ont à ce point envie de se faire tromper, comme nous l'avons déjà écrit, ce serait un péché de ne pas les tromper. Trump et son équipe sont très pieux.

Chat échaudé craint l'eau froide. Ce dicton populaire ne s'applique qu'aux personnes (ou aux élites dirigeantes), qui ont un instinct de survie. Les autres ne sont de toute manière plus là pour en parler. 

Alors que ces dernières semaines, les dirigeants russes, du Président Poutine au ministre des Affaires étrangères, nous affirmaient le regard ferme et la main sur le coeur : non jamais Ô grand jamais, on ne nous aura plus, on n'acceptera aucune trêve intermédiaire, l'armée ne sera pas bridée tant qu'un document ne sera signé en bonne et due forme, nous donnant nos fameuses "garanties de sécurité" et établissant une paix durable. Promis juré, on nous a déjà eus, ça ne recommencera pas, on se battra jusqu'au bout.

Hier, après la discussion entre Trump et Poutine, le Kremlin a publié un communiqué, dans lequel les Américains sont déjà redevenus des "partenaires" :

Après avoir confirmé son engagement fondamental en faveur d’une résolution pacifique du conflit, le Président russe a déclaré sa volonté de travailler avec ses partenaires américains pour explorer en profondeur les voies possibles pour parvenir à un règlement, qui doit porter un caractère complexe, durable et à long terme. Et, bien sûr, il faut tenir compte de la nécessité absolue d’éliminer les causes profondes de la crise, les intérêts légitimes de la Russie dans le domaine de la sécurité.

Le Kremlin a à nouveau soulevé les questions techniques, déjà abordées par Poutine, à savoir qui et comment garantir ce cessez-le-feu, ajoutant la nécessité de ne pas fournir des armes, ni du renseignement militaire au front. Et globalement, c'est tout. Un groupe "d'experts" sera formé pour régler la question ukrainienne. A quoi bon nommer des négociateurs, si de toute manière Trump exige et la Russie s'adapte par les réponses de Poutine ?

Chacun des Présidents a accepté la proposition de l'autre : Poutine a accepté une trêve de 30 jours des frappes des sites énergétiques en Ukraine, Trump a accepté l'idée d'un match de hockey entre la Russie et les USA. L'équilibre politique est parfait.

Pour reprendre ensuite le vieux et en faire du neuf, il s'agit bien sûr de restaurer le passage sur la mer Noire, bientôt l'on pourra entendre parler d'un nouvel "accord céréalier", qui permet l'acheminement d'armes via Odessa. Nous passons d'Istambul à l'Arabie Saoudite, il faut dire que les frappes américaines sur le Yemen tombent à pic.

Nous apprécierons également à sa juste valeur la passivité extrême de la Russie en ce qui concerne ses exigences. Rien en ce qui concerne les territoires, les frontières administratives des nouveaux territoires, rien sur Kherson. Absolument rien


Les erreurs commises par le Kremlin concernant l'accord de suspension de 30 jours des tirs sur les sites énergétiques

La question des "parties" au conflit est la première erreur. 

La Russie est tombée de son plein gré dans le panneau de la réduction de la guerre atlantiste en Ukraine à une guerre entre la Russie et l'Ukraine. Et la formulation sur le site du Kremlin de cette trève de 30 jous l'illustre parfatement :

"Au cours de la conversation, Donald Trump a avancé une proposition selon laquelle les parties au conflit s'abstiendraient mutuellement d'attaquer les infrastructures énergétiques pendant 30 jours." Vladimir Poutine a répondu positivement à cette initiative et a immédiatement donné à l'armée russe le commandement correspondant.

Evidemment, qui répond : Zelensky. Il accepte, tant que cela est réciproque. Les Etats-Unis et l'OTAN sont hors du jeu, Trump est ce grand arbitre du monde global, reconnu de surcroît par la Russie. Qui douterait du fait que sur le front ukrainien, c'est Zelensky, en tant que grand Président d'un pays parfaitement souverain, qui décide ?

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est dit ouvert à la suspension des attaques contre les cibles énergétiques, mais a lui aussi insisté sur le fait que l'accord ne soit pas à sens unique. « Il est inacceptable que la Russie attaque notre secteur énergétique et que nous gardions le silence », a-t-il déclaré. « Nous réagirons. »

La question de l'absence de réciprocité. 

Alors que Poutine annonce qu'il faut que le front ukrainien ne soit plus alimenté d'aucune manière de l'étranger et sans attendre que les Etats-Unis et les pays de l'OTAN fassent au moins semblant quelques jours de suspendre l'approvisionnement (comme Trump l'a déjà fait), Poutine donne ordre de suspendre les tirs :

"Vladimir Poutine a répondu positivement à cette initiative et a immédiatement donné à l'armée russe l'ordre correspondant."

Il y avait urgence ? Quelle urgence ? De montrer à quel point on est gentil ? Le montrer à qui, à l'ennemi? Aux "partenaires" ? Soit les sites énergétiques sont des cibles militaires stratégiques et quelle est la raison de les suspendre, soit ces sites ne constituent pas de cibles militaires stratégiques et pourquoi les cibler ?

Les globalistes européens par la voix de l'Allemagne et de la France, la Grande-Bretagne n'est pas loin, ont déjà annoncé que l'armement de l'Ukraine continuerait. Et Trump, lui, de son côté, n'a pas donné ordre de suspendre (à nouveau) la transmission du renseignement, ni l'approvisionnement en armes.

Et ces concessions sont offertes sans que la Russie n'ait obtenu le moindre document écrit, pas même définitif, mais au moins écrit, qui précise les obligations de toutes les parties - à savoir les Etats-Unis et leurs satellites, ainsi que de la Russie, sur le front ukrainien. La balle est bien dans les mains atlantistes, dans le sens où c'est eux qui maîtrisent totalement l'initiative. 


Les dangers du carcan idéologique des élites dirigeantes russes

Mais au-delà de ces erreurs précises, les élites dirigeantes russes semblent être engluées dans un carcan idéologique, dont elles n'arrivent pas à se défaire. 

Comme l'a affirmé le porte-parole du Kremlin avant l'entretien téléphonique entre les deux Présidents, il n'y a pas de but reconnu de remettre en cause l'ordre global actuel :

"La conversation entre les dirigeants se déroulera sur initiative mutuelle. La restructuration de l'ordre mondiale et un « nouveau Yalta » ne sont pas au nombre des sujets de conversation, a déclaré le porte-parole du président russe en réponse à une question de TASS."

Ainsi, il ne s'agit que de négocier une place pour la Russie, pas de remettre en cause cet ordre. Et les élites dirigeantes russes n'arrivent pas à franchir le pas, elles ne sont pas prêtes à ce jour d'opérer la révolution cognitive nécessaire à la victoire. 

C'est la raison principale, pour laquelle ils tombent à chaque fois dans les mêmes pièges. La victoire militaire réelle est dangereuse, car elle conduit à passer du "partenaire" (comme dans les négociations commerciales) à l'ennemi. Et la défaite de l'ennemi entraîne la chute du monde qu'il porte. Les élites dirigeantes russes n'y sont manifestement pas prêtes.

C'est pourquoi l'on tourne en rond. L'armée avance, mais retenue. Dès qu'elle avance trop, on négocie sur initiative de l'ennemi ce qui est objectivement impossible à négocier. Et on ressort les mêmes cartes : les cessez-le-feu temporaires et les accords sectoriels qui seront violés, mais qui permettent aux "partenaires" de se refaire une santé. Puisque dans la tête des élites, ils sont bien toujours des "partenaires", à la 4e année de guerre chaude.

La victoire demande une véritable volonté politique. Mais la défaite n'est pas non plus possible. Donc avant la mi-temps du match de hockey, quand l'adversaire pensera que la Russie est prête à être cueillie et qu'il n'y mettra plus les formes, les dirigeants russes seront vexés d'avoir été encore une fois trompés à l'insu de leur plein gré et ne laisseront pas la Russie perdre. Mais toujours sans avoir la force de la victoire, n'ayant pour tout horizon qu'un match nul.

Car pour vouloir la victoire, encore faut-il la concevoir. Quelle est cette victoire pour la Russie ? Elle passe par une victoire militaire forte sur le front ukrainien, avec la reprise des territoires historiques (et l'histoire est très récente ...). Mais elle passe aussi par l'annihilation de la source du danger. Or, cette source n'est pas géographiquement à Kiev, cette source est l'existence des élites globalistes. Ce qui justement n'est pas conçu.

Quel est alors le sens de ces négociations ? Trump va-t-il décréter le suicide des globalistes ? Il faudrait sortir de cette hypocrisie. Il enchaîne les menaces contre la Russie, les sanctions sont renforcées, il fournit le front en armes et en renseignements, les Européens le soulagent d'une partie du poids de la guerre. Il remet simplement en cause le système woke, mais pas la globalisation. Pas même par conviction, mais simplement parce que le wokisme coûte plus cher qu'il ne rapporte.

Trump et les globalistes ont besoin de stopper l'armée russe, au moins le temps de reprendre des forces. Les cessez-le-feu ne valent que pour ceux, qui les exécutent. Il suffit de voir ce qui se passe à Gaza. De plus, ces circonvolutions affaiblissent la Russie. En premier lieu, l'armée russe : les hommes peuvent être démoralisés - pourquoi se battre, s'ils négocient? Et cela déstabilise et fragilise la société russe - le cynisme est un puissant poison.

Hier, Trump et les globalistes ont remporté une belle victoire. Ils n'ont pas gagné la guerre bien sûr, mais ils ont gagné une bataille. Nous sommes à nouveau entrés dans une phase trouble, sans paix et avec une guerre rampante.

 

35 commentaires:

  1. Le langage diplomatique est comme la langue des signes chez les sourds et muets. Les oreilles n’y entendent rien ! Je ne pense pas que cette « trêve imposée » va faire plier Poutine. Il ne gardera jamais les deux pieds dans le même sabot. Attendons. Que faire d’autre ? Lire le Kit de survie de notre débile de président ?
    Allez, Vladimir ! On t’aime, en France et en Espagne. Et en Italie aussi !

    RépondreSupprimer
  2. J' ai eu le même ressenti , mais je m'accroche à l'idée qu'il s'agit peut être de tactique pour endormir l'adversaire en lui faisant croire qu'il a la main . " Poutine est très fort " : Ce compliment Venant de trump , à l'égo surdimensionné , laisse à penser que votre analyse tient la route . Mais attendons la suite .

    RépondreSupprimer
  3. Cela ne relèverait il pas de l'art. 58 du code pénal de la R.SF.S.R. ?
    Oups ! ce sont les mêmes qui ont supprimés ces dispositions garantissant l'indépendance et la souveraineté du monde Russe...
    Bref, de l'utilité de purger la pseudo élite globaliste.

    RépondreSupprimer
  4. Ça fait un moment que la Russie ne fracasse plus l’infrastructure Energetique ukrainienne.Poutine a juste accordé une trêve de 30 jours sur des frappes qui n’étaient pas au programme. Et Kiev se fera un plaisir de rompre ce cessez le feu en se servant du renseignement américain et Poutine pourra dire « tu vois Donald, même ce cessez le feu tu ne sais pas le respecter et le tenir…. » La Russie elle empile sa production de missile pour le prochain feu d’artifice. Peut-être pour accueillir comme il se doit le corps expéditionnaire des occidentaux candidats au suicide.

    RépondreSupprimer
  5. La destruction des ressources énergétiques ukrainiennes était un moyen essentiel pour gagner la guerre contre les néo nazis. Moyen d'ailleurs que l'armée russe utilisait imparfaitement, à la marge alors qu'elle aurait pu tout détruire.

    En cédant, sur un mot un seul deTrump, Poutine montre qu'il est gentil c'est à dire idiot, ou tout simplement qu'il est prêt à trahir la Russie. Il tend les mains de la Russie pour que les forces atlantistes lui passent les menottes, comme un bourgeois de Calais la corde au coup..

    Pendant ce temps, les globalistes russes veulent privatiser des entreprises étatiques. Cela sent la vente future de ces richesses, à Blackrock.

    RépondreSupprimer
  6. Ils sont très très forts ces US
    Il faut bien le leur reconnaître
    Le responsable de cette guerre par procuration, réussit le tour de force de passer pour le faiseur de paix
    Et comme d'habitude les attardés de Moscovie passent pour de dangereux bellicistes
    Bravo les artistes

    RépondreSupprimer
  7. À bien y regarder, Poutine ne fait pas d'énormes concessions. Il ne s'engage qu'à épargner du "civil" mais pas du "militaire".
    Il fallait bien faire un peu de diplomatie afin d'éviter de faire passer Trump pour abruti.
    En tout cas, ça ne va pas changer grand-chose sur le front et ça démontre, quand même, que les russes sont prêts à négocier : mais avec les bonnes personnes et pas à n'importe quel prix.
    Attendons voir, Trump est un homme d'affaire avant tout et quelques accords miniers juteux avec la Russie pourrait remiser les va-t-en-guerre au placard.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tout a fait d'accord avec vous.

      Supprimer
    2. "Des accords juteux avec la Russie" : vous êtes du côté des américains, bienvenu chez les globalistes russes 😜

      Supprimer
    3. Je suis du côté de la raison. Et il vaut mieux passer un deal avec les ricains (même non avantageux) que de les avoirs sur les basques.
      Et puis, si ça permet en même temps de fissurer l'union sacré atlantiste anti-russe : pourquoi pas.

      Supprimer
  8. Les familles qui ont perdu un proche dans cette guerre apprécieront le match de hockey. Il n'y a pas qu'en France où les élites sont déconnectées.

    RépondreSupprimer
  9. Poutine n'a rien lâché, les bombardements ont repris de part et d'autre.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Non, le Kremlin vient de déclarer que malgré les violations par Kiev, la Russie ne remet pas en cause le moratoire des frappes sur les installations énergétiques de manière unilatérale ...

      Supprimer
    2. Existe t-il encore, en Ukraine, des installations énergétiques qui n'ont pas été bombardé par la Russie ? J'en doute.

      Supprimer
    3. vous êtes optimiste) désolé, je ne fais pas dans la propagande.

      Supprimer
    4. Moi non plus.

      Supprimer
  10. Une grosse partie des infrastructures énergétiques sont déjà détruite, cela coûte trop cher pour détruire le reste, un nombre énorme de missiles doit être utilisé car ce ne sont plus que de petites unités sauf pour les centrales nuk, donc cela ne perturbe en rien l'action de l'armée russe.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Un drône suffit pour allumer une raffinerie, un dépôt de carburant etc. donc pas besoin de missiles "coûteux". Et même si cela coûte, il faut gagner la gagner la guerre et non la perdre : en privant l'ennemi d'énergie il ne peut plus combattre. Ce qu'a fait Poutine est tout simplement une folie.

      Supprimer
  11. La concession du président Poutine est stratégique.
    C’est le président Trump qui est piégé. Pourquoi !
    Les attaques sur le sol Russe continuent donc :
    a) le message du Président Trump n’a pas été transmis à ses subordonnés, Kiev+OTAN.
    b) le message du Président Trump a été transmis à ses subordonnés, Kiev+OTAN mais ils s’en moquent et continuent les bombardements.
    Donc le Président Trump n’a pas l’autorité qu’il prétend avoir. Il est ainsi mal placé pour négocier puisque ses ordres ne sont pas pris en compte.

    RépondreSupprimer
  12. Les méandres de la diplomatie souterraine sont impénétrables. Après trois ans de combat et les américains qui ne menacent plus mais préfèrent la paix et les européens qui gesticulent, je pense que Poutine n'est pas né de la dernière pluie même si Trump n'est pas moins rusé.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Quelle diplomatie souterraine ?
      Et quelle diplomatie tout court quand le président russe se prête une conversation téléphonique annoncée urbi et orbi ? Cela sent la machination médiatique à plein nez. Pour ne pas dire que ça pue.

      Supprimer
  13. Le contexte n'est plus le même que celui qui prévalait lors de la signature des accords de Minsk, lesquels ont permis à l'OTAN d'armer l'Ukraine pendant 8 ans.

    Comparativement, 30 jours c'est très bref (du 18/3 au 19/4), et quid de l'encerclement des troupes ukrainiennes & otaniennes à Koursk ?

    RépondreSupprimer
  14. Cette analyse va un peu loin mais elle contient suffisamment de vérités pour que l'on se pose des questions. Pourquoi Trump encense t il Poutine ?
    https://t.me/mediainfocitetv/7634?single

    RépondreSupprimer
  15. Les ukros ne respectent pas ces accords purement cosmétiques, qui ne vont pas dans le sens de leurs intérêts bien compris
    Et ils ont bien raison
    Attaque massive contre le système énergétique russe dans les jours à venir
    Vlad pourra toujours téléphoner à son partenaire Donald pour chialer

    RépondreSupprimer
  16. Ce soir communiqué après la conversation Trump Zélinsky:

    " « Je viens de terminer une très bonne conversation téléphonique avec le président ukrainien Zelensky. Elle a duré environ une heure. Une grande partie de la discussion était fondée sur la conversation téléphonique d'hier avec le président Poutine pour rapprocher la Russie et l'Ukraine dans le contexte de leurs demandes et de leurs besoins. « Nous sommes sur la bonne voie pour y parvenir », a écrit M. Trump sur son réseau social .

    Auparavant, M. Zelensky avait déclaré que l'Ukraine n'avait pas l'intention de discuter de la question de la cession de territoires et de la réduction de l'armée." lu sur svobodnaya pressa ce soir 18 Mars.

    Même en tenant compte du langage diplomatique la conclusion du communiqué montre bien que l'Ukraine ne veut discuter ni des oblasts rattachés à la Fédération de Russie, ni à la démilitarisation, ni non plus, mais ce n'est même pas évoqué à la dénazification des autorités.
    C'est une trève qui va reconstituer l'armée, les armes étrangères, les renseignements occidentaux.
    Mir Mirou ! certes mais pas en passant par la capitulation !

    RépondreSupprimer
  17. Bonjour Madame Bechet-Golovko,

    je mettrais moi aussi quelques bémols positifs (joli... hum) à votre évaluation. Pour ajouter mes super importants deux centimes à l'agora grâcieusement offerte ici, merci Madame – Déjà, il ne semble pas y avoir de consensus sur la durée même de la conversation, avec tendance allant vers les 1,5 h pour les 'globalistes', et plutôt tapant dans les 2h-2,5 h pour les analystes 'plus sérieux'. Pour en juste mentionner un de la seconde catégorie, Larry Johnson (sonar21) : Outre le fait qu'il pense lui aussi que Poutine n'ai cédé en quoi que ce soit, il rappelle le discours que le Président de la Fédération Russe a tenu quelques heures à peine avant le coup de fil médiatique, au Congrès de l'Union russe des industriels et entrepreneurs (?, veuillez pardonner l'inexactitude).
    Là, Poutine a esquissé une fois de plus la nature et le statut actuel des relations économiques globales et l'importance des sanctions et directives arbitraires émises par l'Occident, qui laissent tomber tous les masques et circonvolutions hypocrites avec, pour but continuel, et quels que soient les biais et orientations, une continuelle restriction de la Russie et la diminution de ses capacités (résumé très grosso modo).

    Un chef qui, quelques jours auparavant et rarissime chez lui, déambule en tenue militaire, certifie ensuite devant les têtes managériales du pays, que „rien ne sera plus comme avant“, rentre à son bureau et lance à son 'partenaire' US, quasi dans la foulée : „... 30 jours de trèves pour les sites énergétiques ? Mais pas de problème. Et même, tenez, j'en donne l'ordre sur le champ Mr. Trump...“... Cela ne colle pas.
    À mon avis, tous les étages hiérarchiques concernés en étaient déjà averti bien avant et ont concocté des plans en accord. Avec toutes les éventualités. Et notamment, que le pianiste farceur et criminel de guerre ne respectera rien de toute manière. Je partage l'avis, pas seulement de Johnson ou Mercouris, que c'est une brioche lancée à Trump, pour lui donner quelque chose de concret, de quoi pouvoir satisfaire le vantard qu'il est. 2 heures peuvent être longues et des pans entiers de géopolitiques ont certainement été abordés, surtout par Poutine, dont les deux compte-rendus ne font aucune mention ou très lapidairement (Iran par exemple).

    PS : Citoyen français, j'écris de R.F.A. où je réside depuis bien trop longtemps (ah, si je connaissais un tantinet le russe...). Outre le fait de proposer à la belle personne patriote qui nous héberge ici, et dont j'apprécie l'esprit dans les articles et billets publiés (non, non, je fayotte à peine... hum) à minima un nom supplémentaire dans l'étendue 'anonyme', je me projette du moins virtuellement dans ce beau et fier pays qui est, et reste, du bon côté de l'Histoire. Je tapote ces lignes depuis l'Allemagne et, depuis hier, me trouve définitivement en territoire ennemi. Alors, si les ergés teutons interceptent ce message qui part vers l' 'ennemi', le leur, et bien, désormais : tant mieux ! (Paranoia, quand tu nous tient... ou pas).
    Le même jour de l'échange 'historique', et à mon avis bien plus important, en tout cas sinistre, ce 18 mars, le Bundestag a en effet mis à mort l'essence même de sa Loi Fondamentale et l'Allemagne part désormais en territoire inconnu. Ou par trop connu précisément. Quoi de plus naturel, en de telles circonstances, que de se laisser guider inexorablement par les rails de son entité juridique précédente. Des années de paranoia (réelle celle-ci), propagandes, analyses, formatages bouffe-russes de tout acabi, à tous les niveaux, toutes les couches et générations auront pavé le chemin...
    Mais c'est une autre histoire.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ouf ! Moi qui évoquais les ergés... Comme c'est la première fois que je poste sur blogger.com, je n'étais pas préparé à l'étape 'validation'... Et comme il était tard, j'en déduis que c'est vous-même qui vous attelez à cette tâche ? (J'ai vu la publication ce matin qui a mis environ 10h). Déjà avant cela, ayant écrit mon petit topo en annexe et voulant copier/coller, le texte fût trop long. Bon, en même temps, par suppression/réduction je vous ai fais grâce de deux paragraphes tout aussi ampoulés qu'une partie du texte envoyé... Boudu, que c'est lourd par endroit. Et puis, je vous prie de m'excuser du 'fayotte' qui passe très mal à mes yeux après coup ; C'est toujours délicat, un trait d'humour que l'on pense correct dans le flot de la rédaction, et une relecture ultérieure qui le laisse apparaître un peu... gras.
      Bref, merci pour la lecture et la validation finalement. Cordialement.

      Supprimer
  18. Difficile se se faire une opinion tranchée, mais on peut constater la coincidence paradoxale entre le téléphone de Trump pour un cessez-le-feu en Ukraine et la violation du cessez-le-feu au Moyen-Orient. Certes c'est le fait d'Israel mais avec l'accord de Trump. Donc les actes de Trump, en l'occurence ses cessez-le feu, ne sont pas davantage crédible que ses propos qui varient d'un jour à l'autre.
    Poutine a dit un "non mais", non sur la globalité du cessez-le-feu mais en accordant quelque chose pour ne pas braquer Trump. Diplomatie ou aveu de faiblesse ? On le saura bientôt (ou pas).
    Comment ce conflit peut-il se terminer si une des parties n'accepte pas la réalité du terrain ? Les USA qui ont fait plusieurs changement de régimes en Ukraine, pour la guerre, ne sont-ils plus capable d'un faire un, pour la paix ? Ou ne le veulent-ils pas ? Tant que Zelensky est au pouvoir rien n'est possible.

    RépondreSupprimer
  19. Trump et Poutine se sont donc entendus, à défaut d'être copains. Mais voilà que l'autorité du pdt US (notoirement incapable de respecter un accord) n'est même pas reconnue par Zelinski qui, du haut de ses 7% d'approbation chez lui, a immédiatement violé le protocole de cessez le feu partiel. Du coup, le Kremlin, qui a intérêt à persévérer dans son OMS jusqu'à la reddition, y est entièrement justifié. Y compris moralement !
    Et tant pis si cela nous donne des inquiétudes et des bouffées de colère.
    L'UErope de son côté s'oriente décidément vers un suicide économique, comme toute une troupe de petits Zelinski-bis.
    La période est intéressante pour les historiens du futur, s'il y en a...
    chb

    RépondreSupprimer
  20. Madame,
    en fin de l'antépénultième paragraphe, il me semble voir une incohérence dans la phrase : " Il remet simplement en cause le système woke, mais la globalisation. " N'auriez-vous pas voulu écrire : " Il remet simplement en cause le système woke, mais PAS la globalisation. " ?

    RépondreSupprimer
  21. Vladimir Poutine fait du Vladimir Poutine, disait un correspondant LCI à Moscou. Vraisemblablement, il ne pensait pas si bien dire.

    La position nuancée exprimée par le président Poutine, d'apparence diplomatiquement aimable et polie, ne ressemblerait-elle pas davantage à un grand coup de semelle à l'endroit où le soleil ne brille jamais chez Donald Trump - Lui rappelant implicitement au passage que les Etats-Unis sont le principale parrain-contributeur dans cette guerre?

    Il n'est pas encore tout à fait certain que les Américains l'aient correctement compris. En attendant que cela remonte au cerveau, le Kremlin patiente - D'accord pour 30 jours mais...

    Mais d'ici au 19 avril, l'Ukraine perd ses hommes, l'UE son économie, les Etats-Unis leur hégémonie... et à ce jour le calcul de la balance stratégique penche toujours en faveur de la Russie.

    La question serait de savoir à quel moment la Russie considérera que les pays inamicaux ont été suffisamment ruinés sur leur projet ukrainien pour que Moscou se décide à mettre rapidement fin au conflit et reprenne les discussions avec un adversaire économiquement affaibli ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai rien compris.

      Supprimer
    2. Quant à moi, cela me paraît assez clair.

      Supprimer
    3. Moi non plus, la syntaxe fout l'camp 😭

      Supprimer

L'article vous intéresse, vous avez des remarques, exprimez-vous! dans le respect de la liberté de chacun bien sûr.