Le 9 mai est un des éléments constitutifs de la Nation en Russie et dans l'espace russe. Le rôle central joué par l'armée soviétique et l'URSS dans la Victoire de 1945 obligea les Alliés à reconnaître leur ennemi idéologique comme une puissance incontournable, comme une pièce maitresse de la nouvelle architecture internationale, qui en a découlé. Mais l'URSS, puis la Russie, sont restées l'ennemi et l'Occident atlantiste n'a eu de cesse de déconstruire ce discours historique, pour n'y placer que les Etats-Unis. L'histoire, ça se défend, sinon ça se reconstruit par les vainqueurs. La Russie ne peut faire des révérances à Trump et exiger le respect de sa vérité historique.
La Victoire de l'URSS lors de la Seconde Guerre mondiale n'en pas fait pour autant un allié stratégique de l'Occident. Bien au contraire, le fossé idéologique n'a pas été comblé, il a simplement été reconnu comme tel : le bloc atlantiste ne pouvait plus faire semblant d'ignorer l'existence du bloc socialiste. Mais reconnaître l'existence de quelque chose ne veut pas dire l'accepter. Et le combat idéologique a repris, à peine les armes refroidies.
Pour détruire un ennemi, il faut l'attaquer à sa base, il faut ébranler ses symboles. Le discours historique est un des fronts. En Occident, ce discours a été totalement atlantisé et comme nous l'avons écrit plusieurs fois, la reconnaissance du rôle joué par les Etats-Unis et l'URSS dans la Seconde Guerre mondiale a fini par être inversé dans l'inconscient collectif en Occident.
La chute de l'URSS y a beaucoup contribué, puisque les nouveaux pays qui en sont sortis ont été immédiatement pris en main par les élites atlantistes, la globalisation a pu naître. Leurs élites dirigeantes, qui sont idéologiquement et fonctionnellement toujours en place, ont alors travaillé dès les années 80 contre le Monde russe, pour le dépecer, et faire entrer leurs nouveaux pays à la chute de l'URSS dans le Monde global. Un centre de pouvoir, une histoire. Trump veut finaliser ce mouvement.
Ses déclarations concernant le rôle des Etats-Unis ne cessent de s'enchaîner. A chaque fois, plus ou moins directement, Trump affirme la victoire quasiment seule des Américains, les autres étant relégués à un rôle secondaire, quand ils ne peuvent (encore) être simplement effacés.
Il ne peut plus s'agir de célébrer la Victoire des Alliés contre le nazisme. Il va falloir, que le Monde global célèbre la Victoire des Etats-Unis, l'avènement de leur pouvoir.
La Russie, mollement, grogne dans les réseaux sociaux, s'indigne et fait semblant de ne pas prendre au sérieux cette tendance. S'il ne s'agissait que d'une énième lubie du "Pape global", ce ne serait en effet pas très grave. Mais Trump s'inscrit dans la continuité et montre bien ainsi, que le combat continue, que la Russie reste l'ennemi idéologique. Un ennemi, qu'il faut terrasser. Un ennemi que les Globalistes travaillent à détruire.
Or, les élites russes sont dans une situation difficile. Elles ont construit de toute pièce le slogan de "Trump, notre sauveur pacifiste" et s'y accrochent envers et contre tout. Au-delà du rationnel.
Malgré l'implication directe et principale des Etats-Unis sur le front ukrainien, les élites russes continuent à protéger et Trump et les Etats-Unis derrière les "méchants" européens et ukrainiens, ces satellites tout à coup souverains et seuls responsables. Le Tsar - ici global - ne peut mal faire, c'est bien connu. Il ne peut donc être responsable, puisqu'il est le Tsar. Ce sont ses boyards, qui ne sont pas bons.
Malgré la violation par l'armée atlantico-ukrainienne du premier cessez-le-feu de Pâques proposé par la Russie, Poutine en a proposé un second pour les fêtes du 9 mai.
Malgré l'intensification des tirs ces derniers jours par l'armée atlantico-ukrainienne, Peskov annonce que Poutine maintient la trêve, qui doit commencer ce soir. Evidemment, l'armée russe répondra en cas d'attaque. Donc, finalement, ils n'attendent plus "de réponse", ils jouent tous seuls.
Et hier soir, il a bien fallu sortir un poids lourd, Ouchakov (le conseiller du Président et négociateur avec les Américains) à la place de Peskov (trop discrédité) au journal du soir sur une chaîne fédérale pour faire comprendre au bon peuple ... que la Russie est sur la bonne voie, puisque Trump est content de la proposition de trêve unilatérale faite par Poutine. Quand le Tsar est fier d'un de ses boyards, le peuple peut en effet se réjouir. Il faut bien le lui annoncer.
Il y a bien une impasse. Ces élites dirigeantes, en Russie ou aux Etats-Unis aujourd'hui, sont bien celles issues de l'avènement de la globalisation. Rien n'a institutionnellement changé en Russie depuis la chute de l'URSS ; ni Trump, ni Poutine ne sont arrivés en place suite à une révolte de palais ou une révolution. Il n'y a donc eu aucune rupture idéologique, ni institutionnelle. Trump dirige bien le Monde global et il l'affirme de plus en plus ouvertement. Poutine reste dans le ni / ni : il ne veut ni renverser ce monde, dont il est in fine issu ; il ne veut ni abandonner totalement la Russie aux globalistes, sinon elle disparaîtrait et ces élites couleraient avec elle - et en ce sens, il continue la ligne politique de ses prédécesseurs depuis les années 90.
Mais ce n'est pas cette position, qui permet de défendre et encore moins d'imposer un discours historique national, qui prenne en compte la vérité historique de ce pays. Or sans symbole, aucun pays ne survit, car la société s'atomise. Sans oublier que le temps, qui passe, renforce cette atomisation. Et le nouveau vainqueur, qu'il soit militaire (comme alors) ou idéologique (comme aujourd'hui), réécrit l'histoire selon ses besoins stratégiques.
En attendant, Chers lecteurs, bonnes fêtes des 8 et 9 mai ! Souvenons-nous du rôle de chacun, de cette époque où de véritables hommes d'Etat dirigeaient de véritables pays. Ce qui a alors permis la paix, pour des années.
Du feuilleton pour enfant Rusty et son chien Rintintin jusqu'au film D Day, les Français ont été matraqués par la propagande américaine. La Russie elle, a eu droit au "rouge" au couteau entre les dents" et aux 100 millions de morts du communisme.
RépondreSupprimerPour sortir de ce matracage, il faudrait que la Russie y consacre des moyens considérables. Des films à grand spectacles, des livres, des témoignages, etc. traduits dans de multiples langues et diffusés urbi et orbi par tous les moyens modernes existants.
Une tâche de longue haleine au service d'une stratégie mondiale. Et jusqu'au plus haut niveau de l'état russe : Trump n'hésite pas à utiliser les réseaux sociaux, pourquoi pas Poutine. L'enjeu en vaut la chandelle puisqu'effectivement la guerre mondiale est aussi médiatique.
BOF..... l'Histoire a toujours été écrite par LE vainqueur ,voir la "guerre des Gaules" de J César...
SupprimerLes anglos ont toujours voulu conquérir la Russie et les américains se sont joint à eux depuis un siècle. Pour l'Occident collectif, s'agit d'une guerre à mort.
RépondreSupprimerLes puces ne feront pas tout, il faut aussi des êtres humains. Or, La Russie ne compte plus que 150 millions d'habitants. Ils seraient 300 millions s'il n'y avait eu la guerre de 41 et l'implosion de l'URSS.
Un bonjour fraternel à nos petites sœurs les Antilles françaises ♥️
Côté France, nous n'avons pas eu grand chose à raconter sur Ia deuxième guerre mondiale. Et après la "libération", le 'nouveau pouvoir s'est empressé de diaboliser l'URSS comme étant dirigée par un soit disant monstre. Les USA étaient déjà à l'œuvre dans toute l'Europe de l'ouest alors que les Russes réussissaient à faire un bon en avant formidable jusqu'à la mort de Staline.
RépondreSupprimerRien de tout cela n'a été enseigné' France. Parlez autour de vous de Staline et vous passez pour un malade !
8 mai 1945 : pour nous Français il ne se passe rien de particulier. À cette date, les Américains ont débarqué en Normandie depuis 11 mois, en Provence depuis 9 mois, les Allemands refluent. Le gouvernement de l’État français n’existe plus, il n’a plus de prise depuis l’évacuation forcée d’une Commission gouvernementale vers Sigmaringen. En revanche, « l’épuration » sévit depuis de nombreux mois...
SupprimerDurant TOUTE cette GUERRE la France n'existait pas/plus. PÉTAIN avait sauvé les fesses des ingrats de Français, si bien qu'être affecté en FRANCE était une FAVEUR pour un soldat allemand. La PUNITION c'était le front d' EST....
SupprimerParce que Staline était un ange... ?
RépondreSupprimerC'était un HOMME d’ ÉTAT et un GUERRIER sans état d’âme...Avec LUI, l'Otan n'aurait pas avancé vers l' EST d'un POUCE! Le charnier actuel en Ukraine n'aurait pas existé, en 24h SANS TERGIVERSER ses chars auraient occupés TOUT le territoire: C'est toute la différence avec les marchands qui préfèrent agioter....
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RépondreSupprimerAu cours des 25 dernières années, l’industrie cinématographique russe a produit une multitude de films sur la Grande Guerre patriotique. Le problème est qu'ils ont tous une saveur hollywoodienne : des clichés éculés, des histoire d'amour, une emphase sur le spectacle, au détriment de héroïsme et de la tragédie de la guerre. Enfin, il y a une déformation des faits historiques, une mauvaise connaissance du sujet et un jeu d'acteur souvent médiocre. Il existe très peu de films modernes qui soient véritablement sérieux, véridiques, profonds dans leur contenu et proches de l’exactitude historique.
C’est pourquoi notre peuple préfère regarder des films de guerre réalisés à l’époque soviétique, à une époque où notre cinéma était vraiment de grande qualité dans tous les sens du terme. Au moins, malgré toutes les erreurs ou les déviations de l’historicité, ces films ont une âme, une tragédie, un héroïsme et une signification profonde. La collection d'or de ces films comprend :
« Ils se sont battus pour leur patrie. » 1975
« Seuls les « vieux » vont au combat. 1974
"Le destin de l'homme". 1959
L'épopée cinématographique "Libération". 1968-1971
« 28 hommes de Panfilov ». 2016
« Les grues volent. » 1957
« Ici, les aubes sont calmes. » 1972
« Un-deux, les soldats ont marché. » 1976
« Dix-sept moments du printemps ». 1973
«Viens voir.» 1985
"Ballade d'un soldat". 1959
"Les vivants et les morts". 1963
« Les bataillons demandent du feu. » 1985
"Forteresse de Brest". 2010
"Ascension". 1972
"Bouclier et épée". 1968
« Contrôle routier ». 1971
@ Sergey Rusov, sur télégram
J'ai trouvé un film sur youtube.
SupprimerIl faudrait que la Russie les mette tous sur youtube.
https://youtu.be/Vsnius8Ka_I?feature=shared
Où peut on voir ces films ?
SupprimerEt bien voilà des films que le ministre des affaires étrangères de la Russie devrait mettre sur un site internet !
RépondreSupprimerIl suffirait de les traduire avec la participation d'amis de la Russie dans le monde entier et hop là 😊
Simple rapide et économique...
♥️🇧🇬
Et voilà le dernier message du globaliste en chef, enfin sous-chef, puisqu’il n’a que le pouvoir que les vrais chefs veulent bien lui laisser: https://truthsocial.com/@realDonaldTrump/posts/114474136794655068
RépondreSupprimerPathétique, …après un inadmissible révisionnisme, la preuve par neuf que la Russie ne doit rien lâcher , absolument rien !
Fabrice-F04
Il faudrait aussi que les Russes fassent connaitre la folle et criminelle *Opération Unthinkable* 👇
RépondreSupprimerMi mai 1945, les Anglo-Americans avaient décidé d'attaquer l'Armée Rouge pour la repousser dans les frontières de l'URSS.
Le plan était nommé Opération Unthinkable, il devait être executé à partir de Juillet 1945 et comprenait le bombardement de villes russes y compris avec des bombes atomiques, comme plus tard sur le Japon.
Le plan fut découvert par les services secrets russes, et déjoué dès juin 1945. En juillet Churchill perdit son poste de premier ministre et le successeur, Atlee, abandonna l'Opération Unthinkable :
https://t.me/putingers_cat_chat/556747
Le massacre de prisonniers de guerre russes faisait partie de ce plan. Début mai 1945, la Royal Air Force envoyait par le fond des navires allemands qui transportaient vers l'Allemagne plusieurs milliers de soldats russes :
https://t.me/putingers_cat_chat/554580?single
Pour voir des extraits de la commémoration à Moscou de la Victoire du 9 Mai 1945 :
RépondreSupprimerhttps://t.me/fr0m_Russia_with_L0ve
🇨🇵 ♥️ 🇧🇬
Quand passent les cigognes, la balade du soldat !
RépondreSupprimerSouvenirs d'adolescence.
Je n'ai jamais pu voir "Quand passent les cigognes" sans pleurer à la scène où l'héroïne distribue , aux autres soldats,les fleurs qu'elle avait apportées à l'arrivée du train de survivants pour son amour, qui n'est pas rentré.
Je l'ai vu au moins dix fois entre mes 12 et mes 17 ans.
Je me demande bien ce qu'en pensent les jeunes filles de la nouvelle génération comme votre fille ,Madame.
Hélas....Les cigognes repassent encore.....Et de fait pratiquement 2 millions de jeunes femmes slaves et russes vont se retrouver elles aussi sur le carreau. Vu aussi ce film dans une cinémathèque en Afrique. Ps: Quand on ne veut pas gagner une guerre.....Alors on la perd!
SupprimerL'hymne russe traduit en français :
RépondreSupprimerhttps://youtu.be/IJZDjOFdnU8?feature=shared
https://t.me/russiepolitic/10351
RépondreSupprimer🇺🇦 Résurgence du nazisme en #Ukraine ?
Notre invitée, Karine Bechet-Golovko, professeur invitée à l'université d'État de Moscou, répond à la question.
🇨🇵♥️🇧🇬
Chère Madame,
Si vous avez la possibilité de faire sous titrer vos entretiens en langue anglaise, cela nous permettrait de les diffuser à des canaux non francophones que nous sommes amenés à suivre. L'anglais est bcp parlé sur Telegram.
Et bravo pour votre magnifique travail !
Qu'est-ce que les russses espéraient, à partir du moment où Trump signe un accord avec l'Ukraine et ne vient le 9 mai à Moscou, il les a baladés pour avoir son accord (bidon, vu la corruption en Ukraine à moins que l'armée US ou des contractors US officiels ne débarquent, ce qui est possible au demeurant), rest le sang du champ de bataille en attendant de recevoir de nouvelles provocation de l'OTan, de l'Allemagen et de la France
RépondreSupprimerLes USA et leur allié le Royaume-Uni ne renonceront jamais à leur projet : anéantir la Russie.
RépondreSupprimerRésistes et combats, Russie !
Сопротивляйся и борись, Россия!
🙏🇧🇬
On apprend que Rubio accompagnera Zelinski à Istambul !
RépondreSupprimerPinocchio-Trump leur a ordonné d'obtenir la capitulation de la Russie ? Pourquoi pas, puisque le chemin des négociations mène à
la victoire des États-Unis.
Quel culot ce Trump ! Mais l'Américain moyen le croiera, qui n'a pas plus de connaissances sur la 2ème guerre mondiale que le Français moyen. Trump doit ne pas les 30 millions de Russes ont été tués de 1941 à 1945. Ni que la Russie intervint contre le Japon en août 1945 dans le cadre des accords de Yalta.
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