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lundi 12 mai 2014

Référendum de Donetsk et Lugansk: de l'Ukraine à Novorossia?

Voir: http://izvestia.ru/news/570617
http://itar-tass.com/politika/1179030
http://www.kommersant.ru/doc/2468725



Malgrè les déclarations de V. Poutine, Président du pays censé destabiliser l'Ukraine et donc soutenir les mouvements indépendantistes, demadant le déplacement du référendum, malgrè les menaces intérieures de Kiev sur la responsabilité des organisateurs de ce référedum, les régions de Dontesk et de Lugansk ont choisi l'indépendance. Pour autant, le sort de ces nouvelles républiques indépendantes n'est pas évident.
Evidemment, Bruxelles et Washington ne reconnaissent ni la légitimité du référendum, ni les résultats. Evidemment, le Président par interim de l'Ukraine, qui n'a jamais été élu rappelons-le et est arrivé au pouvoir par la force et par la rue, qualifie ce référendum de farce de propagande qui n'aura aucunes conséquences juridiques, si ce n'est la responsabilité pénale de ses organisateurs. Quant à la Russie, elle garde le silence, son Président V. Poutine se prononcera après l'annonce des résultats officiels.
Pourtant la population de ces toutes jeunes républiques autonomes de Donetsk et de Lugansk s'est déplacée en masse. Le taux de participation dans la région de Donetsk est de 74,87%, ce qui fait environ 2,24 millions de votants. 89,07% se sont prononcés en faveur de la déclaration d'indépendance de la région de Donetsk et 10,19% contre (0,74% de bulletins nuls). Dans la région de Lugansk, le taux de participation est de 81%, soit environ 1,3 million de votants et 95,98% se sont prononcés pour l'indépendance de la région de Lugansk. Cette réussite fut une grande surprise pour les médias, mêmes occidentaux, qui en parlent. Maintenant, que faire?
Après la Crimée et Sébastopole, la politique radicale et discriminatoire menée par les nouvelles autorités de Kiev viennent de faire perdre à l'Ukraine encore deux régions. Mais plus que cela, c'est bien l'avenir de l'Ukraine elle-même qui est en jeu. Et le pouvoir en place peut voir son assise vaciller. Pour exemple, le magnat de la métallurgie ukrainienne, Rinat Akhmetov, bien placé au niveau mondial, par l'intermédaire de la compagnie Metinvest, commence à faire pression sur Kiev pour qu'il change sa politique avant d'avoir provoqué l'explosion de toute l'Ukraine. Pourtant, ce magnat était un des sponsors de Maïdan. Mais, le mouvement qui devait aboutir à un changement d'élites et d'oligarques n'avait pas prévu la perte des territoires, surtout quand une grande partie de ses actifs en Ukraine se trouve justement dans le Sud-est.
Si le sort de l'Ukraine devient inquiétant, car toute insécurité aux portes de l'UE risque d'entraîner une opération de sauvetage en urgence, dont les pays européens n'ont ni les moyens ni la volonté en ce moment, sans même parler des politiques d'austérité que la population ukrainienne devra endurer pour payer son "rêve européen". Le sort de ces nouvelles républiques est également incertain. L'idée avait été lancée de (re)créer la République de Novorossia. Mais, dans les frontières de ces deux régions, le territoire sera difficilement viable de manière autonome et la Russie, à la différence de la situation avec la Crimée et Sébastopole, ne semble pas se dépêcher de récupérer de nouveaux arrivants. Quant à l'organisation de référemdum dans d'autres régions, ce n'est pas évident. Donc, il faudra bien construire l'indépendance, sans la reconnaissance internationale, donc sans aide internationale. Quant à l'entrée de cette toute jeune république dans l'Union douanière, elle ne sera pas automatique: le Kazakhstan ne saute pas de joie à l'idée de reconnaître ce nouveau sujet de droit international. Quant à la formule des "états associés" comme avec la Biélorussie, celle-ci devra donner son accord ou bien faudra-t-il lancer une nouvelle formule de partenariat intégré. Et reste encore en suspend la question de la Transnistrie, où Rogozine se trouvait il y a quelques jours, ce que toute la communauté internationale et l'OTAN n'ont pas manqué de savoir. Depuis longtemps ce territoire veut rentrer en Russie, depuis tout aussi longtemps, la Russie traîne la patte. La reconstitution d'une République Novorussia ne serait-elle pas une porte de sortie?
Quant aux sanctions économiques? Les Etats Unis et l'UE ont déjà montré, chacun, leurs intérêts et leurs limites. La construction d'une nouvelle République indépendante, zone tampon entre la Russie et l'OTAN, n'y changera strictement rien, car le fondement des sanctions économiques est bien ailleurs.

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