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lundi 6 octobre 2014

Donetsk et le renoncement de la Croix Rouge Internationale



Bombardements à Donetsk (nws.su)

 
 
Décidément, cette guerre civile ukrainienne aura fait tomber beaucoup de masques. Et certains dont on se serait bien passé, certains auxquels on s'était attaché, envers et contre tout. Juste pour pouvoir croire, encore un peu. Et celui de la Croix Rouge Internationale, institution respectable s'il en est, n'a pu résister au conflit.

Suite à la mort à Donetsk d'un de ses membres, en conséquence d'un bombardement du centre de la ville par l'armée ukrainienne, alors que chacun continue à affirmer - de plus en plus fort pour couvrir le bruit du canon - que  le cessez-le-feu est respecté, la Croix rouge plie bagages d'Ukraine. Comment pourrait-il en être autrement? Il faudrait alors reconnaître les crimes commis volontairement par Kiev et non seulement par un bataillon isolé, qui doit payer pour les autres.
 
Ainsi, ne pouvant assurer la sécurité de ses membres, en période de "paix", la Croix Rouge rentre à la maison, à Genève. C'est quand même moins dangereux. Pendant ce temps, les civils, qui eux aussi habitent à Donetsk, et ne peuvent "rentrer" à Genève, continuent à mourir. Dans l'indifférence générale. De toute manière l'Ukraine est médiatiquement finie, l'Etat Islamique a pris le relai. Donc mourez en silence s'il vous plait, on retire les témoins.

La Croix Rouge Internationale a été fondée en 1863. La Croix Rouge française, pour sa part, a été fondée en 1864. Cet année est l'anniversaire de la fondation de la branche française. Nous pouvons en être fier. En 2010, le budget de la Croix Rouge Internationale était de 1,156 millards CHF pour un effectif de plus de 12 000 personnes. C'est une institution sérieuse. La Croix rouge française a même des conseillers en patrimoine immobilier. Ainsi apprend-on: "Marie-Thérèse PIECHAUD prend la fonction de Directrice de l’immobilier et du patrimoine, une toute nouvelle direction pour la Croix-Rouge française qui, avec ses quelque 600 établissements sanitaires, sociaux et médicaux-sociaux, souhaite notamment développer une gestion efficiente de son patrimoine ".
 
Vous me direz quel est le rapport? Direct. A l'origine, des individus touchés par la douleur humaine lors des conflits inhumainss ont voulu s'organiser pour la soulager. Ce qui implique d'être sur place. Ce qui implique de se salir les mains, de prendre des risques. D'être au coeur des conflits, là où les civils paient le prix le plus lourd.
 
Mais ça c'était avant ... Avant le patrimoine immobilier à gérer. Avant les grands communiqués genevois de politique générale et de morale bon marché. Avant de devenir un fonctionnaire de l'humanitaire. Avant de rentrer en courant à Genève parce que, O mon Dieu, dans une guerre on tire, on tue, on meurt. C'était avant. Et Henri Dunant doit se retourner dans sa tombe. Aujourd'hui.
 
Pendant ce temps là, la catastrophe humanitaire risque d'atteindre un point de non retour dans les territoires du Donbass. Les mines de charbon ont volontairement été bombardées par l'armée ukrainienne, pour que les habitants ne puissent se chauffer ni vendre de charbon. Les marchés, les centres commerciaux sont détruits, pour que les habitants ne puissent plus acheter de nourriture. Les hôpitaux et cliniques touchés, pour ne plus se soigner. Sans oublier les usines, les écoles, etc. Et tout manque. Médicaments, nourritures. Car rien n'est produit. Toute l'infrastructure est désorganisée suite aux combats et aux bombardements de cibles non-militaires. Kiev détruit régulièrement les systèmes d'eau, d'électricité et de gaz, pour pousser la population au désespoir et à la révolte. Les civils sont pris en otages et la faim gronde. La vraie, celle qui tue.
 
Et la Croix Rouge Internationale rentre au pays.
 
Sans commentaires.

2 commentaires:

  1. Je ne manque jamais de dire dans la rue à ceux qui "récoltent" pour la croix rouge que je donnerai quand ils iront dans le Donbass à l'est de l'Ukraine. Il y a belle lurette que je n'ai aucune illusion sur tous ces organismes pseudo humanitaires.Souvenez-vous du rôle de la croix rouge durant la seconde guerre mondiale (et de l'église catholique). Rien n'a changé.
    Je pense au Donbass tous les jours et j'espère que la république de Nouvelle Russie pourra continuer à se construire malgré toutes les difficultés sur sa route. Ceux qui comme moi ont perdu leurs illusions savent que le combat continue même quand les lumières sont éteintes. Peut-être vaut-il mieux d'ailleurs n'être plus sous le feu des projecteurs. La lutte peut mieux se renforcer sans que soit exacerbées les tensions et les égos des Obama et des Kerry...Et penser aussi aux yatsiénuk et consors qui pataugent de plus en plus discrètement dans les conséquences de leurs choix énergétiques... Patience...

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  2. Je vous admire de pouvoir encore trouver des mots pour parler de ce genocide, Merci toutefois de le faire, c'est un baume au coeur, qui nous redonne un peu d'espoir.

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