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jeudi 14 janvier 2016

Quand Obama a quelques difficultés avec la politique internationale

REUTERS

Le Président américain sortant, B. Obama, a fait son dernier discours sur l'état de l'Union devant le Congrès. Si la presse française est, bien évidemment, en admiration devant "la classe américaine" - je cite  Télérama - certains aspects de son discours, passés ici sous silence, soulèvent quelques interrogations sur son degrè de compréhension de la situation internationale.


La presse française est unanime, ce fut un beau et grand discours. L'économie américaine se porte à merveille, le pays est le plus fort du Monde, il ne faut pas avoir peur de l'immigration, la menace de l'état islamique ne doit pas être surévaluée elle n'est pas existentielle pour les Etats Unis, etc, etc etc. Bref tout va bien. 

Nous nous arrêterons sur certaines déclarations.

Tout d'abord, sur la force inégalable des Etats Unis. La nécessité pour le Président d'insister marque bien le point de rupture. Lorque cela semblait évident aux précédents Présidents et à leurs interlocuteurs, point n'était besoin d'une minute patriotique rappelant à quel point les Etats Unis sont forts et non, non, personne ne peut prétendre à leur faire de l'ombre.

C'est directement envoyé contre la Russie et la Chine qui soutiennent un monde multipolaire. Et comme manifestement les nerfs du Président Obama ne sont pas assez forts, il a besoin de prononcer le nom de ces ennemis qui justement lui font de l'ombre et empêchent les Etats Unis de gentillement continuer à diriger le monde dans l'exclusivité de la défense de leurs propres intérêts. Donc il doit bien dire qu'en cas de problème, de défense de la démocratie, les pays ne s'adressent pas à Moscou ou Pékin et bien aux Etats Unis. Et là il est rassuré, il l'a dit. Ce qui en dit long sur la remise en cause de l'hégémonie américaine.

Cela arrive justement quand l'Iran a exigé et obtenu des excuses des Etats Unis pour la violation de ses eaux territoriales par deux navires de guerre américain, dont les marines ont été mis aux arrêts et à genoux, avant d'être libérés. Photos diffusées pour l'effet psychologique:

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Pour continuer sur les questions internationales, B. Obama a fait une déclaration qui a surpris tout le monde et les interprétations pour tenter de rattraper la bourde sonnent faux. Il a déclaré que la Russie soutient l'Ukraine et la Syrie qui sont des états-clients de la Russie. En Ukraine et aux Etats Unis, chacun s'est dit surpris de cette déclaration, qui n'était pas dans la version originale préparée du discours. Rappelons que le gouvernement ukrainien est particulièrement anti-russe et soutenu par les Etats Unis et l'UE. Il semblerait que B. Obama ait quelques difficultés avec les subtilités des enjeux internationaux.

Pour finir sur l'état islamique, dont il ne faut pas surévaluer le danger. Dans la mesure où le terrorisme était pour ce même Président, il n'y a pas si longtemps, le danger numéro 1 avec Ebola et la Russie, sa vision géopolitique manque quelque peu de suivi... A moins que les frappes russes en Syrie aient à ce point été efficaces malgré la politique américaine dans la région que le projet état islamique ne présente plus un tel intérêt? Pourtant, dans une logique très particulière, Obama termine en insistant sur la nécessité pour le Congrès d'accepter d'envoyer des hommes lutter ... contre l'état islamque.

Une conclusion s'impose: le départ de B. Obama ne sera pas une grande perte pour la politique américaine.

6 commentaires:

  1. Ce n'est pas grand mystère que de savoir que les Américains ne sont pas très bons en diplomatie et qu'ils ne percevoivent pas les enjeux internationaux sauf lorsqu'il s'agit de faire du commerce ou protéger leurs intérêts économiques et politiques....

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  2. "Une conclusion s'impose: le départ de B. Obama ne sera pas une grande perte pour la politique américaine.".

    Un ennemi idiot est cependant un excellent allié involontaire. Prudence avec ce qu'il y aura après.

    On dit qu'Hitler ne fut pas assassiné par les alliés en raison de ses décisions catastrophiques profitables à ses adversaires.

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  3. Au moment où Bush avait été élu, je regardais en Russie l'émission "Rousski Dom", malheureusement disparue, avec un monsieur très intelligent, l'académicien Léonov, à qui on demandait quelles répercussions aurait l'arrivée de ce nouveau président sur la politique internationale. Il avait répondu: "Que ce soit lui ou un autre n'a pas grande importance, chez eux, ce n'est pas le président qui gouverne."

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  4. Ou bien il dit ce qu'il pense ou il pense ce qu'il dit. Dans les deux cas il faut l'enfermer, dans un asile ou en prison. Merci Karine pour la photo je ne me lasse pas de voir ces rascals à genoux devant les Ayatollah. Une erreur de navigation avec des Gps qui attestent de leurs parcours ? Tu parles !!!

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  5. Bonjour Karine,
    En contrepoint aux élucubrations douteuses de Monsieur Obama certaines informations semblent annoncer un net recul de l'influence des "néolibéraux" sur la politique économique russe :
    "Le président Poutine aurait transmis hier, à la Douma (parlement), un ensemble de lois jamais vues dans l'histoire moderne de la Russie, qui, une fois promulguées, créeraient un "cyclone économique" dans le monde occidental et plongerait les États-Unis et l'Union européenne dans une dépression immédiate, voire un effondrement économique pur et simple.
    Ces nouvelles lois ont été établies par le Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, qui a chargé le célèbre économiste Sergueï Glaziev de l'élaboration de ce qui est étiqueté comme une « réponse ultime démilitarisée» de la Russie aux sanctions occidentales..."
    Cette information a été publiée le 14 janvier ici : http://numidia-liberum.blogspot.fr/2016/01/contre-sanctions-une-nouvelle-loi-russe.html
    Évidemment, l'adoption d'un plan élaboré par Serguei Glaziev aurait le don de plonger dans les oubliettes de l'histoire les velléités de retour à la manœuvre de Koudrine et consorts... Avez-vous la possibilité de vérifier cette information?

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    1. Je n'ai rien vu de tel dans la presse russe. Sincèrement, on peut pour l'instant en douter. Les priorités sont plutôt de savoir où couper le budget et sérieusement. Donc ...

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