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mardi 16 février 2016

Guerre des camions en Ukraine: russophobie soutenue par l'UE et cachée par la presse

Blocus des camions russes en Ukraine depuis le 11 février

Dès le 11 février, l'Ukraine a commencé à bloquer la circulation des camions russes sur son territoire, bloquant l'acheminement vers et depuis l'Union européenne. Selon la presse ukrainienne, 12 régions participent à ce mouvement surtout sensible en Transcarpatie. Le 14 février, la Russie a répondu officiellement. Ce qui a provoqué la colère du Commissaire européen au commerce extérieur. Oui, c'est bien la réaction russe qui a provoqué la réaction, pas le blocus par les nationalistes ukrainiens, justifié jusque dans la presse française.


Comme d'habitude, la presse francophone fait des merveilles dès qu'il s'agit de retravailler l'information. En l'occurrence, ici, rien de compliquer pourtant. L'Ukraine adopte une énième mesure illégale contre la Russie, qui est amenée à prendre des mesures de rétorsion équivalentes. 

Ainsi, depuis le 11 février, des militants nationalistes ukrainiens, dans plusieurs régions mais surtout en Transcarpatie, bloquent le transit des camions immatriculés en Russie depuis et vers l'UE.

 

Ils n'ont pas l'air très officiels ces ukrainiens pour bloquer la circulation sur une voie publique ...

Pour Secteur droit, à l'origine de cette action, c'est une prolongation du blocus de la Crimée, qui n'est pas d'une efficacité particulière, depuis longtemps les produits ukrainiens n'étant plus sur les étals des magasins criméens. Donc, ils ont changé de régions pour continuer leur action, essentiellement, de communication et de justification du régime. Ce type d'actions anti-russes est appelé à se répéter, puisque la russophobie sert de politique nationale. Surtout pour expliquer l'effondrement de l'économie. Que bien évidemment, ce type d'action aide à développer. 

Alors que l'action a commencé de facto le 11 février par l'action d'extrémistes, le Gouvernement ukrainien annonce être en discussion avec les structures européennes à ce sujet depuis le 14 février, afin de légaliser l'action contre la Russie. Kiev a fini par adopter un acte confirmant l'action des extrémistes, le justifiant en s'appuyant sur la "violation par la Russie des règles de l'OMC". Est-ce cela le résultat des consultations ukraino-européennes? Concours de circonstances, le 14 février justement, la Russie, voyant que la situation ne se réglait pas, a pris les mesures réciproques interdisant le transit sur son territoire des camions immatriculés en Ukraine.

La réaction des autorités européennes pourrait faire sourire dans un film de catégorie B. Alors que le mouvement des nationalistes ne semblait pas poser trop de problèmes au regard de la liberté du commerce selon les normes européennes, les mesures de rétorsions prises par la Russie, équivalentes dans le but visé mais sans participation de nationalistes,  sont elles, évidemment inacceptables pour le Commissaire européen pour le commerce extérieur, Cecilia Malmström. Puisque la Russie est sommée d'agir dans le cadre de la légalité et de respecter les obligations réciproques qui lient les partenaires commerciaux. Il semblerait que du point de vue du Commissaire européen, ces obligations ne pèsent pas sur l'Ukraine. La complicité bienveillante des structures européennes dans le soutien apporté à la politique ukrainienne russophobe, même à l'encontre des règles européennes, est ici incontestable.

"Commissaire européen". Mais quelle idée quand même de reprendre les titres des révolutionnaires bolchéviques pour les structures de l'UE. Par exemple, le commissariat pour le commerce et l'industrie est apparu pour la première fois en 1917 et fut créé par les bolchéviques, qui luttaient toujours contre les symboles de l'état, comme tout révolutionnaire qui se respecte. Et en 1920 fut créé, justement, le commissariat populaire pour le commerce extérieur. Dirigé justement par un Commissaire pour le commerce extérieur. Intérressante filiation quand même, ça fait réfléchir sur la nature profonde de l'UE ...

En attendant, comme au bon vieux temps de la censure, la presse française, à l'exception louable du Courrier internationale qui a plus de doigté, continue ses basses oeuvres propagandistes. Et de très mauvaise qualité. Si je peux me permettre un conseil, le Commissaire pour la propagande devrait réfléchir à quelques changements de personnels. Prenons un exemple, Ouest France.

L'article commence par cette phrase:
"Kiev en réponse à un blocage des poids lourds ukrainiens en Russie a décidé d'interdire la traversée de son territoire aux véhicules russes."
Les journalistes semblent avoir quelques difficultés avec la chronologie des évènements, qu'ils ne présentent par ailleurs pas. A moins qu'ils ne remplissent qu'une mission de désinformation, la suite le laissant largement supposer. Car quelques lignes plus bas, on peut lire:
"Ce bras de fer a débuté la semaine dernière quand des militants nationalistes ont bloqué l'entrée dans l'ouest de l'Ukraine de centaines de camions russes, dont certains en provenance de l'Union européenne incapable de regagner leur pays."
Donc, si le bras le fer a commencé par le blocus en Ukraine des camions russes, comme cela est écrit, expliquez-moi comment Kiev a pu prendre le blocage de ces camions russes "en réponse" à la politique russe?

Ces deux phrases s'excluent totalement l'une l'autre. Et comme aucun fait n'est expliqué, le lecteur est mis dans l'impossibilité objective de comprendre ce qui ce passe. 

Bravo, encore un grand moment de journalisme international. Madame le Commissaire est-elle satisfaite? C'est une belle image pour illustrer la liberté du commerce en Europe: un militaire, ou para-militaire ukrainien à côté de dangereux moyens de transports russes.


 





4 commentaires:

  1. Mais qu'attend la Russie pour couper toutes relations avec cette europe fascisante ?

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  2. Ils osent tout, genre deux éléments contradictoires dans le même paragraphe.
    C'est à cela qu'on les reconnaît.

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