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mercredi 17 juin 2020

Russie : Medvedev rappelle judicieusement les risques et les limites de la globalisation et du tout-numérique



Dmitri Medvedev, ancien Premier ministre russe et actuel vice-président du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie vient de sortir un article intéressant sur le thème de la coopération en matière de sécurité dans le cadre de la pandémie du coronavirus. L'intérêt de cet article réside principalement, pour le libéral patenté qu'il est, à mettre en garde contre les dérives liberticides du culte numérique qui accompagne le coronavirus et à rappeler que la coopération globale inévitable dans un monde global n'enlève en rien l'existence d'une concurrence entre les pays.


Dmitri Medvedev fut le personnage du virage libéral de la dérégulation assumée et revendiquée, autant que de l'ouverture massive vers la société civile, avec les excès que cela comporte. Mais s'il est un libéral convaincu, il l'est dirais-je, à "l'ancienne mode", sans le fanatisme numérique, avec le rêve des libertés individuelles, un réflexe de l'intérêt national au milieu de ce grand monde global des "amis-partenaires".

C'est certainement pour cela que son article, sorti dans Global Affairs, comporte deux nuances de taille et loin d'être négligeables aujourd'hui.

Tout d'abord, il émet une réserve quant à l'emballement numérique qui, s'il présente un intérêt pour l'économie, ne peut justifier des atteintes aux libertés fondamentales. Selon Medvedev, et l'on ne peut qu'être d'accord avec lui, le risque d'un totalitarisme numérique est bien réel. L'on voit ici poindre la vision libérale classique, qui met en avant le but du système, à savoir la liberté, et non pas l'un des moyens de fonctionnement de ce système, en l'occurrence le numérique. Or actuellement, ce que la crise politico-idéologique du coronavirus a montré, est que le moyen (le numérique) est devenu une fin en soi. C'est ce fanatisme qui est justement porteur d'un risque totalitaire, que nous avons déjà goûté. Et peu goûté.

Ensuite, Medvedev rappelle que la coopération aujourd'hui, notamment en ce qui concerne le coronavirus, dans ce monde global est inévitable. En cela, il souligne bien la position de la Russie, qui n'est pas la contestation du monde global, mais la revendication d'une place qu'elle estime légitime et à ses conditions. Mais, précise-t-il, la globalisation n'a rien enlevé de la concurrence entre les pays. Et ce point est absolument fondamental, pour la survie politique (et territoriale) de la Russie, surtout puisqu'elle s'engage résolument, comme la gestion globalisée de la crise du coronavirus l'a démontré et le poursuit (notamment au sujet d'une vaccination massive et coordonnée entre les pays), sur la voie globale. 

C'est un pari risqué. La Russie pourra-t-elle se préserver, non pas formellement en adoptant des normes soulignant une souveraineté qui est déjà inscrite, mais réellement pourra-t-elle la défendre, c'est-à-dire concrètement garder la maîtrise et de son ordre du jour politique et de la régulation normative, tout en faisant partie du jeu globaliste ?

2 commentaires:

  1. Oui enfin "la globalisation n'a rien enlevé à la concurrence entre les pays" doit être précisé, pour le moins !
    L'objectif de la globalisation et des globalistes est la disparition des pays justement ! Il en résulte que ces pays deviennent en concurrence en eux-mêmes : les globalistes s'opposant aux patriores ! Medvedev joue un bel exercice de langue de bois car il est impossible qu'il ignore cette réalité simple. Ainsi, il redore son blason terni à peu de frais et surtout en passant sous silence (le silence des agneaux !) Le camp dans lequel il se situe ! Un bel exercice d'enfumage public...

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  2. A les vaccins pas un des politiques dans le monde ne les critiques alors que la plupart ne vaccinent pas leur enfants, ni les médecins , ni le bill gâteux et sa clique.l'argent et rois, Manon vous emmèneradu coté obscure pour l'éternité.

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