L'ambassadeur de Russie, de retour à Washington, apprend déjà en vol que les Etats-Unis préparent de nouvelles sanctions contre la Russie : "Ce n'est pas le signal que nous attendions". Il est vrai qu'après le sommet Biden / Poutine, c'est une sacré gifle. Mais quel autre signal pouvait-on sérieusement attendre ?
Le seul acquis réel de ce sommet à Genève fut l'accord d'un retour des ambassadeurs. Soyons certains que même sans cette rencontre, les ambassadeurs seraient bientôt revenus : des élections législatives se préparent en Russie pour septembre, l'ambassade américaine ne peut pas se permettre de rester en retrait.
Mais à peine en vol, l'ambassadeur russe reçoit une douche froide : les Etats-Unis prépareraient de nouvelles sanctions.
Ce qui est surprenant, ce n'est pas que les "amis" américains adoptent de nouvelles sanctions, mais que la Russie ait pu attendre autre chose ... Or, depuis ce sommet, les déclarations d'une volonté russe de normaliser les relations avec les Etats-Unis s'enchaînent et se multiplient, comme un mantra, comme s'il suffisait de répéter une chose pour qu'elle devienne réalité.
Puis, la réalité reprend ses droits, je cite l'ambassadeur Antonov :
"J'ai entendu parler de ces sanctions en vol. En tout cas je peux dire que ce n'est pas le signal que nous avons reçu après le sommet."
Le monde ne se conforme pas à nos souhaits, il n'est pas réécrit en fonction de nos désirs. Souvenez-vous de l'histoire de la grenouille et du scorpion. Le scorpion veut traverser une rivière, il demande son aide à la grenouille. Tout d'abord celle-ci refuse, lui disant qu'il va la piquer. Le scorpion, très sérieusement lui répond que s'il la piquait, il coulerait avec elle et il n'en a pas l'intérêt. La grenouille accepte. Le scorpion la pique. La grenouille le regarde effarée, lui simplement répond : que veux-tu, c'est ma nature.
Normal, à cause de la conférence de presse de Poutine, il passe pour un minable avec la sienne, fait bien qu'il se venge comme il peut le malheureux!!!
RépondreSupprimerIl n'y a rien à attendre de la Bête, elle détruira tout sur son chemin, quitte à se détruire elle-même.
RépondreSupprimerQue les USA sanctionnent la Russie après le sommet Biden-Poutine de la semaine dernière me parait parfaitement normal et à mon avis, ceci a été prévu par les Russes qui s'attendent par exemple à se faire éjecter du système SWIFT, si j’ai bien compris certains propos de Sergeï Lavrov.
RépondreSupprimerC'est normal donc dans la mesure où le POTUS (président des USA) n'a pas de pouvoir véritable par rapport au président de la Russie. Ces sanctions sont juste le résultat du travail de sape des lobbys qui œuvrent souterrainement ou à découvert aux USA, sans que le POTUS n'y puisse quoi que ce soit. Il suffit de voir le niveau d'accès du POTUS aux informations classées aux USA : le POTUS a une "clearance" (autorisation d'accès aux informations secrètes) de 20 à 25 sur une échelle qui en compte un peu plus de 50 de mémoire. Des généraux du Pentagone ont ainsi un clearance bien supérieure à celle du POTUS, et si ce dernier vient demander l’accès à des informations confidentielles, il doit justifier auprès d’un organisme qui gère les accès aux informations sensibles le « need to know », c’est-à-dire justifier sa demande.
En gros, le big boss des USA doit demander la permission de faire pipi et doit laisser les grands gérer les affaires sérieuses.
Mais il est clair que ces lobbys (alias"The Deep State" ou « The Swamp ») sont d'une nature belliqueuse et gouvernée par une forte appétence pour l’argent.
Poutine a dû renvoyer Biden derrière sa ligne de fond de court après la proposition américaine de pots de vin pour contraindre la Russie à se détacher de la Chine. De plus, Biden a été critiqué par les Républicains et Trump pour avoir cédé sur tous les dossiers en faisant semblant de faire les gros yeux (North Stream II, Les accords de Minsk, etc..).
Résultats : on va punir et sortir le fouet. Logique. D’un point de vue général, le Deep State ne sait faire que fouetter, tuer, soudoyer, raser des pays sans défense et se remplir les poches de billets verts généralement volés à autrui. C’est la mafia d’Al Capone puissance 1 milliard. C’est le fameux scorpion dont parle Mme Béchet-Golovko. Je préfère personnellement qualifier le Deep State de cancer métastasé au dernier degré. Les métastases vont finir par s’attaquer entre elles pour se nourrir et ce faisant, tuer son hôte .
"Le big boss des USA doit demander la permission de faire pipi" : ne pas en être au stade d'incontinence est plutôt une heureuse nouvelle. On s'inquiétait. Plus sérieusement, comment une négociation valable serait possible avec ses troubles cognitifs ? Malgré les conseillers cortiqués derrière Biden, bien fol qui s'y fie. Et dire qu'après viendra Harris...
SupprimerC'est la preuve évidente que Biden n'a rien obtenu ou pas grand chose de Poutine. Pour se venger, les américains vont sanctionner à nouveau, les russes répondront par d'autres sanctions et ainsi va le monde.
RépondreSupprimerNotre homme en Russie
RépondreSupprimerDimanche sur CNN le Conseiller à la sécurité nationale US, Jake Sullivan, annonçait « Nous préparons un autre paquet de sanctions à appliquer » sur la Russie. Il s'appuyait sur la situation de l’activiste Alexeï Navalny. Il ajoutait que Washington « continuera à appliquer tous les 90 jours des sanctions contre les entités russes impliquées dans la construction de Nord Stream II ».
Étant donné l'importance du tort causé à la Russie par les manœuvres de déstabilisation d'Alexeï Navalny, ne faudrait-il pas considérer de l'inculper à nouveau, mais cette fois pour haute trahison ?
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Bellefontaine
Ce n'était donc pas un 'désastre' comme écrit dans le titre de votre article passé au sujet de cette soit disant 'réunion de travail' Poutine/Biden et d'ailleurs il fallait regarder ne serait-ce que la décomposition des visages des journalopes occidentales sur la réponse de Poutine au sujet des droits de l'homme, rien que cela explique la non conférence de presse commune.
RépondreSupprimerVous voilà rassurée Karine Bechet-Golovko ?! Pas un désastre quoi mais juste une journée comme une autre.
Nous sommes ici face à la réalité de deux cultures différentes qui s'affrontent.
RépondreSupprimerPour Poutine reconnaître la valeur d'un adversaire fait partie d'une approche orientale traditionnelle qui émane de celui qui est sur de sa propre force.
En face Biden, ne connaît que le mirage obligatoire Occidental à envoyer à son public :
Donc sanctions obligatoires pour bien montrer qu'on est sorti grand vainqueur d'une rencontre dont peu de choses ont été divulguées...
Pour moi, les nouvelles sanctions font partie du bluff occidental et elles seront aussi creuses que les précédentes.
Elles ne servent, comme toujours, qu'à appauvrir les peuples.
Petit commentaire tangentiel en passant : en discutant avec des gens de toutes conditions sociales à la terrasse de mon bistrot préféré hier, en prenant le soleil entre deux nuages, je me suis rendu compte de la puissance de frappe des médias et de la façon dont ils conditionnent en profondeur les esprits. Tous les gens du groupe étaient persuadés que la Russie est un pays archi-pauvre gouverné par un dictateur, qui a démarré sa carrière comme tueur à gage dans les services spéciaux ! Incroyable. Idem pour le réchauffement climatique auquel le quidam de la rue en France croit dur comme fer, et qui pense évidemment que la Chine est également une dictature sanguinaire, et que les pauvres Ouïghours sont un peuple victime du plus horrible génocide depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Face à tant de désinformation, comment expliquer la géopolitique actuelle et montrer que la Russie n'est pas l'URSS de Staline, que l’époque des goulags est révolue et que Poutine n'est pas un infâme dictateur qui a du sang plein les mains ? La remarque vaut également pour les Anglais et les Américains qui pensent également que Vladimir Vladimirovitch est un "killer" au sang froid. Même avec l'apport de médias de réinformation comme RI, Sputnik News et de Russia Today, il faudra des années et des années pour montrer qu'il y a plus de liberté à Moscou qu'à Paris. Il y a donc vraiment du boulot, et je comprends mieux le travail de sape au niveau des esprits que le « Deep State » américain et ses médias contrôlés par une poignée de milliardaires opèrent contre vents et marées depuis des décennies. Finalement, l’ingénierie sociale fonctionne parfaitement, et on peut faire avaler ce qu’on veut aux gens de la rue en rabâchant encore et toujours les mêmes mensonges.
RépondreSupprimerJe comprends mieux également la raison du travail de communication de Poutine pendant le sommet USA-Russie.
Orson Welles et votre histoire de scorpion, chère Karine : https://www.youtube.com/watch?v=iPDgGxLb2OM
RépondreSupprimerPetite info surprenante mais peut-être intéressante (?) : selon Thierry Meyssan, il a été question pendant le sommet Biden-Poutine d'argent, et plus précisément des dettes de guerre pour la Syrie qui seraient payées par les Occidentaux via le gaz de NorthStream II.
RépondreSupprimerJe ne sais pas quel crédit on peut donner à cette analyse. https://www.voltairenet.org/article213431.html
Dans la très complexe grammaire de la langue russe tout se décline sauf les invitations. Ainsi Poutine s'est finalement rendu à Genève à cet improbable sommet qui a finalement eu lieu. Hormis la déclaration commune et les deux conférences de presse, peu d'informations ont filtré.
RépondreSupprimerSi brillant soit-il, Biden a-t-il le potentiel politique pour mettre en œuvre le projet visant à bâtir "la stabilité et la prévisibilité" ? (d'ailleurs, à quoi sert encore l'OSCE?) Après le Donbass, la Syrie, le projet de coopération Berlin-Moscou du NS-2 et les deux cyberattaques sur quels autres "râteaux russes" Biden marchera-t-il encore? Les nouvelles sanctions confirment la politique hystérique des lâches. Donc, comprenons qu'après Genève, les lignes rouges n'ont toujours pas bougé et la Russie ne plie toujours pas.
Dans sa tournée européenne, Biden a dû prendre en compte certaines divergences de vues parmi les alliés. Le G-20 en octobre à Rome nous en dira un peu plus. En général, les raisons économiques l'emportent sur la politique pure.
Alors, un sommet à Genève, pourquoi faire ?