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mercredi 7 juillet 2021

Billet d'humeur : la première victime du libéralisme, c'est l'Homme


Alors que nous vivons une folie totalitaire globale sur fond de sanitarisme aigu, il se trouve encore des esprits embrumés pour continuer à lutter contre le fantôme du communisme et invoquant comme un mantra bien poser tous "ses" crimes. Comme il est plus confortable de se battre contre ce qui n'est plus, de le réécrire à loisir, pour se cacher de ce qui est ! Et si nous balayions devant notre porte ? Si nous parlions des crimes du libéralisme ? Si l'on osait regarder en face ce monstre qu'il a enfanté, qui grandit devant nos yeux ébahis ? Car cette dictature globale et inhumaine est bien l'enfant chéri du libéralisme.

Alors qu'en France, pays des droits de l'homme et de Descartes, l'on trouve de plus en plus d'hommes et de femmes politiques pour en appeler à la généralisation du pass sanitaire, c'est-à-dire à la généralisation d'une ségrégation sociale; alors qu'en Russie, pays qui s'est détruit il y a peu au nom du libéralisme et du droit sacré à aller au McDo, l'on vaccine à tours de bras, bloquant l'accès aux hôpitaux pour les non-vaccinés et voulant étendre le tout-surveillance du QR Code; alors que notre monde est devenu un grand espace d'expérimentation sur des populations mises en état de stupeur, une prison numérique, où les déplacements de milliards d'individus sont surveillés, personne, non personne, ne veut s'interroger sur le lien de cause à effet entre l'idéologie libérale livrée à elle-même et cette dystopie globale dans laquelle nous vivons.

Comme cette cécité morale et intellectuelle est confortable ! L'on continue à coup de grandes déclarations qui ne coûtent rien à hurler les "millions de victimes" du communisme, si source est nécessaire, il reste Wikipédia, la nouvelle bibliothèque-palimpseste du monde global. Que ce régime était contraignant, qu'il était inhumain ... que nous sommes heureux aujourd'hui - donc. Parlons d'autre chose pour ne surtout pas parler de soi.

Nous sommes heureux de ne pas nous poser de question. Quid de tous ces pays déstabilisés au nom de la démocratie - pour l'utilisation des ressources naturelles ? Quid de la délocalisation, là où il est possible de faire travailler sans contraintes sociales ? Quid de toutes ces guerres, révolutions, coups d'Etat contre des dirigeants, qui ne sont pas suffisamment complaisants ? Combien de sociétés détruites, de familles détruites, de vies détruites suite à ces viols démocratiques ? Combien de "millions" ?

Si l'on arrête les statistiques fantasmagoriques des "millions", la mort injuste d'un seul homme étant une tragédie car chaque disparition emporte avec elle une partie d'humanité, il devient urgent de s'interroger sur les matrices de ces deux visions du monde réalisées, le communisme et le libéralisme. Je parle bien de leur réalisation, car en théorie toutes les idéologies sont merveilleuses - sinon les gens n'y croiraient pas.

La plus grande erreur du communisme a été de parier sur la capacité de l'homme à évoluer, à faire des efforts, à s'améliorer - généralisation de l'enseignement, bond scientifique, bon industriel ... Mais tout cela demande des efforts et en face on lui présente Cannes et la croisette, les défilés de mode, le petit café en terrasse à Paris, le jazz à New York. Et il oublie qu'il fait aussi la fête, qu'il a des amis, des vacances, un travail. Il ne voit pas ce qui est caché derrière le voile - ces gens qui, comme lui, travaillent, qui n'ont pas tous l'argent pour partir à l'étranger même s'ils en ont le droit, tous ces produits dans les magasins qui se différencient surtout par les étiquettes de couleur, tout un monde réel qui n'est pas mis en avant.

De son côté, les sociétés libérales, teintées de social tant que le communisme existait, ont elles fait le pari de la faiblesse de l'homme, de sa tendance naturelle à la facilité, de son égocentrisme, de son matérialisme. Et elles ont gagné. Le libéralisme s'est alors réduit au matérialisme, la liberté à la possession. L'homme a perdu sa complexité et sa richesse pour n'être plus qu'un individu, chacun se croyant non plus seulement le centre de son monde, mais le centre du monde qu'il ne peut appréhender qu'à travers son nombril - un monde à sa mesure.

Avec la chute du communisme, l'équilibre des forces a été rompu et l'orgie totale. Nous en voyons le résultat. Les êtres vivants ont été réduits à leurs plus basses fonctions - consommer, produire, se reproduire, se détruire. La déliquescence de l'enseignement a permis de faire accepter un monde aussi primaire. Décérébrés et accrochés à leurs écrans, les êtres vivants ne sont plus que des amas de cellules, plus ou moins productifs, avec encore quelques sursauts désordonnés. La vie réduite à sa conception biologique permet l'affirmation d'une dictature utilisant l'argument sanitaire. 

Y participer est acte de patriotisme, le rejeter sera bientôt considéré comme du terrorisme. Comme l'a dit Biden, soyez patriotes, vaccinez-vous !
"Do it now for yourself and the people you care about — for your neighborhood, for your country. It sounds corny, but it’s a patriotic thing to do."

Et les êtres humains sont prêts à se vacciner pour toute autre raison, que sanitaire - surtout pour qu'on les laisse tranquille, mais aussi pour aller en vacances, pour aller au restaurant, pour aller au théâtre, pour prendre les transports en communs, pour pouvoir continuer à travailler. Bref, pour faire partie de ce nouveau monde, qui ne veut laisser aucune place à l'homme. 

Car le vaccin permet le QR Code ou le pass social et le QR Code ou le pass social est une source d'informations, dont les clés sont aux Etats-Unis comme pour toute base de données et il paraît que dans notre monde, l'information c'est le pouvoir. Ainsi, l'on comprend mieux le patriotisme. Aux Etats-Unis. On le comprend moins en France ou en Russie, mais le projet étant global ... 

Même si cela ressort d'une fantasmagorie bien décrite lors du dernier Davos, les dirigeants ont toujours été enclins à ces dérives d'une gouvernance totale et libérée de la contrainte du peuple. Seuls les Hommes peuvent les arrêter. Mais où sont les Hommes ? C'est ce qui m'inquiète beaucoup plus que les délires actuels.




7 commentaires:

  1. Xi Jinping, Poutine, Khamenei, Maduro, Diaz-Canel etc.... seraient d'accord avec Biden et sa clique pour je ne sais quel projet global de gouvernance excluant les peuples? J'avoue que j'ai du mal à vous suivre et j'espère que vous vous trompez.

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  2. « en théorie toutes les idéologies sont merveilleuses ». En effet, il n'y a que les intentions pour prétendre à la perfection.

    Ceux qui ont inventé le QR Code et le pass social sont peut-être des idéologues, mais ils peuvent tout aussi bien n'être que des administrateurs qui croient qu'interdire un comportement suffit à régler un problème. Si c'était le cas, la criminalité serait réglée depuis longtemps. Cette mesure essentiellement administrative destinée à contrôler par décret le "troupeau" de la masse humaine est une solution facile qui réserve peut-être un effet boomerang socialement nocif.

    Il faut avoir à l'esprit que ceux qui résistent au vaccin sont surtout des jeunes de moins de 30 ans qui, par insouciance ou par conviction, revendiquent leur droit de ne pas se voir imposer un traitement médical sans leur consentement. Trouveront-ils dans l'injonction du pass social une raison de s'opposer à l'autorité ? Qu'adviendra-t-il lorsqu'il leur sera interdit d'accéder à ce qui fait leur joie de tous les jours ?

    Il faut être honnête et reconnaître que les jugements et les prises de positions qu'on adopte à un âge immature sont souvent empreints d'impulsivité et qu'ils ne brillent pas par leur circonspection. Il faut savoir combien il est facile à cet âge de verser dans la délinquance pour un rien, par simple identification à une idée contestataire même irréfléchie.

    J'abonde dans le sens de Mme Golovko, « les dirigeants ont toujours été enclins à ces dérives d'une gouvernance totale et libérée de la contrainte du peuple. » Je crains cependant l'ampleur que peut prendre une contestation à cette gouvernance totale et que celle-ci ne soit pas tout à fait libérée de la contrainte du peuple.

    ________________
    Bellefontaine

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  3. "Où sont les Hommes ? "
    Le peuple des "Hommes" peut exister dès lors que les liens de solidarité de base (famille, profession, lieu d'existence, nation, etc) sont consciemment perçus comme supérieurs à tout autre type de liens (liens avec l'État, les médias, les banques, les "agrégats" dont parlait Alexandre Zinoviev dans "La grande rupture"). La solution ne peut venir que de ces liens de solidarité, conscients (j'insiste sur ce dernier mot) de leur potentiel et de la dynamique libératrice qu'ils peuvent enclencher. En un mot, il faut commencer par inverser la hiérarchie des liens.

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  4. Merci pour cet article magnifique ! Il m'a obligé à réfléchir profondément sur notre société et son histoire. Désolé pour le pavé qui va suivre, mais c'est le fruit d'une réflexion tardive qui m'a fait beaucoup de bien. Je l’envoie en deux morceaux 1 et 2 vu sa longueur.

    1 - Au début était le communisme. On travaillait et on répartissait les richesses produites au prorata du nombre de personnes, quelles qu'elles eussent été. Le communisme n'a jamais été l'apanage de l'URSS, c'est le modèle de croissance de toutes les sociétés primitives qui ont réussi à croître.
    On a eu ensuite logiquement l'apparition de réserves de richesses, et ce capital de richesses a donné lieu à la monnaie circulante et aux banquiers qui ont financé les individus, les sociétés et les états. On est ainsi passé du communisme au capitalisme. Grâce à lui, on a fondé des sociétés structurées et riches gérées par des états. Les libéraux sont apparus au 19ème siècle et ont demandé moins d’état tout en réclamant la protection des nations pour continuer à développer leurs affaires.
    Ils n’avaient pas tort, un état dépend avant tout de la qualité des fonctionnaires qu’il emploie.
    Mais l’économiste Marx a fait remarquer que sans une répartition juste des richesses, le capitalisme ne pouvait être pérenne et serait l’objet de crises à répétitions. Il a été un visionnaire et les crises économiques depuis un siècle lui donnent rétrospectivement raison. Les états contrôlant la création et la redistribution des richesses, il fallait à l’aube du 20ème siècle s’assurer que ses élites soient au top niveau. Hélas, la qualité de ces élites infiltrées par des banquiers à l’origine du néolibéralisme ont facilité la survenue de guerres mondiales à répétition. S’en est suivi ainsi l’avènement des néolibéraux qui pour s’enrichir encore plus ont orchestré depuis quelques décennies la destruction méthodique des états et des sociétés (moins d’argent pour le social, plus d’argent pour moi, c’est simple à comprendre et c’est pour cela que les néolibéraux ont intérêt à diaboliser le communisme).
    L’exemple le plus patent est les USA : une fédération gangrenée par des néolibéraux qui ont réussi à détruire de l’intérieur la plus grande nation du monde dans les années 1950/1960 à cause de la faiblesse de ses élites corrompues. L’URSS a également été détruite de l’intérieur par des élites peut-être pas corrompues mais totalement nulles. L’Europe a suivi le mouvement.

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  5. 2 - Et pourtant, la solution était devant les yeux de tout le monde : le capitalisme est un mode de fonctionnement économique auquel personne ne peut échapper, la différence est la redistribution des richesses nécessaires pour booster le développement des nations, qu’un certain général de Gaulle appelait de ses vœux, insensible aux sirènes américaines d’un néolibéralisme qu’on a vu par la suite se développer comme un cancer du « bien-être national ».
    La Chine a compris cette troisième voie et l’a emprunté avec un volontarisme stupéfiant et avec les résultats qu’on connaît aujourd’hui : première puissance mondiale en 2020 avec un PIB en PPA (parité de pouvoir d’achat) de 20 % supérieur à celui des Etats-Unis. La Russie de Poutine a également emprunté ce chemin avec cependant un peu moins de succès dû au fait que la population russe n’est que le dixième de la population chinoise (ça fait plus juste pour créer des richesses) et une volonté politique moindre. En attendant, le même piège qui a fait s’effondrer les USA (et la France) se présente aujourd’hui à la Chine et la Russie : la qualité de ses élites.
    Autant la Chine a récemment compris que la corruption endémique de son administration avait ouvert des boulevards à l’espionnage de la CIA (et Xi Jinping a réagi en éliminant de la circulation environ 2 millions de fonctionnaires corrompus, y compris des huiles dont un avait des responsabilités à Interpol à Lyon), autant je me demande si Poutine a compris que les plus néolibéraux de ses lieutenants comme Medvedev n’allaient pas emmener le pays vers une impasse critique. Hasard du calendrier, ce sont d’ailleurs ces mêmes personnes qui imposent au pays des mesures contre-productives stupides prises aux USA et en UE comme la vaccination obligatoire.
    La solution est simple : un capitalisme d’état redistributeur vers plus grand nombre avec des élites top niveau. Si c’est ça le communisme, alors je suis communiste et de Gaulle l’a été avant moi.

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  6. Avec ces incessantes réflexions sur la victimisation de l'Homme par la faute du libéralisme, n'en vient-on pas à enfoncer des portes déjà largement ouvertes depuis longtemps? La théorie de Marx de l'exploitation de l'homme par l'homme avait déjà contribué à son époque à la prise de conscience de la réalité de cette exploitation qui a profondément marqué la vie de la plupart des individus dans ce monde. Rien de neuf alors? Si la fin de l'exploitation consiste à négliger la coopération (la solidarité) alors l'arrêt de cette exploitation serait-elle la seule voie vers la paix et la justice? Sous quelle forme cette société se concrétiserait-t-elle? Ce débat fait encore aujourd'hui partie du paysage de la philosophie et de la sociologie. Après deux siècles d'espoir et d'horreurs et à ce jour au cœur de ces réflexions, ne manque-t-il pas un idéal, cette "clé de voûte" qui puisse absorber toutes les résultantes des forces idéologiques en vogue dans nos sociétés? Admettons qu'il puisse exister entre nous un idéal de convergence, quelque chose comme un "truc existentialiste" qui redistribue un vrai sens à chacune de nos existences dans ce monde en pagaille. Pour être bref, il s'agirait de croquer une nouvelle fois ce fruit biblique défendu du jardin d'Eden mais cette fois c'est pour nous évader de cette terre promise du libéralisme pour enfin recréer indéfiniment à notre image (imagination) le paradis perdu. Imaginons un instant que le nihilisme puisse être une nouvelle voie pour l'humanité; c.à.d. une doctrine politique n'admettant aucune contrainte de la société sur l'individu. Mais, individuellement ou même collectivement, sommes-nous suffisamment préparés pour une telle aventure humaine? 

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  7. l ne faut pas confondre libéralisme [qui est une doctrine philosophique et économique issue du siècle des lumières qui a engendré naturellement le capitalisme, c'est à dire le financement de la libre entreprise (qu'elle soit privée ou d'état) avec la protection des nations sous-jacente], avec le néolibéralisme très en vogue aujourd'hui qui consiste à annihiler toute contrainte étatique, et à supprimer les nations (mondialisation, contrôle des élites politiques et abaissement de leur niveau vers le bas, suppression des barrières douanières, suppression de toute forme d'imposition, création de paradis fiscaux, casse sociale comme la destruction des services de santé qu'on a vu à l'oeuvre pendant la crise du Covid, etc..).
    En Chine comme en Russie, le communisme n’existe plus que dans les livres d’histoire, et il y a à sa place un fort capitalisme d'état (De Gaulle voulait un mélange de socialisme et de capitalisme contrôlé par l’Etat), qui coexiste naturellement avec un capitalisme privé. De Gaulle toujours, en son temps, pratiquait le capitalisme d'état et sa fameuse planification à moyen et long terme sans laquelle on n'aurait pas pu avoir des bijoux technologiques et économiques comme le CEA, les centrales nucléaires, Airbus, l'Aérospatiale, Renault, ELF, etc.., les Etats étant capables de financer des gros projets à long terme ce que le néolibéralisme ne peut faire à cause de ses contraintes de rendements annuels très élevés (« sortez-moi 15 % de rendement annuel de mes actions sinon, je découpe l’entreprise et je la revends par morceaux ou je vire la moitié du personnel qui de toutes façon ne sert pas à grand chose ») . Le néolibéralisme est une sangsue économique qui se traduit dans les entreprises privées par sa prédominance hallucinante sur les trois forces qui y sont à traditionnellement à l’oeuvre : le capital, le travail, et l’environnement social.
    Le néolibéralisme est né aux USA au début du siècle avec la formation de groupes bancaires omnipotents (qui ont crée la FED et qui ont financé les Etats et les guerres : Cf les Rothschild par exemple qui sont toujours une des 10 familles les plus puissantes du monde qui contrôle pratiquement toutes les banques centrales de la planète). C'est ce même néolibéralisme qui a détruit de l'intérieur l’empire américain, aujourd'hui en pleine déliquescence et qui ne peut même plus soigner ses malades qu'on a vu enterrer en masse à New York dans des fosses communes comme au Moyen-Age (l’accès à la santé est payant et est très cher chez l’Oncle Sam : on rentre àl’hosto avec sa carte bancaire et pas sa carte Vitale). Nos élites politiques sont peu ou prou toutes gavées au néolibéralisme, et comme elles sont d’un niveau intellectuel qui rase la moquette, elles ne comprennent toujours pas un siècle après son avènement que le néolibéralisme est le cancer des nations qui les fait exploser de l’intérieur. Pour reprendre l’expression connue de Sartre, si « l’existentialisme est un humanisme », alors le néolibéralisme est son antithèse absolue (je n’existe plus, je me contente d’être ce qu’on m’a dit d’être) et la porte ouverte à l’esclavage de masse, pressentie par George Orwell, théorisée et propagée par Klaus Schwab avec son « Grand Reset » via le Forum Economique de Davos.
    Conclusion : ne pas confondre libéralisme et néolibéralisme. Ca n'a aucun rapport et leur confusion embrouille les esprits.

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