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vendredi 3 décembre 2021

OTAN / Russie : l'impasse objective des relations internationales face à une poussée totalitaire globaliste



Le ton continue à se durcir entre l'OTAN et la Russie : d'un côté le Président russe exige des garanties juridiques formelles contre une extension de l'OTAN à l'Est, de l'autre côté Stoltenberg déclare que la Russie n'a ni intérêts stratégiques, ni zone naturelle d'influence. Cette tension extrême place les relations internationales dans une impasse, dangereuse pour la stabilité internationale, d'autant plus que toute concession sera considérée comme une reddition.

Le discours, qui traîne depuis longtemps, d'une possible intégration de la Géorgie et de l'Ukraine dans l'OTAN est plus dirigé contre la Russie, que vers une réelle intégration de ces pays. D'ailleurs Stoltenberg a directement précisé que si l'Ukraine bénéficiait du soutien des pays de l'OTAN, elle ne pouvait prétendre à la protection militaire commune. De son côté, le ministre des Affaires étrangères norvégien s'est prononcé contre le déploiement sur le territoire de la Norvège, aux frontières avec la Russie, de forces de l'OTAN : le pays affirme pouvoir protéger lui-même ses frontières. Il refuse surtout sagement de monter en première ligne.

En effet, peu avant Poutine avait déclaré que le déploiement des forces de l'OTAN toujours plus prêt des frontières russes posait un problème de sécurité nationale, et il estime que la Russie a besoin de garanties juridiques contre l'expansion vers l'Est de l'OTAN, des garanties cette fois-ci écrites, pour éviter de répéter ce qui s'est passé à la chute de l'URSS.

La réaction de Stoltenberg est violente : l'OTAN ne reconnaît à la Russie ni intérêts stratégiques, ni zone naturelle d'influence. Le Département d'Etat américain prolonge d'ailleurs cette position et menace la Russie de sanctions économiques inédites "si elle agresse l'Ukraine". L'on précisera que les troupes de Secteur Droit sont arrivées sur la ligne de front et que l'Ukraine y masse quelque 150 000 hommes, selon les données du ministère russe des Affaires étrangères, soit environ la moitié de son armée.

Vois mon interview ici pour RT France sur ce sujet :


Dans ce contexte de tension extrême, la question de la négociation d'un traité paraît pour le moins précoce, s'il ne s'agit pas d'un élément de communication. Tout d'abord, parce que tout acte juridique international se négocie et donc il faut avoir quelque chose à négocier (à offrir) et ensuite parce que les actes juridiques internationaux ne permettent que d'entériner un rapport de force établi - qui n'est manifestement pas obtenu aujourd'hui, puisque le combat continue et se renforce entre le monde Atlantiste et la Russie.

L'on se souviendra des Accords d'Helsinki en 1975, qui devaient garantir l'inviolabilité des frontières en Europe, en contre-partie de quoi, l'URSS a intégré le discours occidental, incompatible avec sa propre ligne idéologique, ce qui l'a rongée de l'intérieur. N'oublions pas non plus que les frontières découlant de la Seconde Guerre mondiale n'ont pas été inviolable, puisque l'Allemagne a été réunie ou que la Yougoslavie a été écartelée, quand cela s'est trouvée nécessaire.

Il serait bon de ne pas reproduire les mêmes erreurs, surtout que l'on peut s'inquiéter de ce que la Russie peut offrir encore à la globalisation, alors que la situation sociale, économique et politique intérieure se déstabilise dangereusement, après qu'elle a déjà intégré toute une partie du calendrier globaliste allant de la désindustrialisation climatique aux QR Codes vaccinés covidiens. Tout a un prix, en l'espèce il risque d'être particulièrement élevé. Surtout avec une rhétorique aussi radicale en face.

Comme l'a rappelé Lavrov lors de sa conférence de presse suite à la réunion de l'OSCE, toutes les propositions venant de la Russie sont systématiquement rejetées - car russes. Finalement, la crispation globaliste met les relations internationales dans une impasse en raison du caractère totalitaire de la vision du monde qui veut s'imposer. Le processus en cours est une négation même de la diplomatie et tout mouvement de conciliation est considérée comme de la faiblesse, comme un signe de reddition, appelant toujours plus de concession - jusqu'à disparition de l'adversaire.

13 commentaires:

  1. Le point positif pour la Russie, c'est d'avoir en face d'elle des Etats-Unis en perte de vitesse et une UE plus que bancale. Si elle a fait quelques concessions en ce qui concerne le réchauffement climatique et le Covid 19, elle ne reculera jamais en ce qui concerne la défense du pays. Ce ne sont que des gesticulations, ils savent tous, particulièrement l'OTAN, qu'ils ne peuvent rien faire militairement contre la Russie. Vous avez complètement raison, la seule façon de répondre à ces imbéciles serait de les ignorer.

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  2. L'hyper Mafia US prépare un affrontement en Ukraine surtout depuis que Biden est le Parrain. Les armes lourdes ne cessent de s'accroître près du Donbass, les bombardements etc s'accélèrent afin d'énerver Moscou et l'accuser du pire. Que va-t-il se passer ? L'Otan a récemment mis le paquet cette année pour reculer devant la mobilisation Russe, et là .....?

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  3. On se demande ce que signifie le "Restons mesurés" de Diogène. Qui mesure quoi? Qui doit l'être mesuré, qui ne le serait pas? Diogène, le grec, le vrai, était laconique mais intelligent et tout le monde comprenait son "Ôte-toi de mon soleil" adressé à Alexandre. Diogène, le faux lui, parle pour faire l'intéressant, pour faire son Diogène! On attend la suite de son "mesuré"!

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  4. Les occidentaux n'ignorent nullement qu'au bout du compte ils seront perdants donc tout ça c'est la poudre aux yeux. Surtout les Européens, c'est des amuse-gueules pour la puissance militaire russe,c'est clair.

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  5. Je ne comprends absolument pas la position géopolitique de la Russie. Il faut, à un moment donné, se lever debout et dire non à l'adversaire. C'est la posture de Camus dans « L'homme révolté ». Plus la Russie fera des concessions, plus elle sera ridiculisée, agressée, dénigrée. Je croyais les Russes plus vigoureux. Me serais-je trompé? Est-il possible que le pouvoir soit miné (Dmitri Medvedev et ses consorts) de l'intérieur?

    Vladimir Poutine ne serait-il qu'un double de Volodymyr Zelensky? Il faut prendre conscience de ce qu'affirmait José Ortega y Gasset dans « La révolte des masses » à propos de l'homme moderne - surtout en politique : « Partout l’homme-masse a surgi [...], un type d’homme hâtivement bâti, monté sur quelques abstractions et qui pour cela se retrouve identique d’un bout à l’autre de l’Europe. […] Cet homme-masse, c’est l’homme vidé de sa propre histoire, sans entrailles de passé, et qui, par cela même, est docile à toutes les disciplines dites internationales. Plutôt qu’un homme, c’est une carapace d’homme. […] Il est donc toujours en disponibilité pour feindre qu’il est ceci ou cela. Il n’a que des appétits ; il ne se suppose que des droits ; il ne se croit aucune obligation. C’est l’homme sans la noblesse qui oblige – sine nobilitate –, le snob. », José Ortega y Gasset, La révolte des masses.

    La médiocrité au sommet de la pyramide...

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  6. "des garanties cette fois-ci écrites, pour éviter de répéter ce qui s'est passé à la chute de l'URSS."

    Quand cessera cette fable pour premier communiant croyant encore au Père Noël d'une vague promesse orale de ne pas étendre l'Otan vers l'Est. Ceux qui s'en réclament devraient avoir honte d'exposer ainsi autant de crédulité.��

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  7. ""« Si la destruction devait un jour nous atteindre, nous devrions en être nous-mêmes les premiers et les ultimes artisans. En tant que nation d’hommes libres, nous devons éternellement survivre, ou mourir en nous suicidant. » (Lincoln)""
    Donc et clairement l'option Samson.
    L'occident, ou plutôt le bloc BAO de Monsieur Grasset est en bout de course! Il pense encore s'en sortir en faisant du bruit et en menaçant de faire ce qu'il n'est plus en mesure de faire.
    Deux options: répondre aux menaces et provoquer des réactions incontrôlables ou attendre et se tenir prêt à riposter en cas de réel danger.
    Le bloc BAO gesticule et provoque mais, pour l'instant, c'est le chien derrière le grillage.

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  8. Ils souhaitent la guerre, la Russie impose la paix.
    En Occident, tout se passe comme si rien de neuf ne s'était passé. Politiciens, experts, commentateurs occidentaux tiennent les mêmes discours sur l'agressivité de la Russie et continuent d'entretenir l'illusion plutôt que d'analyser les réalités du terrain (à l'image de la mission de Borrell à Moscou en février 2021...). Les débats se poursuivent et personne parmi les dirigeants ne prend la mesure de l'évolution de la position souveraine de la Russie. L'illusion et la communication seraient-elles les meilleures stratégies à opposer à la diplomatie de la Russie?
    A Bruxelles ils paraissent nombreux n'avoir aucune idée sur ce qui se passe et d'autres qui ne savent même pas ce qui se passe. Pendant ce temps, au Kremlin on continue tranquillement à avancer ses pions... Dans le Donbass, en avril 2021, paradoxalement, c'est la puissance militaire de la Russie qui a été le facteur pacificateur en empêchant le déclenchement des opérations de l'armée ukrainienne contre les séparatistes. En ce moment, le message implicite est le même. La Russie obligera les acteurs occidentaux à revenir sur le terrain diplomatique et juridique, beaucoup moins confortable pour eux que celui des allégations politiques.
    Dans la série des sanctions et des provocations, la Russie a bel et bien relevé le gant. Elle ne plie pas. Les lignes rouges ne bougent pas. Il va bien falloir à l'OTAN comme à l'UE d'admettre que le pouvoir de décision en Europe centrale s'est modifié. L'illusion et la comm n'y changeront rien... Le jeu russe est encore verrouillé pour un moment. L'a-t-on seulement remarqué? A quelles autres nouvelles impasses la Russie imposera-t-elle à ses adversaires? 
    S'agissant de la guerre, deux cultures s'affrontent en Ukraine, toutes deux sont indiscutablement européennes - L'une tournée vers l'Occident et l'autre vers la Russie millénaire. Cependant, cette riche singularité ukrainienne et européenne offre à Washington un terrain de discorde entre européens et contre Moscou... Manifestement, l'Ukraine représenterait ce maillon manquant de la "Maison commune européenne" mais gênant pour Washington... C'est à l'UE et aux citoyens de l'espace européen d'en prendre conscience parce que les américains ne le feront pas à notre place puisque l'Ukraine aux mains de Washington n'est que l'instrument utile pour menacer son rival, la Russie...
    La Russie n'est-elle pas l'allié objectif (culturellement et économiquement) dont l'Europe occidentale pourrait avoir le soutien pour faire face aux défis mondiaux en cours? En décembre 2014 déjà, le ministre allemand des Affaires étrangères Steimeier avait souligné les dangers pour la sécurité en Europe liés à la déstabilisation économique de la Russie. Les acteurs économiques jouent donc un rôle de premier plan dans les questions de sécurité internationales.

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  9. l faut distinguer le baratin journalistique américain destiné aux masses des discussions entre professionnels de la défense et des affaires étrangères. Dans ce dernier cas, la Russie a marqué des points récemment avec le vieux satellite hors-service rayé proprement de la carte de l'espace orbital proche avec un missile hyper-véloce et le F-35 de la Royal Navy qui s'est vautré lamentablement au décollage en Méditerranée et qui n'a pas été retrouvé (la bonne blague, les Russes ont récupéré ce qu'il en restait juste avant qu'il ne touche le fond). Très belle opération menée de main de maître au nez et à la barbe de l'OTAN et due entre autres aux armes de brouillage et aux sous-marins russes. La Russie a montré à son opinion publique qu'elle passait à la vitesse supérieure avec l'Ukraine en envoyant des troupes pour faire de la « défense passive de son territoire », et va refaire le coup du brouillage radio qu'elle avait déjà fait la dernière fois que le comique Zelenski s'est pris pour un grand général d'armée harangant ses troupes tel le nouveau Napoléon devant les caméras de télévision de son pays. Mêmes causes, mêmes effets : les télécommunications seront instantanément coupées, les GPS ne fonctionneront plus et les superbes drones américains ou turcs très couteux offerts à l’armée ukrainienne pourront être remisés au hangar. Ce qui laissera un peu de répit aux habitants du Donbass plus habitués aux conflits de faible intensité à l'ancienne. Comme dirait Dmity Orlov dans son dernier papier, personne ne veut de l'Ukraine, car tout le monde s'en fout, les Russes les premiers. Le Pentagone a déjà dépêché ses huiles pour calmer le jeu dans la région. La presse occidentale salive en espérant naïvement une belle guerre qui mettra à l’honneur des ammmouths préhistoriques décérébrés comme Jens Stoltenberg qui n’a toujours pas compris que son OTAN était une organisation supranationale zombie en cours de fossilisation. Les vautours journaleux à l’appât du fumet délectable du sang et de la viande humaine fraîchement éclatée sur le théâtre des opérations, espérant depuis des mois un Irak ou une Libye bis, ces idiots congénitaux vont être terriblement déçus, les pauvres. La défense russe a quinze ans d’avance sur les armes de guerre occidentales, et gesticuler par voie de presse interposée ne changera pas la donne.

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  10. Dissolution de l'Otan et USA out of Europe

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  11. DISSOLUTION DE L'OTAN
    USA OUT OF EUROPA
    USA GO HOME

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  12. Pour ce qu'il en est de la rencontre foireuse de Paris avec la diplomatie russe, il est intéressant de rapporter que Moscou a décidé de publier des échanges diplomatiques entre Paris et Berlin afin de montrer aux journalistes et à la population occidentale que si la situation est aussi mauvaise actuellement entre la Russie et le commandement de l'Otan, c'est à cause, simplement, du non respect des traités internationaux par des membres de cette Alliance. La France, a encore, manqué sa chance d’agir comme un Etat souverain, une qualité justement promue par l’Otan.


    https://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=3366

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