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jeudi 16 novembre 2023

L'Axe atlantiste diversifie sa stratégie en Ukraine : de l'implication de l'UE et de l'OTAN directement contre la Russie


Tous les médias occidentaux le reconnaissent, l'offensive atlantico-ukrainienne s'essouffle et pour atteindre les résultats envisagés, à savoir un refoulement significatif de la Russie, il faut injecter sur le front ukrainien des forces humaines et des armes, que ces pays soit n'ont pas, soit ne sont pas prêts à introduire ici. Face à cet enlisement, l'Axe atlantiste teste une autre option de combat, celle de mettre l'Ukraine, sans trop en préciser les frontières, sous protection de l'OTAN et de l'UE, en l'intégrant. Non pas comme "plan de paix", mais pour libérer des forces aux frontières de la Russie. Ce qui la conduirait à devoir formellement répondre contre ces organes. Pourtant, ce scénario non plus n'est pas sans faille. Analyse.

Au-delà de l'incantation pieusement répétée dans certains milieux d'un épuisement total en armes et en hommes de l'armée atlantico-ukrainienne, ce qui soulèverait (si ces gens réfléchissaient un peu) la question évidente de la très faible et difficile avancée de l'armée russe, il existe un véritable problème pour l'Axe atlantiste sur le front ukrainien.

Les élites, et américaines et européennes, n'ont absolument pas l'intention d'abandonner l'Ukraine. Même si elles le voulaient, de toute manière, elles ne le peuvent pas. Et les déclarations politiques venues de part et d'autres le confirme bien. Mais il existe des limites objectives aux possibilités d'armement et de formation de cette armée globaliste et elles envisagent une diversification du mode de combat contre la Russie. 

Une publication dans France Info, l'organe du Parti, l'exprime parfaitement :

"La contre-offensive de l’Ukraine semble piétiner, avec une ligne de front qui est figée et l’armée russe qui augmente le nombre de ses assauts."

L'aide à l'Ukraine passe donc, non seulement par cette aide militaire directe, mais aussi par la relance de la production d'armement en Europe, qui a été systématiquement décimée depuis plusieurs dizaines d'années. Je cite :

"L’Union européenne ne va pas aussi vite qu’elle l’avait espéré, en particulier sur la fourniture de munitions. Il y a déjà deux plans d’un milliard d’euros chacun : le premier pour rembourser la moitié des munitions fournies à l’Ukraine ; le deuxième pour financer des achats communs de munitions. En outre, depuis mai, la Commission européenne est chargée d’un plan pour relancer la production mais aussi, à plus long terme, les capacités de l’industrie européenne d’armement."

Et l'UE reconnaît qu'elle ne peut pas fournir sur le front ukrainien, ce qui est nécessaire :

"Mais l’objectif de fournir un million de munitions pour l’artillerie ukrainienne d’ici mars ne sera pas atteint. Les Européens ont fourni jusqu’ici 300 000 obus alors que l’Ukraine en a besoin d’un million par an, ce qui est d’ailleurs aussi l’objectif de production des Européens."

Pour autant, il n'est pas question de "laisser tomber l'Ukraine", comme le déclare l'Allemagne :

"En Allemagne, le gouvernement a d’ores et déjà annoncé le doublement de l’aide versée à l’Ukraine. L’enveloppe ne sera donc pas de quatre milliards d’euros comme prévu initialement, mais de huit milliards. (...) L’Allemagne réaffirme qu’elle reste aux côtés de l’Ukraine. La ministre des Affaires étrangères a envoyé un message, indirectement à Vladimir Poutine, en lui conseillant de ne pas se réjouir trop tôt d’un hypothétique ralentissement de l’aide occidentale versée à Kiev. "Nous allons continuer à augmenter et développer notre soutien à l’Ukraine" a déclaré la ministre."

L'apparition du Deus ex Machina assez naïvement attendu n'est donc pas pour demain, le front ne tombera pas de lui-même par disparition magique de l'armée atlantico-ukrainienne, suite à l'arrêt d'approvisionnement du front. Ce qui n'empêche pas les pays de l'Axe de réfléchir à une diversification de leur stratégie.

Pour comprendre cela, il faut bien saisir que l'Ukraine n'est plus un pays, elle est un front.

Parallèlement, deux déclarations importantes ont donc eu lieu. La première concernant une possible entrée de l'Ukraine dans l'OTAN, faite par Rasmussen. La seconde consiste en la recommandation par la Commission européenne de lancer officiellement la procédure d'intégration de la Moldavie et de l'Ukraine, au niveau du Conseil européen.

Rasmussen, l'ancien Secrétaire général de l'OTAN en charge de la tutelle de l'Ukraine, a très intelligemment formulé sa proposition - afin de toucher la Russie. Il a délicatement ôté la question territoriale et proposé d'intégrer l'Ukraine, telle que de facto contrôlée par l'Axe. A priori, la Russie aurait ainsi pu penser, qu'il s'agit de la reconnaissance de la perte de territoire, qu'il s'agit presque d'un plan de paix. En réalité, il s'agit d'un nouveau plan de guerre. Je cite Rasmussen :

"La crédibilité absolue des garanties de l’article 5 dissuaderait la Russie de multiplier les attaques à l’intérieur du territoire ukrainien au sein de l’Otan et libérerait ainsi les forces ukrainiennes pour qu’elles puissent se rendre sur la ligne de front"

Il ne s'agit pas de mettre fin au conflit contre la Russie, mais de libérer des forces actives grâce à l'effet de dissuasion de l'art. 5, afin de renforcer militairement, justement, le combat contre la Russie à sa frontière.

De son côté, la Russie a déclaré qu'elle n'accepterait aucune formule, conduisant à l'entrée de l'Ukraine dans l'OTAN.

Parallèlement à la proposition de Rasmussen, Ursula von der Leyen a annoncé l'accord de la Commission pour lancer au niveau du Conseil européen les pourparlers en vue d'intégrer rapidement l'Ukraine et la Moldavie. 


Certains pays ne voient pas cela d'un bon oeil. Orban estime qu'il ne faut pas entamer les négociations avec l'Ukraine. Or, cette décision ne peut être prise qu'à l'unanimité des 27. D'une manière générale, cette déclaration ne provoque pas toujours une joie sans fin. La critique étant interdite, les acteurs politiques s'expriment "entre les lignes", comme ici le président du premier syndicat agricole français la FNSEA, Arnaud Rousseau :
"Dans le contexte de guerre, il est très difficile de se prononcer sur ce sujet car on vous accuse tout de suite de ne pas soutenir l’Ukraine. Mais du seul point de vue agricole, une entrée de l’Ukraine dans l’Union européenne serait une catastrophe pour l’agriculture européenne"
A l'inverse, l'Allemagne toujours à la pointe du combat atlantiste, annonce ici aussi son soutien sans faille, pour lancer l'Europe dans une nouvelle phase.
L’élargissement vers l’Est est néanmoins considéré par plusieurs pays comme un élément fondamental de la sécurité en Europe face aux appétits russes. « Une Union européenne plus forte, plus grande et unie est la réponse géopolitique à la guerre d’agression de la Russie », a déclaré la ministre allemande des affaires étrangères, Annalena Baerbock.
L'obstacle principal à l'adhésion rapide de l'Ukraine à l'UE est celui de l'existence du conflit armé. Même si les procédures peuvent être accélérées, toute proportion gardée, tant que le conflit est actif, intégrer l'Ukraine va être extrêmement difficile - politiquement, car cela implique une intégration du conflit militaire actif contre la Russie dans la zone de l'UE. Ce qui signifie donc à terme une implication militaire directe des pays européens dans ce conflit globaliste.

Il est fortement possible que cette ligne soit celle tenue par l'Axe atlantiste. Les Etats-Unis sont loin, ils pourront continuer à affaiblir l'Europe, déjà totalement anéantie par l'UE, et la maintenir sous contrôle, en vendant leur gaz à la place du gaz russe, en fragilisant l'économie et donc les sociétés, mais aussi en vendant leurs armes. Pourtant, il serait trop réducteur de tout appréhender par le prisme d'un commerçant : le but n'est pas de faire durer le conflit pour faire du bénéfice, mais de faire tomber la Russie pour gouverner. Et il est fort possible que les structures de gouvernance de la globalisation, telles que l'UE ou l'OTAN soient mises directement à contribution pour faire passer le conflit à un stade supérieur. Ou pour forcer la Russie à négocier, puisqu'elle aussi va devoir injecter sur le front ukrainien plus de ressources, si elle veut remporter une victoire, qui ne soit pas à un leurre permettant à l'armée atlantico-ukrainienne de reprendre des forces pour mieux attaquer. Comme ce fut déjà le cas deux fois, avec les Accords de Minsk, qui ont donner le temps à l'OTAN de renforcer l'armée, puis lors des Accords d'Istambul dès les premiers jours de l'Opération militaire, qui ont conduit au recul sans condition de l'armée russe et à l'abandon des populations aux mesures de rétorsion, dont elles furent la cible par l'armée atlantico-ukrainienne.

 

11 commentaires:

  1. Étant donné que le proxy des USA, l'Ukraine du Maïdan, a fait long feu, il paraît logique que les banquiers américains qui convoitent la Russie - depuis des siècles - adaptent leur tactique. Puisque la Russie a ouvert la boite de Pandore le 24 février 2022, la stratégie restera la même : la guerre par tous les moyens qui permettent aux USA de ne pas intervenir directement, donc par proxy ( proxies) interposé(s) avec des pays européens, et la 5ème colonne en Russie même, à savoir les globalistes russes.
    Le Kremlin devrait comprendre, enfin, que le temps joue contre la Russie, et qu'il est temps de faire la guerre avec sérieux. C'est une option pour une victoire russe locale - en Ukraine - qui pourrait être rapide et décisive et éviterait une extension du conflit avec des proxies européens puis l'intervenition des forces du Pentagone. Elle nécessiterait du courage de la part du Kremlin, mais quel risque prendrait la Russie à faire sauter les ponts du Dniepr et raser les infrastructuresl militaires de Kiev, les organes gouvernementaux, les ressources énergétiques ? Aucun sinon le risque de vaincre le proxy bandériste, le pays 404, et de tétaniser pour longtemps les capitales européennes complices des banquiers du Nouvel ordre mondial. Cette guerre locale est un des théâtres de la guerre totale que mènent maintenant, depuis le 24 février 2022, les dynasties bancaires américaines. A trop attendre, le Kremlin leur laisse du temps pour préparer non pas un nouvel accord de Minsk, mais plutôt une provocation comme celle de Pearl Harbourg dont l'issue fut le bombardement de Tokio et l'emploi des bombes atomiques sur le Japon. Le Kremlin devrait y réfléchir et se décider à effacer l'Ukraine tant que c'est parfaitement possible. Avec une si peu nombreuse population sur un si immense territoire, la Russie n'a aucune chance de résister indéfiniment au monstre sioniste qui l'assaille et qui veut sa peau, mort ou vif. Franchement, j'ai du mal à admettre que les têtes d'oeuf du Kremlin ne comprennent pas cela.

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  2. Ce qui signifie donc à terme une implication militaire directe des pays européens dans ce conflit globaliste.

    A commencer par l'armée polonaise, qui est en train d'augmenter le volume de ses achats de matériels.

    En plus du conflit ukrainien, les têtes d'oeuf du Kremlin ont l'Iran et la Syrie à protéger.
    L'activation de l'article 5 telle qu'évoquée par Rasmussen (et non pas Stoltenberg) équivaudrait a une déclaration de guerre, avec le recours possible à l'arme
    nucléaire, d'abord tactique puis stratégique.

    Le Kremlin sait parfaitement à qui il a affaire, à un empire thalassocratique qui se finance principalement grâce aux transactions en dollars, sur les marchés gazier & pétrolier.

    Il faut laisser du temps à la bête de s'épuiser jusqu'à ce que le dollar ne permette plus de commercer.

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    1. Les dollars sont une monnaie népuisable puisque la FED est une banque privée et que ses actionnaires, les dynasties bancaires Rothschild et compagnie peuvent en émettte autant qu'elles veulent.

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    2. Les dollars sont une monnaie népuisable puisque la FED est une banque privée et que ses actionnaires, les dynasties bancaires Rothschild et compagnie peuvent en émettte autant qu'elles veulent.

      Oui, mais à la condition que la plupart des pays producteurs d'hydrocarbures continue de l'accepter pour commercer.

      A cette seule condition pour les Etats-Unis et la FED, la circulation des dollars est un cercle vertueux (à contrario vicieux pour les pays n'ayant rien dans leur sous-sol à vendre).

      La plupart des banques centrales (sauf la FED) sont contraintes d'accumuler des dollars pour acheter du pétrole, dollars qui seront recyclé auprès du Trésor US, par les états pétroliers qui accumulent sur un compte à la FED, des obligations émise par le Trésor américain, et la boucle est bouclée, pour pouvoir se payer 10 portes avions et budgéter une armée à 850 Mds de dollars l'année.

      Pour les USA et ses banquiers, cela fait très longtemps que la vie est très belle !

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  3. Chère Madame,
    Vous n'avez pas publié mon opinion sur la situation plus que difficile de la Russie dans la guerre totale que lui mène l'Occident. Elle était certainement trop brutale dans la forme, et surtout sans espoir, pour que vous l'acceptiez.
    Et comme l'Histoire n'est jamais écrite par avance, nous pouvons, nous devons espérer en la Russie. Je l'ai donc réécrit afin qu'il corresponde mieux à ma pensée et par respect pour vous. Il vous est destiné et peu m'importe si vous le publierez ou non, ce n'est pas l'essentiel pour ma petite personne.

    A propos de la Chine, notons la phrase de Xi Jinping à Joe Biden lors de la réunion de l'APEC. La réunion annuelle des 21 pays membres à San Francisco a été marquée par un aparté exceptionnel sino-américain. Cette rencontre, le 15 novembre, entre les deux dirigeants les plus puissants du monde, Joe Biden et Xi Jinping, revêt une importance inédite. Le président chinois en a clairement résumé la teneur en déclarant à son interlocuteur : " la Terre est assez grande pour nous deux ".

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  4. la Terre est assez grande pour nous deux.

    Putain ! Pardonnez moi d'être grossier.
    Y aura-t'il au moins quelqu'un pour comprendre que les dirigeants américains, comme les Anglais à une époque, sont des accapareurs avec une âme de colon.

    La Terre est trop petite pour les USA, et bien trop grande pour les Chinois !!!

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    1. Les mondialistes américains et chinois sont alliés. Xi a dîné avec les plus grands patrons du Nouvel ordre mondial, qui se ressemble s'assemble :

      1. Tim Cook (Apple)
      2. Stephen Schwartzman (Blackstone)
      3. Larry Fink (BlackRock)
      4. Daniel O'Day (Gilead Sciences)
      5. Marit Janov (Mastercard)
      6. Stanley Diehl (Boeing)
      7. Rajesh Subramaniam (FedEx)
      8. Ray Dalio (Bridgewater Associates).
      9. Etc

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    2. Peut-être faut-il distinguer le complexe militaro-industriel Américain des entreprises multinationales Américaines qui se moquent un peu de la politique des Etats-Unis sauf si cela s’imposent à elles.

      Je crois qu’il ne faut pas exclure l’idée que pour toutes ces entreprises, ce qui les intéressent c’est de rester dans l’histoire même quand le monde va glisser vers l’Asie.

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  5. Scott Ritter a réagit récemment sur le conflit lors d’une interview. Il n’y est pas allé du dos de la cuillère.

    « L’Ukraine a perdu, l’Occident a perdu. Ils ont dépensé des millards, et l’Ukraine a sacrifié toute sa force jeune : c’est mathématique, d’un côté l’Ukraine perd plus en homme qu’elle n’est capable d’en reconstituer et la Russie est en position inverse et toujours croissante ».
    « C’est un drame pour l’Ukraine car qui va reconstruire le pays après la guerre ? Pour les Russes ce n’est pas bon non plus qu’ils perdent leurs jeunes car ils devront reconstruire aussi ». « C’est un drame pour les deux peuples ».

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    1. Ces deux peuples ne font qu'un, il s'agit de Slaves orthodoxes que les tueurs américains ont voulu génocider par auto destruction mutuelle. Le Kremlin aurait peut être employé les grands moyens, au lieu d'une l'OMS, s'il avait perçu cette réalité.

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  6. Plus de guerres contre tout ce qui n'est pas " occidental". On parle de l'Occident nouveau, pas de la civilisation gréco-chrétienne. Russie orthodoxe au premier plan, et maintenant tous les ennemis d'Israël : la France du Lobby et ses affidés préparent la grande croisade. Onfray ( le philosophe qui nie que Jésus-Christ a existé), est partant qui défend l'Israël dans cette "guerre de civilisation". L'Ukraine et Israël auront fait tomber tous les masques !

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