L'ACTUALITE RUSSE EN FRANCAIS MISE AU POINT PAR RUSSIE POLITICS SUR Facebook ET Twitter!

mardi 30 avril 2024

Billet du jour : pourquoi l'Ukraine, n'aura-t-elle pas besoin d'entrer dans l'OTAN ?


Stoltenberg a des doutes sur l'entrée à terme de l'Ukraine dans l'OTAN, et pour cause. Mais quelle importance, de toute manière cela ne sera pas nécessaire : les accords bilatéraux permettront de protéger l'OTAN, tout en impliquant ses membres. Ce qui ne diminuera en rien le risque de confrontation directe entre les pays de l'OTAN et la Russie. Et ce risque augmente, alors que les Etats-Unis sont en train de finaliser avec l'Ukraine un accord de coopération militaire, sur le modèle de celui déjà passé par de nombreux pays européens. La "coalition active" contre la Russie se prépare au sein de l'OTAN.

Afin de ne pas formellement s'engager trop en avant dans le conflit en Ukraine et pour surmonter la divergence de position de ses membres sur nombre de questions, l'OTAN a enjoint ses pays membres à conclure des accords bilatéraux avec l'Ukraine, prévoyant aide et assistance militaire, le tout sous le doux euphémisme d'accord de sécurité. 

Cette décision formulée au sommet de Vilnius en juillet 2023, signée par une trentaine d'Etats, a été suivie d'effets. La Grande-Bretagne a ouvert le bal en janvier 2024 (voir notre texte ici) et entraîné les autres pays dans son sillon. L'Allemagne et la France ont très rapidement suivi. Rappelons que l'accord signé par la France (voir notre texte ici) engage notre pays pour 10 ans, sans poser aucune limite à l'assistance militaire apportée "en cas d'agression future" de la Russie, qui est déjà considérée comme un pays agresseur et alors qu'un conflit armé est en cours sur le sol ukrainien. Ils furent ensuite suivis par le Danmark, le Canada, l'Italie, les Pays-Bas et la Finlande début avril 2024.

Désormais, les Etats-Unis entrent dans la danse et l'on apprend qu'un troisième tour de négociations vient de se dérouler il y a une semaine visant à finaliser le texte de l'accord de sécurité, c'est-à-dire d'assistance militaire entre les Etats-Unis et l'Ukraine.

Dans ce contexte, l'on comprend mieux les propos de Stoltenberg en visite à Kiev hier 29 avril. Extraits:

"il n’est pas trop tard : l’Ukraine peut encore l’emporter, et un soutien supplémentaire est en route. M. Stoltenberg a indiqué que quelques jours plus tôt, lors d’une réunion du Conseil OTAN-Ukraine, les ministres de la Défense avaient entendu l’appel sans équivoque du président Zelensky, et qu’ils avaient « décidé d’accroître le soutien à l’Ukraine ». Il s’est félicité que les États-Unis aient adopté un nouveau train de mesures, prévoyant une aide substantielle de plus de 60 milliards de dollars, et s’est réjoui des nouveaux engagements pris par le Royaume-Uni, l’Allemagne et les Pays-Bas, avant de préciser qu’il s’attendait « à ce que d’autres annonces suivent prochainement »."

Et surtout, en ce qui concerne la question sulfureuse de l'entrée de l'Ukraine dans l'OTAN - aucune date ne peut être posée ...

« La place de l’Ukraine est au sein de l’OTAN. L’Ukraine deviendra membre de l’OTAN. Le sens du travail que nous accomplissons aujourd’hui, c’est de rendre irréversible la trajectoire de l’Ukraine vers l’adhésion, de sorte qu’elle puisse rejoindre l’Organisation dès que le moment sera venu »

Quand le moment sera venu ... S'il vient. En tout cas, Stoltenberg a laissé comprendre qu'aucun accord entre les membres de l'OTAN ne sera atteint sur cette question d'ici le sommet de juillet, qui doit se dérouler à Washington.

L'essentiel pour l'Axe atlantiste est de gagner sa guerre contre la Russie, pas de garantir l'avenir de l'Ukraine, qui n'en a déjà plus.

"Moscou doit bien le comprendre : la Russie ne peut pas gagner. Elle ne nous aura pas à l’usure"

Comme il s'agit d'un conflit à long terme, qui ne pourra prendre fin que par la disparition physique et politique de l'adversaire, soit de la Russie, soit du système atlantiste globalisé, l'OTAN prévoit un mécanisme de paliers. En concluant des accords bilatéraux, les Etats membres de l'OTAN agissent en leur nom propre sur le plan militaire, surtout si une intervention directe officielle sur le front ukrainien est décidée nécessaire. Cette fiction juridique est censée protéger l'OTAN comme institution, comme bras armé de la globalisation, afin de lui laisser plus marge de manoeuvre. Dans la réalité politique, il n'est pas certain que cette fiction change réellement la donne : les pays membres de l'OTAN seront de plus en plus impliqués, au risque d'entrer en guerre contre la Russie. De toute manière, l'OTAN fournit l'assistance technique et elle est déjà impliquée. 

La question est ailleurs : pour qu'une fiction fonctionne, il faut qu'elle soit acceptée comme telle par son destinataire. Combien de temps la Russie jugera-t-elle conforme à ses intérêts de faire semblant d'y croire ? Et cette carte fondamentale n'est pas maîtrisée par l'OTAN.

9 commentaires:

  1. La perfide Albion a ouvert le bal, et le chef d'orchestre reste l'Amérique, ce monstre engendré par des Européens issus des Lumières. La Russie n'est pas le premier pays à être attaqué par les USA. Les Russes doivent réaliser qu'il s'agit d'un combat à mort. Même si une paix advint, les banquiers qui dirigent les USA et tout Occident soumis ne lacheront jamais leur proie, d'autant plus qu'ils ont un projet messianique. On voit leur détermination et leur cruauté absolue en Palestine où ils ont entrepris depuis 75 ans de génocider un peuple.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, mais la Russie aussi est déterminée, elle joue sa survie. La Chine n'existera pas là non plus car elle est l'autre cible. Comme le dit l'article c'est un combat à mort.
      Pour le moment, les capacités industrielles des uns et des autres joue en faveur de la Russie. Les USA sont hypers endettés! Les risques économiques pour le camp atlantistes sont plus importants que pour la Russie qui peut-être autarcique pendant de nombreuses années.
      Le résultat, des élections européennes en juin prochain va aussi jouer un rôle notable.

      Supprimer
    2. Ne sous-estimez pas l'ennemi américain. Les USA sont la première puissance industrielle et militaire mondiale.
      Et leur dette a peu d'importance, ce n'est que du papier qui n'est pas convertible, et qui d'ailleurs rapporte beaucoup aux banquiers new-yorkais... qui, eux, émettent les dollars.

      Supprimer
  2. "Le résultat, des élections européennes en juin prochain va aussi jouer un rôle notable."

    Permettez-moi d'en douter.
    Dans le meilleur des cas, vous aurez 1 ou 2 députés en faveur d'un Frexit, inaudibles dans une telle assemblée.

    Dans un scrutin de liste à un tour, il est relativement aisé pour certaines entités très influentes et très riches, d'acheter en sous main, une partie de la liste, ce qui a pour effet de faire invalider la liste.

    RépondreSupprimer
  3. La Russie de poutine ou non ne veut pas d'une guerre qui n'échapperait pas à l'arme atomique ! mais elle a intérret à être viçgilante car lesz USA ne manqueront pas d'éssayer la même manoeuvre qu'en ukraine afin d'entrainer les pays de l'UE et autres si possble dans une 3e guerre mondiale il ne pensent qu'aça car ils se croient invulnérable malgrès lesz nombreux coups de pied au cul encaissés durant tout le n20e siècle 'cuba, le viet nam, la somale, et bietôt l'Ukraine et peut être la palestine , irac, l'afganitan etc !...

    RépondreSupprimer
  4. L'Union Européenne est un cheval de Troie voulu pour et par l'Amérique. Jean Monnet a été diligenté par l'Oncle Sam pour faire ce sale boulot (Cf. documents déclassifiés de la CIA). N'oubliez jamais que la priorité des USA n'est pas la Russie, que j'aime profondément, mais la destruction de l'Europe en tant qu’entité économique. Il faut à tout prix, pour les USA, éviter tout rapprochement et consolidation de la coopération avec la Russie. Éviter un nouveau traité de Rapallo(1922), voilà l'objectif des Américains. Les Allemands, les plus concernés, payent déjà et vont payer un lourd tribu de cette situation catastrophique pour leur économie. Quand les USA estimeront avoir suffisamment affaibli l'Europe, ils abandonneront l'Ukraine. N'oublions pas qu'en avril 2022 un accord était sur le point d'être signé entre les belligérants et que Boris Johnson est venu dire , à Kiev, à Zelensky de ne pas le ratifier. Un des participants de la délégation Ukrainienne a même été assassiné. La paix était possible sur certaines bases à finaliser bien entendu. L'Amérique n'en a pas voulu pas plus que notre approvisionnement en gaz, à un prix plus que raisonnable, via Nord Stream, qu'elle a saboté. Nos "amis" Américains ne nous veulent pas du bien...jamais. Je rajouterais cette déclaration d' Emmanuel Todd à l'occasion de la promotion de son dernier ouvrage : La défaite de l'Occident. "La meilleure chose qu'il puisse arriver à l'Europe, c'est la disparition de l'Amérique".
    V Poutine a bien déclarer au sujet des dirigeants Européens qu'ils étaient à la fois des vassaux mais également des traîtres. Inutile d'en dire plus. Si, que ces gens qui nous gouvernent sont inutiles et dangereux !

    RépondreSupprimer
  5. Les banquiers US ont conquis les pays européens depuis longtemps et L'UE est une colonie des USA. Leur cible est la Russie.

    RépondreSupprimer
  6. Des blocs sont face à face : Russie contre Occident global, et Israël contre Iran. Les dimensions diffèrent mais la guerre mondiale atomique sera la même.
    En route vers l'Apocalypse !

    RépondreSupprimer
  7. Pourquoi les ricains abandonneraient l'Ukraine ? Blackrock JPMorgan etc
    ont énormément investi et ils sont entre nazis.

    RépondreSupprimer

L'article vous intéresse, vous avez des remarques, exprimez-vous! dans le respect de la liberté de chacun bien sûr.