Le 11 décembre au matin, 6 missiles américains ATACMS ont été tirés depuis l'Ukraine sur un aérodrome de la région de Rostov. Le ministère russe de la Défense annonce une réponse, les Etats-Unis envisagent déjà un nouveau tir d'Orechnik. L'escalade continue, les Atlantistes ne peuvent se permettre de capituler et l'arrivée de Trump n'y changera rien. Le but reste le même : seule la défaite de la Russie peut permettre la Pax Americana.
Après une relative période de calme dans les échanges de missiles, l'alerte a été lancée le 11 décembre au matin de 4.30 à 6.00, quand 6 missiles américains ATACMS ont été tirés contre l'aérodrome de Taganrog dans la région de Rostov.
Selon le communiqué du ministère de la Défense :
"Deux missiles ont été abattus par le groupe de combat du système de défense aérienne Pantsir, les autres ont été rejetés par des moyens de guerre électronique.
La chute des fragments de missiles a fait des victimes parmi le personnel. Il n'y a eu aucune destruction ; deux bâtiments sur le territoire technique de l'aérodrome et trois véhicules militaires, ainsi que des véhicules civils sur le parking adjacent à l'aérodrome, ont subi des dommages mineurs (touchés par des éclats d'obus).
Cette attaque aux armes occidentales à longue portée ne restera pas sans réponse et des mesures appropriées seront prises."
De son côté, le vice-gouverneur de Rostov précise que 14 voitures ont brûlé et que des installations industrielles ont été touchées. La maire de la ville de Taganrog a parlé des dommages causés au système de chauffage de la ville, qui a laissé 17 immeubles sans chauffage, avant que cela ne soit réparé.
Pour l'instant, le ministère de la Défense n'a pas précisé de quelle réponse il s'agira. Mais cela n'empêche nullement les médias français de titrer sur un futur tir de missile hypersonique Orechnik, en s'appuyant sur les déclarations faites sous couvert d'anonymat d'un soi-disant haut responsable américain :
La Russie pourrait frapper l'Ukraine "dans les prochains jours" avec, à nouveau, son missile de dernière génération Orechnik, supersonique et conçu pour porter des têtes nucléaires, a affirmé mercredi un haut responsable américain.
"La Russie a signalé son intention de tirer un nouveau missile expérimental Orechnik sur l'Ukraine, potentiellement dans les prochains jours", a déclaré ce responsable sous le couvert de l'anonymat.
Et les médias d'accuser la Russie, si elle répond, de provoquer une escalade du conflit. Logique.
Certains "spécialistes", qu'ils soient de mauvaise foi ou financés pour cela, estiment que le simple fait qu'un tir d'Orechnik n'ait pas mis fin au conflit prouve son inefficacité. Ils reprennent en cela la rhétorique atlantiste, qui estime qu'un nouveau tir d'Orechnik ne changera rien. Mais tout en critiquant la Russie d'oser répondre et donc de provoquer une escalade.
Nous sommes dans une guerre et en ce sens aucune arme concrète ne mettra fin à ce conflit. Comme ce ne sont pas les bombes atomiques tirées par les Américains sur le Japon, qui ont mis fin au conflit. Elles ont été testées en situation réelle, alors que le Japon avait déjà perdu la guerre.
Et ce conflit continuera, tant que sa source ne sera pas éliminée, tant qu'une des parties n'aura pas capitulé et perdu cette guerre. La Russie va-t-elle ou non utiliser à nouveau un missile Orechnik? Elle le jugera en fonction de l'effet, qu'elle veut obtenir, autant militairement que politiquement. Mais la dimension symbolique, autant que militaire, pour cela, ne devrait pas être négligée.
Donc n'attendons pas qu'un missile règle la question, l'exiger serait soit être de mauvaise foi, soit être puéril. Le conflit se développe et les déclarations de Trump ne laissent envisager aucun assouplissement : il veut la capitulation de la Russie et la Russie n'est pas prête à disparaître.
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