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mardi 14 janvier 2025

Billet du jour : Le chant des sirènes de la "paix à n'importe quel prix" résonne déjà en Russie chez certains "patriotes"

 


L'arrivée de Trump à la présidence américaine ces prochains jours et ses fumeuses promesses de "paix en 24h" provoquent l'impatience de toute une partie de l'élite russe, patriote évidemment, qui rêve de revenir au monde d'avant, de trouver une paix à n'importe quel prix, sans même poser la question de la faisabilité réelle de leur fantasmagorie. Margarita Simonian, la rédactrice en chef de RT, a donné une interview en ce sens au blogueur Manucharov : personne ne croit aux garanties, mais peu importe, on peut parfaitement s'arrêter sur le ligne de front. Vive la paix ! Vive l'hypocrisie ! Nous entrons dans une période glissante.

L'interview donnée par Simonian est restée particulièrement discrète dans la sphère des médias russes, et pour cause. En revanche, elle fait fureur dans la sphère médiatique ukrainienne. En voici un extrait de choix :


Son discours est très significatif d'une bonne partie des élites russes, qui grâce à l'arrivée de Trump, ce grand combattant de la globalisation soi-disant, peuvent tranquillement parler de déposer les armes, sans avoir l'air de trahir leur pays.

En substance, Margarita Simonian propose de répartir les territoires en fonction de la ligne du front (et non pas en fonction des frontières administratives, comme le demandait Poutine), car elle s'estime réaliste. Au minimum, les habitants de la ville de Kherson apprécieront son patriotisme réaliste.

L'Ukraine doit par ailleurs prendre des engagements, et immédiatement elle ajoute que personne n'est dupe de leur valeur. Donc, elle est prête à tout arrêter sur la ligne de front, sans strictement aucune garantie et ce en parfaite conscience de cause. 

Dans la foulée, l'Ukraine ne doit pas entrer dans l'OTAN. Quand le blogueur lui demande, si cela est pour 20 ans ou ad vitam, elle botte en touche et estime que dans 20 ans, ah ah ah que c'est drôle même si le rire est un peu forcé, de toute manière l'IA fera alors la guerre à l'humanité et les hommes ne se feront plus la guerre et l'OTAN ne sera même plus là, Amen! Bref, dès qu'il s'agit de réfléchir sérieusement aux propositions décalées qu'elle fait, elle botte en touche. Vive l'IA ! La réalité ne l'intéresse pas, elle veut que tout arrête et le reste elle s'en moque.

Enfin, l'Ukraine doit garantir aux Russes, qu'elle propose d'abandonner là-bas, qu'ils seront en sécurité. C'est un peu comme vouloir négocier la sécurité des Slaves et des Juifs avec les Allemands, lors de la Seconde Guerre mondiale. A l'époque, cela se serait appelé de la trahison, aujourd'hui on évite de le dénommer. C'est une patriote. Ainsi, poussant l'hypocrisie à l'extrême, elle déclare :
« des garanties que l'Ukraine ne prendra pas de mesures agressives envers la Russie et n'abusera pas de la population russophone du pays. C'est ce que nous appelons la dénazification. »

Qui va assurer ces garanties ? Nous avons déjà vu comment cela fonctionnait dans le Donbass avec l'OSCE. Ce discours est simplement ahurissant, alors que les médias russes parlent de plus en plus des atrocités sciemment commises par l'armée atlantico-ukranienne contre les Russes.  De quelles garanties, parle-t-on ? Il n'y a strictement aucun respect pour ces victimes.

L'expérience a déjà montré et à Minsk, et à Istambul, que les négociations dans ce conflit ne servent qu'à gagner du temps et à obtenir des conditions politiques et militaires plus favorables - contre la Russie. Dans le NYT aujourd'hui, l'on peut lire que Koursk est un élément important de la négociation à venir. Sans désamorcer la source du danger, il ne pourra pas y avoir de paix durable. Nous ne ferons que nous préparer à un conflit de plus forte intensité sous peu de temps. Il est effectivement possible de faire l'autruche, de se dire que ça passera peut-être à côté, qui sait l'on sera déjà mort et nos enfants se débrouilleront - on s'en moque. C'est possible, c'est une certaine position morale. 

Mais si l'on réfléchit de manière stratégique, le conflit actuel entre le monde global et la Russie n'est ni militairement ni politiquement épuisé, et ce ni en Ukraine, ni sur le front idéologique. Il ne pourra pas réellement se résoudre demain par une rencontre entre Trump et Poutine autour d'une baguette magique, sauf à ce que l'un des deux capitule. 


4 commentaires:

  1. Une nouvelle mission pour le FSB.

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  2. Les pires ennemies de la Russie ne seraient-ils pas en Russie ?

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  3. Un article plein de bon sens merci

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  4. Saloperies de traitres !
    Staline les logeait en Sibérie !

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