L'ACTUALITE RUSSE EN FRANCAIS MISE AU POINT PAR RUSSIE POLITICS SUR Facebook ET Twitter!

mercredi 12 février 2025

Déglobalisation : la Géorgie sort de l'APCE au nom de la souveraineté nationale


La ligne politique des instances globalistes face à l'institution électorale est finalement assez simple : si le résultat obtenu n'est pas satisfaisant, il faut revoter ; si l'on risque de ne pas obtenir le résultat attendu, il ne faut pas voter. C'est exactement ce que le Conseil de l'Europe, organe de la "post-démocratie" globale, vient de dire à la Géorgie, en lui imposant de revoter au niveau national et de ne pas organiser d'élections locales. La Géorgie a décidé, en réponse, de sortir de l'APCE.

Les organes de gouvernance globale jouent un jeu de plus en plus ouvert, avec de moins en moins de finesse - ils n'en ont désormais ni le temps, ni les moyens. C'est un luxe, qu'ils ne peuvent plus se permettre. Désormais les choses sont claires : les élections ne sont possibles, que si elles permettent d'obtenir le "bon" résultat, c'est-à-dire celui conforme aux intérêts des élites atlantistes. 

C'est bien cela la post-démocratie, un système qui n'est pas démocratique, donc dans lequel les dirigeants ne tirent plus leur légitimité de la volonté du peuple. La "post-démocratie" est bien un système "non-démocratique".

Ainsi le Conseil de l'Europe, qui n'arrive toujours pas à digérer la défaite foudroyante des globalistes, tente encore d'imposer à la Géorgie de nouvelles élections nationales. Dans la dernière déclaration du Bureau du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux (acte non contraignant), l'institution exige de mettre en place les conditions permettant de "revenir" à la démocratie globaliste, notamment de ... ne pas permettre le pluralisme politique. C'est en substance, ce que l'on peut lire ici :

les autorités géorgiennes doivent commencer par prendre des mesures immédiates pour remédier à l'extrême polarisation politique et sociale qui nuit à leur pays. 

En effet, s'il existe une véritable opposition aux élites globalistes, elle a tendance à gagner, car elle - à la différence des globalistes - défend les intérêts du peuple, qu'elle entend représenter. Et la Géorgie n'est pas le seul pays remettant en cause le totalitarisme atlantiste, la Roumanie montre également l'exemple en nullifiant les effets de l'ingérence extérieure sur l'élection présidentielle.

Nous apprenons également, que les lois dites de "lustration" en vogue dans l'espace post-soviétique depuis la chute de l'URSS, qui ont notamment été adoptées en Ukraine après le Maidan sous la houlette des instances internationales pour vider l'administration, le pouvoir et la justice des personnes incompatibles avec les élites globalistes, ne sont pas légitimes - enfin, lorsqu'elles sont tournées contre ces mêmes élites globalistes.

Des fonctionnaires aux niveaux local et national ont été démis de leurs fonctions pour des raisons politiques. Cette pratique doit cesser.

Parallèlement, le Conseil de l'Europe estime qu'il n'est pas opportun dans ces conditions d'organiser les élections locales, qui doivent se tenir en 2025. Il est vrai, que s'il existe un véritable un pluralisme politique, les gens peuvent choisir. 

Les prochaines élections locales doivent se tenir en octobre de cette année. Leur tenue dans les conditions actuelles risque d'aggraver la situation. En conséquence, sans changement substantiel de l’environnement politique, ces élections devraient être reportées.

La situation risquerait d'être "aggravée". Certes, en traduction cela signifie que le pouvoir des élites globalistes risquerait de reculer encore, ce qui n'est pas acceptable. Donc, les élections ne doivent pas avoir lieu. Logique.

Il est vrai, que ces élites se sont retrouvées prises à leur propre piège. Pendant des années, elles ont organisé le transfert du pouvoir vers un système parlementaire et des élections indirectes du Président, pensant ainsi pouvoir mieux contrôler la situation à l'intérieur du pays, puisque pensant avoir acheté tous les députés d'une manière ou d'une autre. Et le piège s'est refermé sur eux. Ce qu'ils ne peuvent accepter. Les globalistes sont en général de très mauvais perdants.

De leur côté, les autorités géorgiennes ne se démontent pas et poursuivent leur voie. Tout d'abord, le Premier ministre affirme maintenir les élections locales, afin de justement ne pas reproduire la voie ukrainienne et ne pas se retrouver avec des institutions étatiques illégitimes.

Ensuite, la décision a été prise de sortir de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe - ce qui est une sage décision. L'APCE voulait reporter à avril le vote sur les compétences de la délégation géorgienne, pour faire pression dans un but très précis - déstabiliser la situation intérieure, provoquer une rupture interne des élites nationales. Le maintien des pouvoirs de la Géorgie dépendait de deux renoncements fondamentaux :

reporter la ratification des pouvoirs de la délégation géorgienne au mois d'avril, à condition que les autorités du pays "libèrent tous les prisonniers politiques" et acceptent "d'organiser de nouvelles élections véritablement démocratiques" d'ici là.

Il fallait remettre en liberté les hommes de main des atlantistes et organiser de "bonnes" élections, allant contre la volonté populaire, donnant le pouvoir à la minorité contre la majorité, comme dans tout système post-démocratique, qui se respecte.

Dans ces conditions, la délégation géorgienne a décidé de quitter le navire, avant qu'il ne l'entraîne au fond des eaux. 

Selon Mme Tsouloukiani, les conditions de la résolution adoptée sur la Géorgie sont "inacceptables, injustes et déraisonnables" et la demande de l'APCE pour de nouvelles élections "viole la souveraineté de la Géorgie""Accepter cette réserve de notre part reviendrait à trahir notre électorat et, par conséquent, l'écrasante majorité de notre société"

Encore une fois, la Géorgie donne l'exemple. Voilà ce qu'il se passe lorsqu'il y a une véritable opposition, un véritable pluralisme politique. C'est exactement ce qui manque cruellement en France. Un peu de courage et conviction ne feraient pas de mal à nos hommes et femmes politiques. Et nous en revenons toujours à la même constatation : ils sont forts, parce que nous sommes faibles. Les Géorgiens n'attendent pas que Musk vienne les libérer sur X, ils prennent leur destin politique en main, eux-mêmes, dans le réel.

 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

L'article vous intéresse, vous avez des remarques, exprimez-vous! dans le respect de la liberté de chacun bien sûr.