Gouverner est un art, Trump en a fait une tragi-comédie. Des annonces, qui n'existent que pour leurs effets. Des décisions à peine prises, déjà annulées ou remodelées. Chacun y trouve ce qu'il veut y trouver. Tout se déroule sur le plan émotionnel. Pourtant, de véritables décisions sont bien prises, qui elles n'ont rien d'une comédie. Et la ligne globaliste lourde est in fine bien maintenue : les Etats-Unis reprennent bien le contrôle du territoire du Monde global.
Si en politique intérieure, Trump tente quelque peu de nettoyer les excès wokistes des dernières Administrations, sur la scène internationale sa bruyante gesticulation ressemble plus à un spectacle particulièrement bruyant. Qui se déroule toujours en fanfare et sous les applaudissements d'un public, qui ne veut plus réfléchir. Le bruit permet d'empêcher la réflexion. Il doit brouiller l'analyse.
Tentons alors de séparer le grain de l'ivraie.
Commençons, par le plus récent. Trump lance une "guerre commerciale", fait exploser les droits de douane, mettant ainsi en place une politique hyper protectionniste. C'est la version officielle : Trump l'étatiste, le protectionniste, dans la lignée et version dure des grands Présidents américains d'antan. Mais à la différence de ces grands Présidents américains, qui tenaient leur ligne politique, cette montée délirante des taxes est un instrument pour forcer à négocier et lever les barrières entre les pays.
Les pays, qui se sont couchés, entrent dans le jeu de la négociation :
Comme l'a noté le secrétaire au Trésor américain, il a conseillé aux représentants étrangers de garder leur sang-froid, de ne pas aggraver la situation et d'adresser à l'administration de Washington des propositions concrètes sur la manière dont ils prévoient de réduire les droits de douane, de supprimer les barrières non tarifaires, de mettre un terme à la manipulation des devises et aux subventions.
Trump suspend immédiatement les taxes à leur égard pour 90 jours et , Ô miracle, les marchés remontent. Ce qui est l'essentiel dans le monde actuel, qui se fout de l'économie réelle. Ainsi, le Monde global est sauvé ... sans même avoir été en danger. Donc, finalement, Trump renforce le contrôle économique américain sur le Monde global.
Le contrôle politico-militaire n'est lui non plus, pas ébranlé par la politique de Trump. Passons sur le fait, qu'il déclarait ne pas commencer de nouvelles guerres et a engagé les forces militaires américaines contre le Yemen, pour soutenir l'Arabie Saoudite, particulièrement utile aujourd'hui dans le cadre de l'ouverture du front diplomatique contre la Russie.
Mais c'est aussi le Président, qui aura adopté le plus important budget militaire, alors qu'il parlait de faire des économies :
Le président américain Donald Trump annonce avoir préparé le plus grand budget de défense jamais vu, il s’agit préalablement d’un montant de 1.000 milliards de dollars.
L'armée américaine est un instrument-clé du contrôle du Monde global. Comme tout Empire, cet Empire a besoin d'un territoire central (le territoire américain) et d'une armée forte et nombreuse (et je ne parle pas des drones) pour gérer le reste de son territoire.
L'Administration Trump avait ainsi fait deux annonces, qui se sont évidemment trouvées démenties très rapidement, mais on servi à entretenir la fantasmagorie populaire du héros combattant la dictature globaliste ambiante. Et les gens reviennent très difficilement sur leurs croyances, ce sur quoi comptent les policymakers en action ici.
Non, les Etats-Unis ne sortent pas de l'OTAN, ce n'est une surprise que pour ceux qui voulaient y croire à n'importe quel prix. En revanche, ils ont obtenu ce qui était attendu : une augmentation du budget de la défense des pays européens.
Non, les Etats-Unis ne retirent pas et ne réduisent pas leurs forces militaires d'occupation, pardon de défense, du territoire européen. Il avait été question dans un premier temps de redistribuer ces forces sur le sol européen, en fonction des nouveaux enjeux. Mais le porte-parole du Pentagone le dit très clairement :
Les États-Unis n’ont pas encore pris de décision quant à la réduction de leur contingent militaire en Europe.
Bref, sous une esbrouffe sans limite et grâce à la fatigue chronique d'une population, qui n'a plus le courage de se créer de véritables héros et consomme sans rechigner ce qui lui est proposé, Trump ramène au berceau américain les territoires que l'Empire risquait de perdre avec les excès des anciennes Administrations. Trump est un véritable héros ... hollywoodien.
Vous avez bien raison.
RépondreSupprimerTrump est un acteur holywoodien comme Ronald Reagan, et le porte voix des grands banquiers US comme les Busch Obama et Biden. Les seuls à avoir été, relativement, indépendants furent Nixon Kennedy et surtout Carter.
Trump ajoute la mégalomanie et le fanatisme de la communauté juive américaine. God Bless AIPAC !
"Tout doit changer pour que rien ne change".
RépondreSupprimerEffectivement avec Trump on reste dans le suprématisme nord américain et israélien (le premier sur le monde et le second sur le Moyen Orient). Sans doute fallait-il lâcher un peu de pression. Avec Trump on remet un peu de raison avec un retrait (ou une mise entre parenthèse) du wokisme et de l’obsession du CO2, et on laisse profiler un espoir concernant une amélioration de la santé et de l’agriculture. Mais la faute originelle, l’idéologie première, n’a pas perdu un pouce, la supériorité américaine subsiste et doit revenir en force pour dominer le monde (MAGA). Le cessez-le-feu «imposé» à Gaza loin d’avoir été un premier pas vers un règlement pacifique, risque de déboucher vers le démantèlement final de ce qu’il reste de territoires palestiniens et une déportation massive. Un cessez-le-feu en Ukraine serait du même acabit, non pour le bien des uns et des autres mais des uns au détriment des autres. Qu’il soit entre individus ou entre nations un accord n’a de valeur que s’il satisfait les deux parties, sinon nous sommes dans le domaine de la voyoucratie. Trump est seulement un visage plus explicite de celle-ci.
Trump ne fait pas que jouer la comédie.
RépondreSupprimerIl est parfois très sérieux :
Déclaration officielle de Donald Trump le 9 avril 2025 pour la "Journée de l'Éducation et du partage". Il rend un hommage, comme c'est son habitude depuis des années, à la secte juive américaine Chabad Loubavitch !
"En cette Journée de l'Éducation et du Partage, aux États-Unis, nous nous inspirons de la vie, de l'héritage et de la mémoire bénie du rabbin Menachem Mendel Schneerson, Rabbi de Loubavitch et chef de la communauté Chabad-Loubavitch, dont l'anniversaire hébreu correspond à ce jour. Enseignant transformateur et force spirituelle, il a fondé, sur les cendres de la Shoah, l'un des mouvements religieux les plus dynamiques, joyeux et importants de l'ère moderne.
Au lendemain d'une destruction inimaginable, il s'est lancé dans une campagne mondiale de sensibilisation spirituelle pour apporter la lumière de la foi et de la Yiddishkeit à d'innombrables membres de la communauté juive. Tous les Américains peuvent s'inspirer de son inlassable dévouement à l'enseignement, aux bonnes actions et à la charité.
Depuis le 770 Eastern Parkway à Crown Heights, la modeste maison qui sert toujours de siège à Chabad, il a revigoré le mouvement Chabad-Lubavitch et conduit un renouveau religieux qui allait toucher les quatre coins du monde.
Aujourd'hui, Chabad et ses shluchim, émissaires chargés de diffuser la conscience juive, l'éducation et la bonté dans les communautés du monde entier, sont toujours les phares des enseignements du Rebbe et de son amour sans limite pour l'humanité tout entière. Leurs centres communautaires sont des témoignages vivants de son message, de son héritage et de son engagement inébranlable en faveur de la diffusion et du soutien. Ils sont (...)
La Première Dame et moi-même encourageons tous les Américains à méditer sur les enseignements du Rabbi. Son dévouement inestimable et son exemple inébranlable sont ancrés dans la structure même de notre nation et de son caractère. Sa mémoire demeure une bénédiction pour le monde."
https://www.whitehouse.gov/presidential-actions/2025/04/education-and-sharing-day-u-s-a-2025/
À sa 3ème investiture, Trump prêtera serment sur le Talmud !
14.03 Gaza est à nouveau sous les bombes et la Cisjordanie est en cours de destruction et d'occupation par les colons juifs.
RépondreSupprimerDéjà 50.000 Palestiniens de Cisjordanie ont été privés de leurs maisons détruites par Tsahal la milices de prétendus juifs venus de Pologne.
SupprimerCe qu'il se passe en Ukraine concerne LE MONDE,ce qu'il se passe au P/Orient NE concerne qu'une région de ce monde. C'est injuste mais c'est comme ça !
SupprimerL'élément fondamental de la puissance US réside dans sa capacité de contrôle du monde blanc occidental : Europe, GB, Canada, Australie
RépondreSupprimerDonc évidemment qu'ils ne lâcheront jamais le morceau
Donc évidemment que la guerre larvée ou non contre la Russie se prolongera, pour vassaliser plus étroitement l'Europe
C'est clair comme de l'eau de roche
Si votre humble serviteur l'a compris, comment certains géostratéges peuvent sérieusement affirmer que l'Amérique va lâcher l'Europe pour se tourner vers l'Asie
Des ignares diplômés ou des bonimenteurs, c'est l'un ou l'autre fatalement
Un peu comme ces russes (pas bien malins ) qui pensent que la guerre finira par insuffisance de l'outil productif militaire occidental
Le bien est proscrit du monde, mais nous cacherons Dieu sous la terre, et nous, les hommes du souterrain, nous chanterons du sein de la terre l'hymne tragique au Dieu de la joie ! Et vive la joie de Dieu ! Dostoïevski, par la bouche de Dmitri Karamazov.
RépondreSupprimerTrump n'arrivera pas à remettre les Américains au travail car ils ne savent plus et ne veulent plus travailler en usine. Sa stratégie commerciale échouera donc.
RépondreSupprimerLes européens n'ayant plus d'argent ne pourront plus acheter des F35.
Ruinés, les Américains devront déclencher des nouvelles guerres que Trump ne veut pourtant pas faire contre l'Iran et la Chine.
Perspectives difficiles pour les USA.
Meilleurs temps pour la Russie.
Merci de voir "clair" dans ce jeu que je qualifierais de pervers, finalement. Heureusement, pour l'instant, il y a des valeurs politiques stables, Russie, Chine, Inde mais j'ai bien peur que n'étant pas aussi habitués aux "jeux pervers", ils se laissent avoir "à un moment donné"... ( ? ) Poutine a toujours été un grand naïf, admirateur de l'Occident : son idole commence à être brisée mais aura t-il le courage de "tenir" jusqu'au bout. Finalement, Xi et Modi sont les plus "stables". Comme dit Mearsheimer : "et on en a encore pour 4 ans" de Trump !!!
RépondreSupprimerVladimir Poutine a une longue expérience, ses camarades également. Mais ils ont à faire avec des globalistes dont la place est au goulag.
Supprimer🇨🇵❤️🇧🇬
"Valeurs politiques stables"......La Russie peut-être.....La Chine surement.....MAIS l'Inde ??? Mieux vaut un ennemi déclaré qu'un allié aussi fourbe que l'Inde.....
RépondreSupprimer