Les négociations sont un moyen et non pas une fin en soi, il serait bon de s'en souvenir. Or, si le processus avance bien dans le sens des globalistes, la Russie ne semble pas prête à faire le "bond en avant", qui la sépare du gouffre de la capitulation. Trump s'énerve, il a besoin d'arrêter l'armée russe, pour que les globalistes puissent reprendre des forces, voire qu'ils puissent commencer à faire reculer la Russie. Une semaine et on arrête de jouer, a déclaré Rubio. Mais de quel jeu s'agit-il ? Toujours le même : l'ennemi doit tomber, si ce n'est par les armes, ce sera autrement. Et l'ennemi reste bien la Russie.
En tête des informations du NYT juste après les élections au Canada, la menace de Trump de mettre fin au jeu des négociations, s'il ne peut pas remporter la partie dans la semaine.
L'issue des négociations sur l'Ukraine se jouera cette semaine, a déclaré Rubio.
Le secrétaire d'État Marco Rubio a déclaré hier que l'Administration Trump déciderait cette semaine, si elle poursuivait la recherche d'un règlement négocié concernant l'invasion russe de l'Ukraine ou si elle se concentrait ailleurs.
« Nous sommes proches d'un accord, mais pas suffisamment », a-t-il déclaré lors d'une interview télévisée. On ignore s'il s'agissait d'une tactique de négociation ou si Trump et ses conseillers étaient sur le point de s'en aller.
Les négociations sont un processus, qui doit permettre aux parties à trouver un compromis en faisant chacune des concessions acceptables, qui ne mette pas leur position en péril. Ici, la situation est des plus cocasses, puisque les Etats-Unis conduisent des négociations avec la Russie, en vue de mettre fin au conflit en Ukraine, dont ils sont la principale partie, mais sans se considérer comme partie aux négociations - ni au conflit, et dans le but de faire in fine capituler l'autre partie. Ils "organisent" ces négociations entre la Russie et l'Ukraine. Eux, n'ont donc aucune concession à faire, d'autant plus que cette position est étrangement acceptée en Russie et reproduite ad nauseam dans les médias russes.
Etrange "neutralité" des Américains, qui continuent à fournir et administrer les armes, qui tirent sur la Russie. Ainsi, rien que le 27 avril :
La défense aérienne russe a intercepté une bombe JDAM, deux HIMARS, 124 drones et deux missiles S-200 en 24 heures
Et dans le même temps, alors que des HIMARS américains sont utilisés contre la Russie, lors de sa visite à Rome, Trump a brièvement rencontré Zélensky en marge des funéraille du Pape, suite à quoi il a posté un message de menaces, clairement dirigé vers la Russie.
Trump estime qu'avec tous les "efforts de paix" qu'il fait, "Poutine" n'avait aucune raison de frapper "des sites civils" et que peut-être finalement il ne voudrait pas tant la "paix" que cela.
L'absurdité de ces déclarations dépasse toutes les limites, tant sur la forme que sur le fond. Sur la forme, on a toujours l'impression que Trump s'adresse à des esprits faibles, qui n'ont pas dépassé le stade de la maternelle supérieure. Sa vision du monde est primitivement binaire, il est dans le camp du Bien, les autres dans celui du Mal. Sur le fond, comme la Russie l'a précisé, elle vise des sites militaires ou civils militarisés. Et puisque la guerre n'est pas terminée, pourquoi l'armée russe devrait-elle cesser le combat ?
Par ailleurs, que signifie "vouloir la paix" ? Capituler aussi, est une certaine expression de la volonté de paix. Dans cette logique, Pétain est leur héros de la Seconde Guerre mondiale, quand De Gaulle doit être condamné. A chacun son camp.
Ainsi, Rubio martèle :
Il a réitéré le fait qu'il n'y a "pas de solution militaire à cette guerre". "La seule solution à cette guerre est un règlement négocié" où chaque partie devra faire des concessions, a insisté Marco Rubio.
Traduisons : les Atlantistes ne peuvent militairement gagner contre la Russie en l'état des choses, ils devraient passer à une véritable économie de guerre et militariser la société occidentale pour avoir une chance, et encore rien n'est certain. Or, cette militarisation de la société risquerait d'entraîner leur chute, car une société remasculinisée et de fait renationalisée ne leur obéirait pas aveuglément. Ils sont donc dans l'impasse, d'où cette hystérie négociatrice.
Leur seule solution est de faire tomber la Russie par les négociations. Si ces négociations échouent, c'est-à-dire si elles ne conduisent pas la Russie à stopper son armée et à accepter un contrôle atlantiste du reste du territoire ukrainien sans reconnaissance juridique (donc sans reconnaissance) des nouveaux territoires, alors une guerre économique et politique sans merci est envisagée. Trump menace déjà de sanctions bancaires sans précédent.
Car si la Russie veut à tout prix (à quel prix?) voir un "partenaire" dans les Etats-Unis de Trump et "une volonté de paix" (quelle paix?) chez Trump, pour Trump et les globalistes, rien n'a changé : la Russie est l'ennemi. Et l'ennemi, par définition, doit être abattu.
Quel est l'intérêt de la Russie de jouer selon les règles atlantistes ? Quelle est sa stratégie dans ce combat ? Nous le verrons bientôt.
Une bribe de dialogue qui semble confirmer vos analyses, Trump et Zelensky complotant contre les russes.
RépondreSupprimerL’experte a également analysé les images du dialogue entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky. D’après ses observations, le président ukrainien aurait confié: «J’aimerais que vous le fassiez, mais pas de cette manière. Ce à quoi Donald Trump aurait répondu en qualifiant la proposition de Volodymyr Zelensky de «très intéressante stratégie».
https://www.lematin.ch/story/vatican-donald-trump-a-emmanuel-macron-tu-ne-devrais-pas-etre-ici-103332855
La proposition de Trump de reconnaître 'de jure" la Crimée et de reconnaître les 4 Oblasts " de facto " démontre que les Américains envisagent de récupérer plus tard ces 4 territoires. Il clame "Stop Putin " qui vise des cibles militaires mais pas la moindre allusion à un "Stop Netanyahu" qui massacre presque exclusivement des femmes et des enfants et a rasé 90 % de l'habitat de Gaza.
RépondreSupprimerUne autre raison de se méfier est la propension de Trump ( et des dirigeants Américains en général ) à dénoncer des accords signés. Pour terminer définitivement le problème Ukrainien, il serait souhaitable que la Russie reprenne les oblats de Mikolaïev et d'Odessa et s'appuyant dès alors sur la Transnistrie.
Oui, la Russie doit clore ces discussions inutiles et continuer le boulot jusqu’à atteindre ces objectifs, point !
RépondreSupprimerTrump maîtrise peut-être « L’art du deal » mais la géopolitique n’a rien à voir avec la promotion immobilier, même si la géopolitique ne peut s’affranchir des questions économiques et financières.
DEPUIS QUAND LE VAINQUEUR DOIT ÊTRE CELUI QUI CAPITULE ???
Ah oui, peut être dans le monde de ceux qui veulent continuer à maintenir l’ordre mondial suivant leurs propres règles qu’ILS modifient à leur discrétion en fonction de leurs intérêts bien compris par eux, faisant ainsi fi du droit international.
ILS vont bientôt tomber de haut car ILS sont dans l’impasse que toutes civilisations décadentes finit par rencontrer avant de s’éteindre définitivement.
Fabrice-F04
L'Amérique veut geler le conflit ukrainien pour pouvoir plus tard gagner la guerre contre la Russie. Trump est le menteur de "Art of the deal", un comédien, comme Zelinski qui fut un clown.
RépondreSupprimerL'attitude du gouvernement russe est difficilement lisible.
RépondreSupprimerSoit il est plus tortueux qu'il ne le dit et rentre dans les négociations pour gagner du temps en jouant au gentil, soit il a oublié le sang versé par le peuple russe pour arrêter l'attaque de l'OTAN car signer un 3éme accord de Minsk ne permettra que le déclenchement d'une autre attaque de l'OTAN dans quelques années.
Avec les yankees comme avec les anglais il faut jouer au Trump et mettre la barre des exigences très haut et aussi faire comme les chinois, ne pas plier, au contraire répondre coup pour coup.
Pourquoi vivre en paix ? En voilà une idée... C'est ce pensent les émigrés venus d'Europe qui ont envahi l'Amérique. Après avoir tué les Indiens et les bisons ils sont toujours là.
RépondreSupprimerJ’entendais l’inénarrable (sic!) Thierry Breton tout à l’heure qui expliquait que la RUSSIE et l’ukraine étaient comme deux boxeurs qui se rendaient coup pour coup avec une puissance extraordinaire, le dernier coup de l’ukraine étant la « photo déjà historique (Yalta est de la vulgaire télé-réalité à côté) du tête à tête Trump-Zelinski au Vatican » en marge des obsèques de François, ce qui, soit dit en passant et quelque soit son opinion sur la religion Catholique, est à tout le moins assez irrespectueux.
RépondreSupprimerPour ma part, s’il me fallait énoncer une métaphore sportive, je prendrais également l’exemple de la boxe, et me demanderais s’il est déjà arrivé à un boxeur de proposer à un arbitre d’arrêter de compter son adversaire à 9 pour lui laisser le temps de se reposer pour mieux reprendre le combat, c’est tellement chouette de se battre pour perdre !
Cela dit, le mieux serait de ne pas se battre, il semblerait cependant que du côté de Londres et Paris on préfère se battre, …mais par proxy interposé c’est mieux.
Fabrice-F04
PS Il semblerait par ailleurs que notre non moins inénarrable président Français est sur le point d’organiser la signature d’un accord d’amitié avec la Pologne le 9 mai prochain à Nancy, en présence de Merz, lequel accord est déjà qualifié d’historique, l’accord, de Nancy donc (qui tombera rapidement dans les oubliettes de l’histoire) prévoirait une collaboration Franco-Polonaise en cas d’agression de la Pologne par on ne sait pas qui, les Comanches peut-être, s’il en reste encore ! J’ai comme qui dirait l’impression que notre inénarrable +++ président Français va faire une nouvelle connerie, au détriment des français, et en méconnaissance totale des règles de la grammaire de la dissuasion. Ce personnage est non seulement totalement incompétent (ce qui relève déjà de l’euphémisme) mais, surtout, particulièrement et extrêmement dangereux.
VVP décide cette fois un cessez-le-feu total de 3 jours, unilatéral, les 8, 9 et 10 mai, en disant espérer que l'adversaire s'y conformera. La volonté de la Russie à poursuivre sa campagne militaire décroît sans cesse. Le signal envoyé à l'ennemi en pleine négociations est extrêmement mauvais, puisque au lieu de montrer une position de force, la Russie réduit la pression. Si la logique du gel de la guerre se poursuit, les trêves augmenteront de durée jusqu'à revenir à 2015-2021.
RépondreSupprimerPendant ces trois jours, les deux parties pourront une fois de plus renforcer leurs positions sans en être empêchées par les drones FPV kamikazes qui coupent les voies de logistique. Pire, puisque cette fois l'ennemi en est informé plus d'une semaine à l'avance, il peut lui-aussi planifier dès à présent la livraison d'importants stocks qui seront acheminés pendant ces 3 jours, car de son côté, la motivation de combattre n'a pas chuté...
Kiev va t il réclamer que la Russie cesse les combats non pas 3 jours mais un mois ? Cela permettrait à l'armée bandériste de se remettre en pleine forme, prête comme jamais à lancer une puissante offensive. Au rythme où les choses vont, cela pourrait lui être accordé dans un futur proche.
À quel jeu joue Donald ? Il promettait avant son élection de mettre fin au conflit ukrainien en 24 où 48 heures ? Actuellement , il semble qu’il souffle sur les braises, son aparté avec l’ukrainien lors des obsèques papales en est la preuve, le conflit risque de perdurer avec bien entendu l’aval du belliciste Macron et des sbires de l’UE….😈
RépondreSupprimerMic