L'Arménie a conclu sous l'égide de Trump, le casse du siècle ... au profit des Etats-Unis et de l'Azerbaïdjan, qui est le proxy des intérêts de la Turquie ... qui y trouve aussi largement son compte. C'est le seul type d'accords, que les Etats-Unis sont prêts à entériner. Et la Russie n'en tire aucune leçon, félicite Pachinian pour la "paix". Désormais en Russie toutes les voix qui ne chantent pas la "paix globale" sont tenues de baisser le volume. Faisons alors une projection sur le monde merveilleux trumpien, vers lequel se dirige Poutine le 15 août. Le danger des dystopies, c'est qu'elles peuvent se réaliser.
Les Etats-Unis ont signé ce 8 août un excellent accord entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Pour l'Arménie, c'est le casse du siècle, mais Pachinian a été mis en place pour liquider le pays, il vient de le faire.
Il s'agit d'un accord de principe, qui doit encore être ratifié en Arménie et en Azerbaïdjan. Pour en résumer la situation :
- "Les ministres des ministères des Affaires étrangères arménien et azéri ont signé un appel conjoint à l'OSCE pour terminer le processus de Minsk (lancé sur la plateforme de l'OSCE en 1992 pour résoudre le conflit du Karabakh sous la présidence de la Russie, des États-Unis et de la France)." - Ce qui permet de virer la Russie du processus.
- L'intégrité territoriale est comprise comme devant permettre "la « communication sans entrave » à travers le territoire de l’Arménie entre la partie occidentale de l’Azerbaïdjan et son enclave, la République autonome du Nakhitchevan."
- "L'Arménie collaborera avec les États-Unis et des pays tiers pour établir sur son territoire la magnifiquement dénommée "Route Trump pour la paix et la prospérité internationales" (TRIPP)." Nous sommes vraiment en plein délire Nov'langue avec Trump. "Selon le président américain, cela se fera dans le cadre d'un partenariat exclusif avec les États-Unis, auxquels l'Arménie transférera la gestion de ce corridor pour 99 ans". - L'Arménie se transforme formellement en Protectorat.
- "Les dirigeants ont reconnu la nécessité de « tracer la voie vers un avenir meilleur, libéré des conflits du passé », et ce, conformément à la Charte des Nations Unies et à la Déclaration d'Alma-Ata de 1991, par laquelle les onze républiques de l'URSS ont déclaré la fin de son existence et le respect mutuel de leurs frontières et de leur intégrité territoriale". - Le Monde global a besoin que sa victoire de 1991 sur la Russie ne soit pas remise en cause, comme cela pourrait être le cas sur le front ukrainien. L'espace post-soviétique doit répéter l'allégeance au Monde global et reconnaître la défaite de 1991 - comme définitive et insurmontable.
"La première est de dissoudre le Groupe de Minsk de l'OSCE. La seconde est que l'Arménie doit amender sa Constitution afin d'éliminer « les revendications sur la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan » (il s'agit du préambule de la Loi fondamentale, qui fait référence à la Déclaration d'indépendance de l'Arménie de 1990, qui parle du droit des nations à la libre autodétermination, avec une référence à la résolution « Sur la réunification de la RSS d'Arménie et du Haut-Karabakh »)."
Aujourd'hui, Poutine et Pachinian se sont parlés au téléphone et Poutine a félicité Pachinian :
Vladimir Poutine a souligné l'importance des mesures visant à assurer une paix durable entre Erevan et Bakou.
De quelle "paix" parle Poutine ? Cela devient inquiétant et dangereux pour la Russie. Surtout que tout cela est à replacer dans le contexte du prochain sommet Trump / Poutine, qui se déroulera en Alaska. L'Alaska, qui a été honteusement vendue par la Russie impériale aux Etats-Unis à la fin du 19e s, où aucun Empereur russe n'a mis les pieds, ni de dirigeant soviétique, ni de Président russe. Avant Vladimir Poutine.
Des groupes russes et américains sont en train de discuter des échanges potentiels de territoires entre le Protectorat ukrainien et la Russie. Dans ce contexte, on imagine bien "le transfert de la gestion de la centrale de Zaporojie pour 99 ans aux Etats-Unis". Pourquoi pas? Cela aussi permettrait de garantir la "paix globale", dont le Young Leader Dmitriev ne cesse de parler et de faire le lobbying en Russie pour le compte des Etats-Unis.
Les Etats-Unis peuvent également, puisque la Russie ne les considère pas comme partie au conflit (strictement confiné avec l'Ukraine et les Européens derrière, mais si, si la marmotte vous le dit, voyons ...) avoir la grandeur d'âme de se proposer pour garantir la stabilité sur le reste du territoire ukrainien, plus ou moins gelé autour de la ligne de front.
Cela permettra sans nul doute d'obtenir une "paix durable". Au moins, le temps que la Russie s'affaiblisse suffisamment de l'intérieur, ce qu'il ne faudra pas alors attendre longtemps, pour qu'une guerre finale soit lancée contre elle.
A moins que la population, qui aura du mal à digérer malgré une propagande intrusive une fausse victoire, ne se retourne contre ces élites, manifestement totalement incapables de concevoir la possibilité même de la victoire - contre le système, qui les a portées au pouvoir.
Finalement, on en arrive à espérer ... qu'il ne se passera rien en Alaska. En tout cas rien d'irréparable, rien qui ne demandera une force et des efforts surhumains pour dépasser les conséquences néfastes, qui peuvent en découler. Rien, qui n'oblige à réveiller l'instinct de survie du peuple russe.
La Russie ne peut vivre, recroquevillée, vidée de sa substance, sans le Monde russe. En négociant ainsi et aujourd'hui, Poutine risque d'enterrer le Monde russe en Alaska. Avec toutes les conséquences que cela entraîne.
Votre pessimisme fait peur. Les russes auraient fait 3 ans de guerre pour rien?
RépondreSupprimerPachinian est un traître comme nous l'a été Sarkozy, le pays disparaîtra avec sa religion comme en France, sinon on va attendre le résultat de cette rencontre, j'ai rencontré des Russes ils en ont marre des attaques de drones, peut être relâcher la pression permettra de passer un cap?
RépondreSupprimerBravo Karine pour ce resume malheureusement trop lucide! Quand je vois Trump trompetter: " echange de territoire" ... Quels territoires??? C est faire fi des martyrs de Marioupol, c est faire fi des referendums si par hasard la Russie abandonnait ces oblasts russes en echange d une reconnaissance de factoet non de jure pour les autres!
RépondreSupprimerEtre " copain" avec les yankees commedisait kissinger lui meme esr mortel!
Quelle trahison cela serait pour le peuple russe, mais aussi pour tous les membres des BRICS, et les peuplesqui a travers le monde soutiennent la Russie synonyme d espoir de changement dans la guerre eschatologique mondiale.
Jusqu'à présent, Pashinian semblait torturé, divisé entre Occident et Russie.Regardez comme il a rajeuni avec cet accord : un enfant devant le sapin de Noël, sauf que Noël dure 1 jour...Pashinian qui vend son pays aux USA et à Israël-Azerbaïdjan a trahi les Chrétiens de Russie...comme il a trahi les Chrétiens d'Arménie. Et oui, que Poutine le félicite "pour la paix" est surprenant car grâce à Pashinian, la "paix" n'est pas pour demain dans le Caucase. La Russie est ainsi encore plus cernée qu'avant...Pashinian comme Poutine ont rêvé de l'Amérique, Pashinian l'a eu (s'est fait avoir plutôt, genre "cours après moi que je t'attrape)...Poutine va t-il "se" féliciter pour la "paix" qu'il veut signer ? Oui, tout ça pour ça ??? Poutine risque bien d'être viré....car si son amour des USA le rend aveugle, les USA lui rendront bien vite la vue...mais ce sera trop tard. Les Russes sont-ils vraiment des slaves ?.....or Russians are they really slaves ?
RépondreSupprimerMais nom de Zeus que vont dire au monde VVP et Pinocchio ? Qu'on ne me dise pas que tout est déjà convenu entre eux !
RépondreSupprimerAlors que les Usa mettent un pied en Mer Noire par l'intermédiaire de la Roumanie et que la Russie se donne la possibilité de prendre Odessa, ces deux protagonistes se trouvent face à face. L' enjeu de cette rencontre risque d'être considérable, du genre branle-bas de combat en Europe contre la Russie si la Russie prend Odessa. Au moment où l'Empire en déclin tente de rafler tout ce qu'il peut à l'aide de ses proxys, avant qu'il ne soit trop faible pour même l'envisager, la Russie devra-t-elle envoyer quelques flèches en bois de noisetier pour stopper les chiens de Washington ? Dans tous les cas, le Diable ne prend jamais de vacances.
RépondreSupprimerDamned, finalement Pinocchio recevra le président de la Russie dans une base militaire US. Macdonald et Coca seront à volonté. Make Russia American Now ! puis direction Guantanamo ?
RépondreSupprimerLes stratèges du Kremlin ont la tête dans du sable : la guerre ne s'arrêtera pas. L'Occident global continuera jusqu’à sa victoire finale et il fera avec Poutine ce qu'il a fait avec Milosevic, Saddam Hussein, Kadhafi, Ianoukovitch.
RépondreSupprimerLa propagande hystérique de" l'occident collectif " ne parle que de "cessez le feu" Le piège est tellement grossier! La délégation russe devra faire preuve d'une grande fermeté : reconnaissance des territoires libérés, levée des sanctions iniques qui s'apparentent à du brigandage, pas de troupes de l'Otan sur le territoire de l'ex-Ukraine, c'est ainsi qu'à mon sens il convient d'appeler désormais cet espace, fin de la répression de l'Église orthodoxe, "débanderisation"... Que les forces populaires et patriotiques regroupées, notamment, autour du KPRF, soient vigilantes. Победа будет за нами!
RépondreSupprimerJe me sens concerné car les USA ont détruit ma France et les Américains possèdent tout.
RépondreSupprimerJe souhaite donc la victoire de la Russie autant pour nous Français que pour les Russes du Donbass, d'Ukraine, et de la Russie.
Trump veut seulement un cessez le feu car l'Ukraine est a bout de forces : les armes américaines s'épuisent. Les Européens n'en fabriquent pas et les USA pas suffisamment.
Pour la Russie cela ne fera que perdre du temps : les USA réattaqueront la Russie plus tard, en Ukraine ou ailleurs les futurs champs de bataille ne manquent pas hélas.
Prions pour que Poutine et Lavrov tiennent bon, que la Russie libère finalement l'Ukraine de ses tyrans neo nazis, et que l'OTAN une fois tétanisée, la France se retire de cette organisation anglo-américaine qui l'a privé de sa souveraineté.
L'Arménie a choisi les USA. Grand bien lui fasse. Elle s'est séparée de fait de la CEI et elle s'éloigne des échanges commerciaux qui assure sa prospérité.
RépondreSupprimerQuant à la rencontre de demain, on verra bien si c'est un piège tendu par Trump.
Savoir qu'en Russie, il y a un young leader, c'est une mauvaise nouvelle car cette race de politiciens conduisent à leur perte les pays dans lesquels ils officient..... Regardez l'hexagone.
Ne trahissez pas les prolétaires du Donbass, les russes de Kherson et d'Odessa, les habitants de Kiev et de Dniepopetrovsk, partie intégrante du monde russe.. Работайте ребята! Победа будет за нами!
RépondreSupprimerLa rencontre en Alaska ne fera pas bonne impression en Chine.
RépondreSupprimerErreur. L'alliance stratégique entre la Chine socialiste et la Russie est très solide. N'oublions pas que début février 2022 est publiée la déclaration Xi-Poutine qui est une véritable charte de l'anti hégémonisme. Depuis, tout en maintenant une attitude prudente, la Chine socialiste n'a cessé de dénoncer la mentalité de guerre froide, l'extension de l'otan vers l'est et d'insister sur la prise en compte des besoins de sécurité de la Russie. Et bien entendu la RPC s'oppose à toute sanction contre la Russie. En ce qui concerne précisément la rencontre d'Anchorage, la fermeté tranquille de V.Poutine ne peut que satisfaire la Chine. Ceux qui , dans "l'occident collectif", spéculent sur des divisions entre Moscou et Pékin en seront pour leurs frais. Победа будет за нами!
RépondreSupprimerApparemment tout s’est bien passé pour Poutine, accueilli sur tapis rouge, puis dans la Trumpomobile («the Beast»). La réunion n’aura duré que 3h (au lieu de 6h), la conférence de presse a elle aussi été écourtée (sans questions-réponses) - et surtout sans fanfaronnades de Trump (Poutine ayant parlé d’abord et plus longtemps). Pas de cessez-le-feu mais pas non plus de nouvelles sanctions promises dans ce cas de figure. Le judoka ceinture noire semble avoir mis la pâtée au catcheur ceinture de graisse (graisse intellectuelle). La réalité aurait-elle finalement trouvé une place dans l’esprit encombré de Trump (encombré par les dorures de lui-même) ? Ou l’ex-agent des renseignements russes a-t-il fait état d’un moyen de pression imparable ? (La nouvelle relation entre Poutine et Trump fait penser à celle entre Netanyahou et Trump). Quoiqu’il en soit, le locataire du bureau ovale (aux miroirs rococo et babioles dorés) est reparti la queue entre les jambes. On saura bientôt si c’est un KO définitif ou si le Donald se relève pour reprendre ses cancanages et gesticulations dans tous les sens. Espérons que le canard américain a été solidement enchaîné par l’ours russe.
RépondreSupprimerHallucinant ! La clique des russophobes hystériques européens s'invite à Washington pour épauler le bouffon fasciste de Kiev. Plus que jamais vigilance et mobilisation des amis de la Russie et de la paix sur le continent. Победа будет за нами!
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