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mardi 19 avril 2016

Des réfugiés aux migrants: la nouvelle génération

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Le Commissaire du Conseil de l'Europe déplore que les européens aient peur des migrants. Certes, il n'y a aucune raison. Entre un et deux millions recensés, à la louche, car aucun décompte n'a été fait à l'entrée de l'Union européenne, pour 2015. Et les chiffres ne font qu'augmenter. Proportionnellement à la courbe montante de l'immigration, les gens deviennent de plus en plus méfiants et de moins en moins favorables à leur accueil inconditionnel. La Commission européenne "envisage" 3 millions de migrants d'ici 2017. Pourquoi pas 5? Pourquoi pas 10? Ou 2? Ce données ne sont fondées sur rien, car il n'y a pas de politique réelle menée en la matière. Revenons sur la question de ces migrants qui sont loin d'être tous des réfugiés.


La BBC a publié un bon compte rendu de l'état du phénomène migratoire en Europe pour 2015. Reprenons quelques chiffres, pour se raffraîchir la mémoire.

Map of asylum claims in Europe in 2015

Officiellement, 1 321 560 personnes ont été considérées comme "migrants" par l'UE en 2015.Vue la manière dont ils ont forcé les frontières dans certains pays pour passer en force et leur résistance à toute déclaration à l'entrée dans l'Union européenne, ces chiffres sont à prendre avec de très grosses pincettes.

Selon l'Organisation Internationale pour les Migrations (IOM) 1 011 700 personnes seraient arrivées par voie maritime et 34 900 par voie terrestre. On peut comparer les chiffres avec l'année 2014: 280 000. Selon Frontex, les chiffres de la migration vers l'UE sont plus élevés: 1 800 000 personnes pour 2015.

Autrement dit, nous sommes entre 1 et 2 millions. Un détail juste. Bref, nous n'avons strictement aucune idée du nombre réel de personnes entrées illégalement.

Si l'Allemagne est le pays qui accueille le plus de migrants et de réfugiés, la Hongrie est le pays qui en a la plus importante densité par rapport à sa population. Voici les chiffres:

chart showing asylum applications_per_capita_in 2015

Pour 2016, selon le Haut commissariat aux réfugiés, les chiffres ne cessent d'augmenter:

Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a annoncé, mardi 1er mars, que le nombre de personnes ayant franchi la Méditerranée a connu un nouveau record, avec 131 724 personnes depuis le début de l’année, soit davantage que pour les cinq premiers mois de l’année dernière. L’Europe se trouve ainsi au bord d’une crise humanitaire qu’elle a en grande partie provoquée, estime l’agence onusienne.

Evidemment, les populations, après les attentats, après les actes criminels du Nouvel An dans différentes villes européennes, avec la crise économique qui n'en finit pas et l'incompétence tant des Etats que des structures européennes, l'accueil réservé aux migrants devient moins chaud, voire carrément frisquet.

Selon un sondage réalisé par Odoxa publié début février, les français sont majoritairement inquiets de la montée de l'immigration, défavorables à la libéralisation des règles d'obtention du statut de réfugié et les chiffres sont en constante progression.

Selon le sondage, le sentiment le plus ressenti à l'égard des migrants est l'inquiétude ou la peur (61%) contre 38% seulement pour la sympathie et la compassion. (...) Le sondage révèle également que sept Français sur dix sont opposés à ce que la France assouplisse ses conditions pour octroyer le statut de réfugié aux migrants. Il n'est donc pas question pour eux de prendre exemple sur l'Allemagne qui a modifié ses règles à l'égard des Syriens fuyant la guerre civile. Une méfiance qui augmente de jour en jour puisque si aujourd'hui 70% des Français sont méfiants, ils n'étaient que 55% à l'être il y a six mois. 
Car, en effet, on peut se poser des questions:

  • Plus d'un million et demi de migrants en 2015 et, selon les données européennes, 292 540 ont obtenu le statut de réfugié. Que se passe-t-il pour les autres? Pourquoi restent-ils sur le territoire européen?
  • Selon le Haut commissariat pour les réfugiés, l'indice des retours volontaires est au plus bas depuis 30 ans. Ne sommes-nous pas ainsi confrontés à une autre forme de migration, dans laquelle les "réfugiés" ne sont que des migrants comme les autres finalement? A savoir que si la raison première de leur départ est un conflit dans leur pays, ils n'envisagent pas pour autant d'y revenir. Et ainsi deviennent des migrants économiques. Nous ne sommes plus à l'époque des Boat people. Il nous faut adapter notre vision du phénomène migratoire contemporain.
Nous n'avons pas les moyens de prendre en charge la misère du monde, il vaudrait mieux revoir notre politique étrangère. Ou plutôt instaurer une politique étrangère, afin de ne pas causer un incendie que nous sommes incapables d'éteindre.



6 commentaires:

  1. Les gouvernants peuvent toujours bricoler ou faire bricoler les sondages par leurs officines, l'immigration est le 1er problème de tous les pays européens, bien devant la crise économique et le chômage.

    S'il n'est pas résolu, les conséquences, pour les indigènes que nous sommes, en seront, à l'évidence, la misère, puis la mort.

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  2. "S'il n'est pas résolu, les conséquences, pour les indigènes que nous sommes, en seront, à l'évidence, la misère, puis la mort."

    Pessimisme excessif! Vu l'âge moyen de la vieille Europe -et encore plus l'âge canonique de ses artères- nous somme DEJA morts...
    Une autre opinion serait que les réfugiés-immigrés représentent la vie, le renouvellement et un nouveau départ. Songeons que nous ne pouvons pas continuer à truster les richesses de ce monde et à le polluer avec notre consommation délirante. Va falloir que "ça" change, et vite. Autant le faire avec eux.

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    1. Plaisante et insondable contradiction de l'immigrationniste. Nous sommes les pilleurs et les gaspilleurs du monde mais les pillés et les gaspillés vont venir la bouche en cœur nous aider a ne plus l'être !
      A aucun moment bien sûr ils ne vont venir pour se goinfrer leur part du potlach, y compris au détriment des affamés restés au pays. Car de deux choses l'une, soit les richesses pillés sont chez eux, soit elles sont chez nous à piller.
      Pour l'instant bien sûr il n'y pas de richesse plus que de beurre en broche, l'occident est virtuellement ruiné -parce qu'il n'es plus que virtuellement riche- et en panne, comme le système économique qu'il a porté pendant cinq siècles, sa natalité n'étant que le reflet de cette fin de cycle.
      L'immigration avide (oui, je sais, l'immigré c'est Montaigne plus l'ingénieur) ne viendra qu'apporter la violence et la mort à la ruine.
      Car l'immigrationniste a toujours une vision borgne de l'histoire.
      Il ne veut en voir les bienfaits qu'à très long terme (Maurice Allais, qui n'était pas le premier des imbéciles, l'évaluait à quatre générations), mais se protège dès qu'on lui fait remarquer que l'invasion d'un territoire par un autre a toujours été la première causes des guerres humaines, y compris génocidaires.
      Alors arrêtez votre baratin culpabilisant et insupportablement lénifiant sur « la vie » (plaisant aussi comme le discours de l'immigrationniste laisse toujours entrevoir entre le lignes quelque trouble fascination pour l'éros exotique).
      Ce n'est pas « la vie » qui débarque derrière les hordes exotiques mais des pays surpeuplés morts de n'avoir pas encore réalisé (les maîtres de l'occident y ont été quelque chose, j'en conviens) la transition démographique que nous avons mis deux siècles de civilisation à installer.

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    2. ''Vu l'âge moyen de la vieille Europe'',

      L'avenir de l'espèce humaine n'est certainement pas dans ses hautes performances démographiques.

      L'encouragement à cette fécondité aboutira, avant 2 générations, à une asphyxie de notre niche écologique.

      Les richesses de ce monde n'ont de valeur que celle qu'on leur donne. Peut-on penser sérieusement, par exemple, que l'on ne peut inventer un substitut au pétrole ? Le pétrole a été le moyen de partager des richesses. Certains pays ne vivent que de cette ressource.

      Pour le reste, on peut rêver mais il y a des rêves qui tournent quelquefois au cauchemar.

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  3. ...soit les richesses pillé-Es.
    LG

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