Dans la nuit de mercredi, l'armée ukrainienne a tiré sur une colonne de véhicules à l'arrêt, qui attendait le matin au poste-frontière entre le Donbass et l'Ukraine. 4 morts, dont une femme enceinte, 8 blessés, 7 maisons touchées et un hôpital. Ce crime de guerre, personne n'en parle, pourtant il a été planifié. Froidement. Et exécuté. Froidement.
Attention images difficiles non floutées +18
Les points de passage entre le Donbass et l'Ukraine sont fermés pendant la nuit. Les gens arrivent en voitures, se garent et attendent tranquillement le matin pour passer. C'est une pratique courante. C'est ce qu'ont fait ces gens qui se trouvaient au poste-frontière à Elenovka.
Ce qu'ils ne savaient pas, c'est que quelques jours avant, l'Ukraine avait effectué quelques tirs de reconnaissance - au moins trois en tenant compte des cratères retrouvés à proximité de la zone de tirs - ce qui a permis de corriger les coordonnées du tirs, de l'ajuster. Sans oublier que la veille, un drone a effectué un vol de reconnaissance.
Dans la nuit de mercredi, à 2h45 du matin, les tirs furent justes. Les véhicules et leurs passagers endormis furent tirés du sommeil par des tirs de mortier, certains n'ont pas eu le temps de se réveiller. L'OSCE appelé n'a tout d'abord pas voulu se déplacer, mais finalement est venu dans la journée.
Les autorités de Donetsk ne seront pas en paix tant qu'ils n'auront pas retrouvé les responsables de ce crime de guerre.
Les explications varient: fermer le passage avant les fêtes de mai, qui sont idéologiquement très sensibles pour le pouvoir ukrainien, surtout les risques de sursaut patriotique à la veille du 9 mai, sans compter le triste anniversaire d'Odessa. Odessa où Saakachvilli a déjà fait venir quelques centaines de membres de la Garde nationale pour maintenir l'ordre.
Il est également invoqué l'impasse dans laquelle se trouve le pouvoir ukrainien, sommé d'exécuter les accords de Minsk, mettant ainsi à cran les groupes extrémistes.
Les ukrainiens dénient évidemment toute implication: les habitants du Donbass se sont bombardés eux-mêmes. C'est devenu une habitude. Ca ne mérite même pas d'en parler.
Et pas un mot dans la presse française. Rien. Il faut dire que l'UE force le régime sans visas, l'intégration de ce pays hautement démocratique. La réalité ne correspondant pas au discours, l'on cache la réalité.
Finalement, que reste-t-il du cessez-le-feu? Du sang, mais un peu moins. Des tanks, mais un peu moins. Des morts, mais un peu moins. Si j'ai bien compris, le cessez-le-feu est quand une partie tire sur une autre qui est en position défensive et quand les gens continuent à mourir ... juste un peu moins. L'on pourrait me dire à combien de victimes se détermine la rupture d'un cessez-le-feu?
Merci de oser parler avec le cœur.
RépondreSupprimermerci à vous!
RépondreSupprimer