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jeudi 9 janvier 2025

Zourabichvili, la présidente géorgienne virtuelle rentrée aux Etats-Unis

 


L'ancienne présidente de Géorgie, Salome Zourabichvili, a quitté le pays, faute de pouvoir y organiser un coup d'Etat inconstitutionnel dans l'intérêt des Atlantistes. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé, mais le peuple n'a pas suivi. Les masques tombent et les apparences ne sont même plus gardées : elle est rentrée à la maison, aux Etats-Unis, à l'Institut McCain, où elle va continuer ses bons offices pour déstabiliser la situation en Géorgie. L'ingérence s'exerce désormais ouvertement, ce qui est un signe d'affaiblissement de ce système de gouvernance globale.

L'Institut McCain annonce sur son site, que l'ancienne présidente géorgienne, qui y est présentée comme étant toujours Présidente, a reçu la bourse Kissinger pour participer à l'ingérence atlantiste en Géorgie.

En tant que boursière Kissinger du McCain Institute, Mme Zourabichvili mettra à profit sa vaste expérience en matière de diplomatie, de leadership et d’élaboration de politiques pour favoriser la tenue de nouvelles élections et l’avènement d’une voie démocratique dans son pays.

Les Atlantistes prennent manifestement l'habitude de constituer des "gouvernements" factices à l'étranger, avec leurs poulains perdants, comme Guaido au Venezuella ou Tikhanovskaya en Biélorussie. Auparavant, ils arrivaient à plus discrètement faire passer les personnalités nécessaires, maintenant ils constituent des écuries d'outsiders. Les temps changent et en considérant les résultats des dernières élections, leur pouvoir est de plus en plus souvent remis en cause. Les processus électoraux, comme nous l'avons écrit au sujet du Canada, ne permettent plus leur accès "légitime", du moins discret, au pouvoir et le recours systématique à la force tend à les délégitimer.

Ainsi, l'Institut McCain réécrit l'histoire. Imagine tout un peuple géorgien dans la rue contre le départ de Zourabichvili, mais refuse de voir ce même peuple élire largement ses députés, contre le cours politique défendu (presque les armes à la main) par cette même Zourabichvili, dans l'intérêt de ses maîtres atlantistes. Si des élections ne permettent pas leur accès au pouvoir, c'est qu'elles sont truquées, même si absolument rien ne permet de le prouver, comme l'a affirmé la présidente sortante elle-même. Il serait trop dangereux de reconnaître la possibilité d'un rejet par les peuples du projet globaliste.

Quoi qu'il en soit, son départ de Géorgie est très symbolique. Elle a refusé de quitter le pouvoir, mais n'ayant pu provoquer un coup d'Etat malgré les provocations, elle est partie du pays. Ainsi, Zourabichvili entre dans la (longue) liste des Présidents virtuels atlantistes.

La Géorgie nous permet à ce stade de tirer deux leçons :

1) Si les élites nationales ne trahissent pas leur peuple, l'union nationale est possible pour rejeter le système atlantiste et sortir de la globalisation.

2) Même après une défaite, le système globaliste reste en éveil, travaille à mettre en place les conditions favorables à reprendre par n'importe quel moyen (notamment militaire ou terroriste, comme en Syrie), le territoire qu'il a un moment perdu. Sans écraser définitivement les centres de pouvoir activant les mécanismes de gouvernance globale, la globalisation présentera toujours un danger, quelle que soit sa forme. Aucune négociation n'est possible, c'est un combat à mort. 

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