Aussi paradoxalement que cela puisse paraître, la Russie continue à s'engager de plus en plus profondément sur la voie du fanatisme numérique. Paradoxal, car la guerre conduite sur le front ukrainien est une guerre civilisationnelle - contre l'anti-civilisation globaliste, quand le numérique est un des instruments du processus de désétatisation et pivot du contrôle des hommes et des sociétés. Et la manière dont ces programmes réécrivent l'histoire russe est significative. Le moment de la prise de conscience arrivera-t-il ou ces élites n'en sont-elles pas capables ?
Le numérique est intégré de force à tous les niveaux en Russie, à un rythme frénétique, ce qui permet par ailleurs à certains groupes de s'attribuer une part non négligeable du budget national, avec des résultats des plus douteux.
Le problème vient du fait que le numérique va de paire avec la collection des données personnelles et désormais biométriques. Or, toute donnée stockée est une donnée, qui à un moment ou à un autre, va être volée, utilisée, détournée de son but premier. Nous nous souviendrons du crack de la base de données du ministère russe de la Justice l'année dernière, qui n'a toujours pas pu tout restaurer. Mais n'ayons aucun doute, que ces informations n'ont pas été perdues pour tout le monde. Et en temps de guerre, il serait temps de se poser des questions, notamment sur les buts poursuivis par les hérauts du tout-numérique.
Par exemple, Herman Gref. Le dirigeant de la plus grande banque russe, la Sberbank. Grand défenseur du transhumanisme, un des piliers de la destruction du système d'enseignement en Russie, à l'avancée de tout ce qui peut virtualiser le monde et l'homme.
Lors du très globaliste Forum économique de Saint-Pétersbourg, où l'orgie numérique a atteint son paroxysme, le ministère russe des Finances a passé un accord avec Gref pour généraliser la numérisation du processus budgétaire.
« En collaboration avec le ministère des Finances, nous lançons la mise en œuvre d'un projet très ambitieux susceptible de transformer radicalement le processus budgétaire. La maturité des technologies d'IA nous permet d'atteindre des niveaux d'automatisation plus élevés, susceptibles d'améliorer la qualité de l'administration publique. Notre modèle GigaChat est déjà intégré au processus budgétaire et a fait ses preuves. Grâce à la participation active de nos collègues au développement du modèle, nous prévoyons que d'ici la fin de l'année, GigaChat atteindra une précision de 80 % dans l'analyse des dépenses budgétaires », a déclaré German Gref, PDG de Sberbank.
Le postulat est simple : l'homme est par nature incompétent, quand le programme (réalisé par l'homme) doit être plus performant - ce qui est un postulat, donc n'a pas besoin d'être démontré. Par ailleurs, le mythe d'une plus grande objectivité est souvent avancé en appui.
Rappelons simplement, que la Sberbank n'est pas uniquement sous contrôle russe :
Lors du SPIEF-2025, le directeur financier de Sberbank, Taras Skvortsov, a déclaré (https://bcs-express.ru/novosti-i-analitika/dolia-nerezidentov-v-aktsiiakh-sberbanka-upala-do-25) que la part des non-résidents dans le capital de Sberbank s'élevait actuellement à environ 25 %. À l'été 2024, les non-résidents originaires de pays officiellement hostiles à la Russie représentaient environ un tiers du capital de la banque, a-t-il précisé.
Avant l'introduction des sanctions occidentales en 2022, le nombre d'actionnaires non-résidents de Sberbank approchait les 49 %. De nombreux étrangers figuraient parmi les dirigeants, le conseil d'administration et le conseil de surveillance de Sberbank.
Mais les élites globalistes russes ne sont pas, elles, en guerre. En tout cas par contre la globalisation. D'ailleurs, cela se voit dans d'autres domaines d'utilisation des programmes informatiques, par exemple avec Yandex, cet autre "fleuron national".
Le parti LDPR a vérifié le fonctionnement du nouveau programme soi-disant russe mis en service par Yandex, en demandant une image d'un cosmonaute avec un drapeau russe, ce que le programme fut incapable de générer, bien que l'URSS fut le premier pays à envoyer un homme dans l'espace.
Vous demandez à dessiner un cosmonaute russe ; on vous en donne un américain avec leur drapeau. Vous demandez un cosmonaute sans le drapeau américain ; on vous répond qu'il est impossible de créer un cosmonaute sans le drapeau américain. Vous formulez une autre demande sur un thème patriotique, et ici encore des images et des bandes dessinées à la sauce américaine. Qu'est-ce que c'est ? S'agit-il vraiment d'une application russe développée par un développeur russe ?
Il y a deux manières de réagir face à cette situation.
La première, qui reconnaît la domination des modalités de gouvernance globalistes et lance tous les idiots utiles du système pour vous affirmer qu'il suffit "de nourrir les IA" afin de les "éduquer" correctement. Autrement dit, il n'y a aucune remise en cause possible de ce schéma de dégradation des sociétés, de fragilisation des Etats et de déconstruction de la personnalité humaine. Le transhumanisme n'a ici rien à voir, l'homme est détruit de l'intérieur, par une injection quotidienne de bêtise.
La seconde consiste à une remise en cause du culte numérique. Autrement dit, il s'agit de remettre les technologies à leur place, celle d'instrument de non pas de fin en soi. Ce qui demande beaucoup plus de courage politique, que n'en ont les élites actuelles, qui ont toujours peur d'être "en retard" et du coup se lancent dans une fuite en avant numérique fanatique. Ce qui ralentit le développement réel du pays en laçant les forces vives et les ressources dans des impasses, en fragilisant la société et en laissant le discours globaliste pénétrer profondément dans les consiences.
Tous les postulats issus de la clique du Davos se sont avérés faux et invalides !
RépondreSupprimer" Vous ne possèderez rien et vous serez heureux !"
Non Klauß, même si le contexte économique est pourri ... je ne suis toujours pas en slip jetable en fibres de cellulose.
Et je ne suis toujours pas piquousé.
Et j'espère bien que tu finiras, toi et tes paires devant la justice.
Les crétins de la clique autours de la Sberbank devraient admettre/comprendre que la niaiserie issue des cercles mondialistes ne mène nulle part. Nihilisme à tous les étages...
Leur fuite (d'étanchéité) mentale à toute vitesse vers le tout I.A. en dis long sur le niveau de Q.I. de toute cette clique: niveau basse-court / degrés zéro absolu / QI d'une poule.
Cela devient désespérant.
"Paires" de *ouilles ...
Supprimerc'est désespérant ! 😄😄😄
Comme l'écrit René Aor Schwaller de Lubicz dans son livre : " Le Temple dans l'Homme " celui-ci est la mesure de toute chose.
RépondreSupprimer30 juin 2025 (aujourd’hui), date fatidique pour les étrangers résidant en Biélorussie (et ailleurs) et venant en Russie sans visa.
RépondreSupprimerIls doivent passer par la biométrie.
Visiter le site :
https://pna.mid.ru/ru/novosti/o_novykh_pravilakh_vezda_v_rossiyu_s_30_iyunya_2025_g/
et les trois autres au fil du texte.
Cela concerne uniquement les étrangers qui n'ont pas besoin de visas, comme les immigrants des anciennes Republiques de l'URSS. Par exemple les Français ne seront pas visés.
Supprimerhttps://t.me/moscoumalin/3079
En tout cas, l'IA est une évolution que si l'on refuse de développer finira par nous faire perdre les nouvelles guerres, ou les nouveaux marchés commerciaux. C'est l'invention de ce siècle et une révolution. Je ne suis pas sûr que de refuser le progrès soit la solution. Il faut des contre feu, une IA nationale, que l'on controle. Mais l'exclure n'est pas dans l'ordre de l'évolution. Qu'on aime ou qu'on n'aime pas n'est pas vraiment le problème. Ce qui est sûr c'est l'IA nous dépasse en beaucoup de choses. Dernièrement, j'entendais que les pilotes chevraunés d'avion de chasse perdent trois sur quatre contre une IA qui n'a que 6 mois d'expérience.
RépondreSupprimer« l'homme est détruit de l'intérieur, par une injection quotidienne de bêtise »
RépondreSupprimerPrésent !
Interrogé à la fin de la WW2 qui n’a laissé de souvenir que le point dit « Gode Win » on posa la question suivante à un mystique Russe connu : « quand les massacres cesseront ils ? » Jamais, répondit il, tant que les êtres humains fonctionneront tels des robots.
Notre conscience sous domination de son contenu provenant de l’environnement extérieur et de la chimie corporelle.
l'homme est détruit de l'intérieur, par une injection quotidienne de bêtise : ceci pris en considération par la théologie apophatique dans le domaine religieux...Ainsi que de l’Advaita.
On finira par demander au président s'il est responsable de cette hyper numérisation. Après tout, c'est lui le patron de la Fédération de Russie.
RépondreSupprimerLe numérique est LE cheval de Troie du mondialisme, distribué équitablement dans tous les pays. Occident collectif, BRICS et tous les autres. Derrière ce sont les grands acteurs des Big américaines, Big Tech et Big finance, souvent avec une idéologie transhumaniste.
RépondreSupprimerPremier danger. La propagande américaine (votre exemple du cosmonaute).
Deuxième danger. La fuite des données, y compris en temps réel. Des données de toute sorte, personnelles, économiques, y compris militaire. Le cryptage n'est qu'une solution provisoire, les ordinateurs quantiques vont bientôt pouvoir casser tous les clés existantes en quelques minutes. Une des conséquences de ce rapt sera les possibilités de chantage sur les dirigeants.
Troisième danger. Les conditions d'une mise en place d'un totalitarisme à l'échelle de la planète (une gouvernance mondiale multipolaire non pas d'états souverains mais de corporations, principalement américaines. C’est de celle-ci que parle le WEF, tout en entretenant la confusion). Une surveillance 24/7, associées à une monnaie numérique permet un crédit social avec sanctions automatique et une mise au pas de toute opposition.
Quatrième danger. Le transhumanisme étant l'idéologie délirante et dominante de ces acteurs multimilliardaires, celle-ci nous amènera tout droit en enfer.
"Aussi paradoxal que cela puisse paraître" : Voilà, c'est le pile, je gagne, face tu perds de ceux qui manipulent les animaux humains. Mais peut-on le dire, ici plus qu'ailleurs ?
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