Alors que les Etats-Unis ont aggravé le conflit dans le Moyen-Orient en frappant des sites nucléaires de l'Iran, soutenant ainsi leur partenaire israélien, le ministre iranien des Affaires étrangères s'est rendu en Russie, où il a été reçu par le Président Poutine, qui lui a apporté tout son soutien. Le mythe des "négociations" devant conduire à la "paix", enfin à la Pax Americana, a pris fin au moment de la chute du masque de "Trump le Pacifique". D'ailleurs, l'Iran a démenti les affirmations de Trump au sujet d'un cessez-le-feu. Revenons dans une approche plus rationnelle et moins "magique".
Hier 23 juin, le Président russe a reçu le ministre iranien des Affaires étrangères au Kremlin. La composition de la délégation russe, en plus de Poutine, montre la dimension et la teneur du soutien apporté:
La partie russe était également représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, le conseiller du président Iouri Ouchakov et le directeur de la direction principale de l'état-major général des forces armées de la Fédération de Russie et directeur-adjoint de l'état-major général des forces armées de la Fédération de Russie Igor Kostioukov.
La position de Poutine sur le dossier iranien est très claire :
L'agression absolument injustifiée contre l'Iran est infondée et injustifiable.
La Russie soutient en cela pleinement la position de l'Iran, ainsi formulée par son ministre des Affaires étrangères :
Ces actions agressives d’Israël et des États-Unis sont totalement illégitimes et violent les règles et les normes internationales, et nous défendons maintenant notre souveraineté et notre pays – et notre défense est légitime.
Pour autant, la situation est complexe pour la Russie : elle ne peut intervenir militairement sur toute la planète, dès que les Etats-Unis allument un nouveau feu. De son côté, il faut se rappeler que l'Iran n'a pas signé avec elle d'accord de coopération militaire sur le modèle nord-coréen et est restée assez passive face à l'extension du conflit israélien contre le Hezbollah et en Syrie, contre le gouvernement d'Assad. Jusqu'à ce que ce conflit frappe à sa porte.
Pour autant, depuis, l'Iran ne se laisse pas impressionner par les agressions et les menaces américaines et a répondu en tirant sur les bases militaires américaines en Syrie, en Irak, au Koweit et au Quatar.
Trump, lui, continue à jouer son rôle, affirmant sans rougir que des frappes sur des sites nucléaires, qui ne sont pas reconnus comme contenant de l'uranium enrichi par l'AIEA, contribue ... à la paix. Une paix qu'il déclare unilatéralement même perpétuelle. La dimension clownesque du personnage prend de plus en plus le dessus. Surtout après les échanges matinaux de missiles entre Israël et l'Iran.
Pour aller plus au fond de la question, je vous propose de regarder notre dernière émission HEGEMON avec Rachid Achachi :
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