Le vice-président de la région du Nord (Hauts-de-France, puisque le Nord est en haut - logique) a affirmé qu'une réunion se tenait à Matignon pour envisager le report des élections municipales, qui doivent se tenir le 15 mars. Pourquoi ? Non pas parce que les LREM ne se sentent pas particulièrement à l'aise dans cette campagne (d'ailleurs, ce ne sont pas les seuls ...), mais parce que la pandémie coronavirusienne guette le bon peuple de France. Donc le Gouvernement veille. Toutefois, la porte-parole du Gouvernement (oui, celle qui affirme mentir pour protéger le Président) assure que rien de tel n'est envisagé. Pour le moment.
Une publication étonnante attire l'attention dans la presse régionale, qui n' a pas manqué de faire réagir :
Vice-président aux transports à la Région Hauts-de-France et ancien député, Franck Dhersin affirme qu’en raison de l’épidémie de coronavirus « la question du report des municipales se pose en ce moment même au cours d’une réunion à Matignon ».
Plus concrètement, il déclare:
« Le sujet devrait aussi être abordé par le Premier ministre qui doit rencontrer ce jeudi le président du Sénat et de l’Assemblée Nationale ainsi que les présidents des partis. Ce sera ensuite au Président de la République de prendre une décision. »
Il n'affirme pas que la décision est prise, mais que la question se pose, puisque le processus électoral suppose la réunion d'un nombre important de personnes en un même lieu. Ce qui est dangereux en situation épidémiologique.
Soit. En France, comme nous le lisons ailleurs, deux personnes sont mortes, une 60 ans et une de 80 ans. L'on compte à ce jour 12 guérisons et 4 personnes hospitalisées. Un peu comme la grippe qui touche les plus faibles. Mais moins que la grippe (voir notre texte comparatif). Rassurons-nous, avec le changement des critères d'évaluation du coronavirus, les données sont reparties à la hausse, car pour l'instant, malgré tout le soutien international, il est difficile de parler sérieusement de pandémie - sauf politico-médiatique.
Difficile avec cela de reporter des élections ... Heureusement, notre chère porte-parole du Gouvernement affirme que:
"Compte tenu des données à notre portée aujourd'hui, nous n'envisageons pas d'empêcher les élections municipales"
Et d'ajouter :
"Dans aucune des réunions ministérielles qui concernent le coronavirus, la question ne s'est posée d'annuler les élections municipales"
Le problème est de savoir comment croire quelqu'un qui affirme mentir pour défendre le Président. En revanche, ce qui est clair, c'est que - en soi - le report d'élections n'est pas rejeté par principe. Cela dépend des "données". Y a-t-il une guerre pour que le report possible des élections soit discuté ? Dans quelle autre situation encore des élections n'ont-elles pas eu lieu, qui correspondrait à une vingtaine de personnes touchées par une maladie, dont au moins dans 80% des cas la forme est bénigne (selon le New York Times) ?
Cette mise en scène atteint des sommets ... assez pitoyables. Et pendant ce temps-là, l'hôpital public agonise, d'une mort programmée et voulue.
Un virus bien commode, qui tue peu mais terrorise beaucoup. Qui permet la baisse du prix du pétrole, l'attaque du rouble, la spéculation sur les marches financiers, l'économie d'énergie et beaucoup de choses encore.
RépondreSupprimerOui, on interdit les réunions à 5000 mais pas les match à 10 000 ou 15 000. Logique, 10 000 c'est pas 5000.
SupprimerDonc plus de manifestation. Etonnant non ?