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vendredi 22 janvier 2021

Conseil de sécurité de l'ONU : la Russie dénonce une politisation de la crise intérieure en Biélorussie


Sans que la presse main stream n'affiche trop l'événement, à la demande de l'Estonie, soutenue dans son combat pour le renversement du pouvoir en Biélorussie notamment par la France, la Grande-Bretagne et évidemment les Etats-Unis, Tikhanovskaya va encore une fois s'exprimer devant le Conseil de sécurité de l'ONU. Que s'est-il passé depuis début septembre, pour qu'elle passe aussi souvent devant une institution gérant des crises, mettant en péril la sécurité internationale, alors que la crise qui s'éteint doucement en Biélorussie est une affaire intérieure ? Rien ? C'est bien le problème, la révolution globaliste est en train d'échouer faute d'un réel soutien populaire à cette opposition ne défendant pas les intérêts du pays. Et ce sont bien les intérêts du monde global qui sont en jeu, et que le Conseil de sécurité de l'ONU va devoir défendre. Mais, la Russie a annoncé y participer, car elle aussi avait des choses à dire ...

Le 22 janvier, à l'initiative, officiellement de l'Estonie, les pays Baltes étant à la pointe du soutien ouvert apporté à l'opposition biélorusse en la personne de Svetlana Tikhonovskaya, avec la participation de la France, de la Norvège, de l'Ireland, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis, une rencontre informelle est organisée au Conseil de sécurité de l'ONU. 

Le représentant de la Russie à l'ONU, Nebenzia, qualifie à juste titre cet événement de tentative de politiser la situation en Biélorussie, puisque que Conseil de sécurité s'occupe des questions de sécurité internationale, alors que la crise qui s'épuise est un événement intérieur. Pour autant, ni la Biélorussie ni la Russie n'envisagent de boycotter la rencontre, car ils ont "aussi des choses à dire". Il est vrai que le degré d'ingérence de la communauté internationale dans les affaires biélorusses n'est pas à son avantage.

Comment en effet ne pas voir dans cette rencontre une tentative (désespérée?) de remonter le moral des troupes ? Le peuple n'est pas passé du côté de l'opposition, malgré l'énorme travail de préparation qui a été fait (voir notre texte ici), malgré la tentative de faire de Tikhnovskaya une égérie de la lutte pour les droits de l'homme avec le prix Sakharov (voir ici) et l'appel à lui délivrer le Prix Nobel de la Paix, ces certificats de qualité des produits fournis par le monde global. 

La grève générale est tombée à l'eau, les manifestations sont de plus en plus réduites comme le reconnaît avec angoisse Tikhanovskaya, alors que l'aide de l'UE annoncée sur plusieurs années pour perturber la paix sociale en Biélorussie (voir ici) n'a pas d'effet politique fort - l'UE n'étant pas une structure politiquement forte.

Il faut donc sortir la Grosse Bertha et le Conseil de sécurité de l'ONU peut être mis à contribution. Le problème est que répéter l'opération ne la rend pas plus crédible. Déjà une fois, le 4 septembre dernier, Tikhanovskaya est venue pleurnicher sur les écrans dociles d'un public attendri sur le sort d'un peuple victime du tyran. Mais, malgré les hauts cris du "monde libre" ... rien de particulier ne s'est passé, le Président légalement élu est toujours en place et le peuple vaque à ses occupations, pendant que la fameuse opposition fait le tour des chancelleries et des banques occidentales. Il faut donc forcer les choses et les volontés, le "tyran" doit être jugé, abattu.

Alors on recommence, ce 22 janvier, car la "communauté internationale" doit enfin comprendre que ce qui se passe en Biélorussie n'est pas, pour le monde global, un événement intérieur : toute contestation de l'ordre global met en péril ce monde, qui ne peut se passer du contrôle du moindre km2 et du moindre esprit. Puisque ce monde global ne peut être que totalitaire. Et c'est bien cet intérêt suprême que doit défendre le Conseil de sécurité de l'ONU, qui défend la sécurité du monde, quelle que soit sa forme - bipolaire ou actuellement global. Ce n'est qu'un instrument, il est donc entre les mains de la force dominante.

3 commentaires:

  1. En dehors de l’opposition symbolique soutenue par l’occident, il existe une réelle opposition au pouvoir au Biélorus qui perdure vaille que vaille comme au Donbass après le bilan négatif du « Maïdan » en Ukraine ! L’occident et Poutine sont impuissants pour les résoudre, l’un par faute de moyens ayant prise sur le processus, l’autre par peur d’incendier toute la région...C’est la seule région au monde où les masses populaires les mettent au défi !

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  2. C'est par dépit qu'ils font tout ce bazar à l'ONU. La révolution de couleur n'a pas pris et ils savent que, cette fois-ci, la Russie ne laissera pas faire n'importe quoi à ses frontières.

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  3. Bonjour
    Pouvez vous indiquer des articles et ouvrage sur la révolution de couleur ?
    Merci d'avance

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