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mercredi 10 février 2021

Navalny : Les Etats-Unis font pression sur l'Europe pour qu'elle adopte des sanctions contre la Russie


Les relations russo-européennes se dégradent de jour en jour avec l'arrivée des Démocrates à la Maison Blanche, puisqu'ils ont besoin de pousser les pays européens, soumis à l'UE, au divorce consommé avec la Russie, afin de maîtriser complètement le territoire et les ressources. Après l'échec pitoyable de la visite de Borrell à Moscou, la pression a été renforcée lors d'une vidéo-conférence entre les membres de l'équipe de Navalny, les Etats-Unis, le Canada, l'Ukraine et l'UE pour discuter des modalités de sanctions à adopter contre une trentaine de Russes, proches du Président Poutine. L'UE traînant un peu trop sur ce dossier, il a fallu la secouer. Pendant ce temps, la Russie met au point, finalement, sa législation pour incriminer l'incitation de puissances étrangères à adopter des sanctions contre son pays et lance un mandat d'arrêt international contre Volkov, l'un organisateurs au nom de Navalny, de cette tentative de déstabilisation de l'ordre intérieur du pays. L'Europe ayant manifestement perdu le contrôle de la situation, autant que d'elle-même, jusqu'où ira-t-elle ?

La visite de Borrell en Russie du 4 au 6 février (voir notre interview ici) fut un désastre pour l'UE, mais indépendamment de la piètre prestation du messager, le message porté était impossible à délivrer. La Russie, comme il l'a regretté, n'est plus celle des années 90, la situation est plus compliquée ... Et la virtuosité diplomatique a toujours déserté les couloirs de l'Union européenne.

Ainsi, le 8 février, une vidéo-conférence a été organisée entre les représentants des pays de l'UE, les représentants de l'UE, l'Ukraine (pour l'ambiance), les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et le Canada (pour la pression) et deux représentants de Navalny, Volkov et Achurkov, qui résident à l'étranger et "mènent le combat" depuis, notamment, les côtes anglaises. Lors de cet entretien, nos chers amis ont appelé les pays européens à adopter des sanctions contre différentes personnes en Russie, comme ils l'avaient déjà fait avec la nouvelle Administration américaine. Des banquiers, producteurs, journalistes, des hauts fonctionnaires, et même le responsable du Comité fédéral d'enquête ou du FSB. Selon Achurkov

"Ce sont ces gens qui sont le porte-feuille et les business men proche de Poutine et de son entourage. Ensuite, ce sont des gens, qui participent à la restriction des libertés. Enfin, ce sont des gens, qui ont directement participé à la poursuite de Navalny."

Les partisans de Navalny appellent ainsi à taper là où, en général, ça fait mal, c'est-à-dire à adopter des sanctions concernant les actifs de ces personnes en Occident et en bloquant leurs déplacements. 

La pression exercée par le monde global sur l'UE pour l'entraîner encore plus loin dans le combat global contre la Russie est mis ici en évidence, et par la liste des participants (l'on appréciera la présence de l'Ukraine, qui n'a rien à voir avec Navalny, mais est le symbole de la lutte contre la Russie) et par la date - puisque le 22 février, les ministres des Affaires étrangères des pays européens doivent se réunir, notamment pour discuter des sanctions à adopter contre la Russie. Pour l'instant, l'Europe traîne la patte, les sanctions lui coûtent déjà assez cher et les populations ont d'autres priorités - par exemple, sortir de la crise. Mais les Etats-Unis, qui se sont déjà engagés à réagir, veillent au bon grain et le Secrétaire d'Etat Antony Blinken a annoncé qu'ils coordonneraient le mouvement pour rendre le Kremlin responsable.

C'est étrange quand même cette manie des pseudo-leaders, mis en place par l'Occident et n'arrivant pas prendre le pouvoir, comme Tikhanovskaya ou Guaido, a appeler à prendre des mesures contre leur pays tout en appelant cela du patriotisme ... Cet amour dévoyé pour leur pays est assez caractéristique.

Après quelques années d'hésitation, la Russie s'est finalement décidée à réactiver la discussion d'un projet de loi, qui avait été déposé en 2018 concernant la pénalisation des appels à des puissances étrangères d'adopter des sanctions contre les personnes physiques ou morales de son pays. Le 8 février, et cela n'a rien d'une coïncidence, le speaker de la Douma, Volodine, s'est prononcé en faveur de ce projet de loi, appelant à une responsabilité forte pour ces personnes. Les milieux libéraux russes condamnent, évidemment, ce projet de loi. Pourtant, lorsque l'on examine la liste des personnes qui ont recours à ce procédé, la tentative de déstabiliser l'ordre constitutionnel n'est pas loin. Les nouveaux temps appellent de nouveaux instruments.


15 commentaires:

  1. L'affaire Navalny et les prochaines sanctions en préparation ne font-elles pas paradoxalement le jeu de Poutine ? Les véritables victimes de cette récente opération d'ingérence ne seraient-elles pas précisément les membres de l'opposition siégeant en ce moment à la Douma ? Mauvais timing, juste avant les élections législatives de septembre... avec une ambiance anti occidentale grandissante en Russie...? 

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  2. Avec Evgeny Chichvarkin comme ministre de l'économie (...)
    Article de Yasha Levine (en anglais)
    https://yasha.substack.com/p/say-hello-to-alexei-navalnys-libertarian?
    KG.

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  3. j'estime que ce sont des traitres qui doivent être condamnés en tant que tels. La Russie ne doit plus rien laisser passer.

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  4. Il est évident que les futurs sanctionnés n'ont plus le moindre centime en occident, ils sont tellement idiots qu'ils donnent les noms des jours à l'avance.Du show, du vent, du marketing...

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  5. Cela crève les yeux. N'oubliez pas non plus que cette affaire intervient sur fond d'achèvement du chantier gazier Northstream2, soit le cauchemar des américains.
    "L'idéal" serait pour eux carrément l'assassinat du petit escroc pour remuer l'opinion occidentale et bloquer le projet.
    Au moins, dans les prisons russes, cela ne risque pas de lui arriver puisque je suis certain que Poutine contrôle les évènements depuis le début.
    LG

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  6. Voici une intervention de la députée Européenne Clare Daly que vous ne risquez pas de voir reprise par les médias français:
    https://twitter.com/ClareDalyMEP/status/1359554507475140609
    KG.

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  7. Si, comme Mme KBG l’affirme, l’Occident globaliste cherchait à exploiter un « mythe Navalny » pour déstabiliser la Russie, force est de reconnaître que ledit mythe n’est pas tombé du ciel, ni crée de toutes pièces. L’empoisonnement – fait avéré (une fois de plus, hélas…) - est bien la source du mythe, offert sur un plateau en Russie même à ses méchants ennemis. Après tout, si Navalny n’est rien, pourquoi se donner le mal de le faire disparaître, au risque des conséquences dévastatrices en cas d’échec? Il y a là une contradiction à laquelle on ne peut pas échapper. Le respect du droit est une chose. Mais un régime qui fait assassiner ses opposants est-il un régime respectable ? Et devrait-on se plier à ses règles de circonstance, même celles destinées à museler l’opposition?
    Quant au patriotisme, on peut aimer son pays tout en détestant ses dirigeants. Bon nombre de « patriotes » français ne diront pas le contraire. Il n’est donc pas anormal de souhaiter en changer.

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    1. Coucou Inoshishi, ou doit-on t'appeler M. Collabo?
      Je suis d'accord sur un point, on a trop de meurtres en France déguisés en suicide, par exemple le commissaire en charge de l'enquête de l'affaire Charly Hebdo.

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    2. Donc empoisonnement il y a... Soit. Cela interdit-il d'évaluer à qui il profite? Le pouvoir russe n'avait objectivement aucun intérêt à bousiller Navalny. Il se bousille admirablement lui-même, avec des comportements qui plaisent certainement aux globalistes. Sûrement pas à la population russe qui ne lui accorde pas sa confiance, dans sa grande majorité.

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    3. https://reseauinternational.net/les-dessous-de-lempoisonnement-de-alexei-navalny-un-formidable-jeu-dechec/

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    4. Empoisonnement avéré, c'est vous qui le dîtes, ou sont les preuves de ce soit disant empoisonnement?

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  8. (Inoshishi, ou Collabo, au choix)

    S’il s’agit de colllaborer à la liberté d’expression (chose qui ne semble hélas pas garantie en Russie), M. Collabo me va très bien. Ce n’est pas moi qui vous demanderai de quitter ce blog pour aller discuter ailleurs. Quant à l’insignifiant Navalny, 27 % aux dernières municipales à Moscou, ce n’est pas si mal pour quelqu’un qui ne plaît pas à la population. Son empoisonnement a été confirmé par l’hôpital de Berlin, ainsi que par d’autres. Ca ne suffit pas ? Encore des hôpitaux collabo? Ce qui est inconnu, c’est le(s) commanditaire(s) de l’empoisonnement. A ce sujet on voit circuler les théories les plus farfelues, comme autrefois pour l’attentat du 11 septembre voulu par le machiavélique gouvernment américain, ou récemment pour les vaccins anti-Covid destinés à modifier génétiquement le genre humain. On aimerait connaître l’opinion de Mme KBG, qui ne s’exprime guère sur le sujet.

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    1. Bonjour Inoshishi, Il est toujours "intéressant" de voir les efforts entrepris par certain pour jeter l'opprobre sur toutes voies dissonantes et collaborer sans vergognes à la seule narrative autorisée par les commanditaires habituels... Vos propos me font penser à cette clique de journalistes français basés à Moscou dont il y a quelques années les plus, oserais je dire "collabos" ? furent ensuite mutés à Washington.
      Si c'est également votre objectif, continuez, vous êtes sur la bonne voie... ;)
      KG.

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    2. S. Lavrov, lui-même, a déclaré : que l'Hôpital de la Charité à Berlin n'avait pas confirmé l'empoisonnement de Navalny. Seriez-vous mieux renseigné que le Ministre des Affaires étrangères russe?

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  9. Il est assez drôle de se faire passer pour une voix dissonnante quand on passe son temps à refléter le discours officiel. Inoshishi le collabo n’a aucune envie de s’exiler en Amérique. Il n’est payé par personne pour donner son opinion. Il pense qu’aux Etats-Unis il y a trop d’armes à feu en circulation, trop de violence, trop d’inégalités. Qu’en Russie il y a trop de surveillance, pas assez de liberté. Que pour un collabo Navalny est plutôt courageux. Que votre discours répétitif contre le « globalisme» lui paraît réducteur et manichéen. Qu’il n’a pas envie d’être méprisant ou insultant. Qu’il n’est pas fasciné par les systèmes autoritaires et qu’il ne voit pas d’alternative à la démocratie.

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