La délégation russe est arrivée à Istambul pour discuter avec la délégation américaine des relations diplomatiques entre les deux pays, ce qui va conditionner le reste des échanges, selon Lavrov. Le moment de vérité arrive. Les Etats-Unis semblent réduire le "plan de paix" à un hold-up sur les minerais ukrainiens, les élites globalistes européennes devant gérer la suite des opérations. Tout cela ressemble assez peu à la recherche d'une paix durable. Sommes-nous revenus aux guerres de Trente ou de Cent ans ?
Aujourd'hui, la délégation russe est arrivée à la résidence du Consul général américain à Istambul pour concrétiser l'annonce de la normalisation des relations bilatérales. En tout cas, pour voir dans quelle mesure les Etats-Unis sont réellement prêts à faire des pas concrets et lesquels, au-delà des déclarations médiatiques, parfois et de plus en plus décalées, qui sont chaque jour déversées dans l'espace public. Comme l'a rappelé la Russie :
En annonçant la réunion, Lavrov a exprimé l'espoir que les résultats de l'événement montreraient clairement dans quelle mesure les deux parties « peuvent agir rapidement et efficacement » pour résoudre les questions problématiques.
En attendant, la situation semble se dessiner un peu en ce qui concerne la gestion de la guerre atlantiste en Ukraine.
D'un côté, Trump, dégagé des faux-semblants d'un système de fausses valeurs portées par ses prédécesseurs, tente de mettre l'Europe à genoux. Annonce d'une hausse des tarifs douaniers à 25%, parallèlement à une injonction d'investir dans l'armement - et surtout d'acheter des armes américaines. Business is business, rien d'autre. La version primaire du néolibéralisme : Trump annonçant la possibilité de la baisse du financement de l'armée régulière, le service public est a priori mauvais, remplacement de l'industrialisation par les hautes technologies et le culte tout-numérique entre au Panthéon (il faut bien payer Musk), mais le tout enrobé dans une lutte ... pour les valeurs traditionnelles, l'un portant continuellement un enfant dans les bras, quand l'autre fait oublier son adopté transgenre.
Et les Européens annoncent qu'ils sont prêts à soutenir l'Ukraine, réfléchissent à un Fonds spécial commun avec la Grande-Bretagne, alors qu'il existe déjà un Fonds pour la défense européenne. Mais désormais, il leur faut un Fonds de la guerre, non pas de la défense. Les exigences de Trump furent intégrées, en grinçant des dents, mais exécutées.
D'un autre côté, le "plan de paix" qui devait soi-disant être négocié avec la Russie commence à s'estomper, surtout si l'on parle d'une véritable paix et non pas d'un simple arrêt des combats (principalement côté russe, bien sûr). Le coup de force sur les "soldats de la paix" n'est pas passé et Moscou rappelle la dimension constitutionnelle de la frontière : les nouveaux territoires sont constitutionnellement entrés dans la Fédération de Russie, il va bien falloir reconnaître leur frontière et la reconnaissance ne peut être implicite, ni située sur la ligne de front.
L'impasse s'approche et il faut se préparer à un conflit de très longue durée, qui va être présenté comme une grande réussite pacifique par les Américains. Ce qui nous met dans un cadre différent de celui des deux précédentes guerres mondiales, qui furent compactes et de haute intensité.
Le plan américain se réduit finalement à un financement de son économie et les accès aux minerais du sol ukrainien sont un atout, à formaliser avec l'Ukraine, avant que la Russie n'ouvre officiellement les yeux sur l'impasse des négociations éternelles et qu'elle avance suffisamment sur le terrain pour reprendre ces territoires. L'accord devant par la suite la bloquer économiquement doit donc être signé rapidement. Comme on peut le lire :
Point central des négociations en cours pour une paix en Ukraine, l'accord permettant aux États-Unis d'avoir accès aux ressources du sous-sol ukrainien pourrait être entériné en fin de semaine. Washington en faisait une condition au maintien d'une aide financière et militaire.
Quel est le rapport entre un accord commercial et un plan de paix ? Trump l'avait dit, il ne sait faire que des deals, il ne sait rien faire d'autre.
Mais un accord commercial n'est pas un plan de paix et même nos députés français relèvent la tête avec étonnement.
"C'est absurde de dire qu'on va construire une paix durable sur un accord commercial", s'est indigné Frédéric Petit, député Ensemble des Français d’Allemagne, d'Europe centrale et des Balkans
Trump n'annonce pas d'engagement américain pour la sécurité ukrainienne. En tout cas, pas immédiatement, cela sera négocié dans un accord séparé après la mainmise sur les minerais. Si les pays européens peuvent assurer la pérennité du front ukrainien, cela lui va très bien.
Puisque nous sommes bien entrés dans un conflit de longue durée, il faut répartir les coûts et repenser les structures pour tenir la confrontation dans le temps. Et Trump a l'intention d'utiliser à cela les colonies européennes. Macron est passé, Stramer se prépare, Zelensky vient s'agenouiller. Et la Russie reste sur la réserve, rappelant ses conditions.
En bref :
RépondreSupprimer-Une fin des hostilités pour la saint glinglin.
-Tout ça ne serait qu'une mascarade et les nombreux crédules en aurait pour leur compte.
-Paradoxalement Trump on dirait qu'il a changé de canal depui le début des négociations en Arabie Saoudite.
-La crypto alliance avec Zelinsky se mue en accord commercial.
-Est-ce qu'il n'y planerait une idée de retourner l'attrition sur Poutine au lieu d'un accord durable et equitable.
-Delenda Washington sinon rien ?
Pour paraphraser le livre de Raymond Queneau, par rapport au perroquet Laverdure, je dirais : " ils causent, ils causent c'est tout ce qu'ils savent faire ".
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerMerci pour votre travail pérenne et clair dans dans vos explications. Je me permets d'intervenir afin de vous dire que je vous rejoins sur la "balourdise" que Trump est en train de monter afin de bai.er la Russie. Monsieur Poutine est trop ouvert aux fantasmes de l'occident, qui ne vaut rien (j'y vis, je connaît de l'intérieur).
Monsieur Poutine devrait se rappeler les 400 traités de paix signés avec les nations amérindiennes (chiffre rond, hasard) et qu'aucun n'a été respecté par les américains. Se rappeler aussi ce que Trump à fait du traité signé avec l'Iran, la Russie et quelques guignols européens, il l'a déchiré. Qu'est-ce qui empêche d'imaginer que lorsque Monsieur Trump prendra sa retraite, dans 4 ans, que ses décisions seront respectées ? Rien. Les américains se sont spécialisés dans le vol, la torture (voyez Gantanamo et autres lieux sordides) le chantage et autres délicatesses, comment croire un instant à ce qu'il peuvent raconter.
Toutes les trahisons, mensonges et tromperies, tueries des amer-loques devraient alerter la Russie et Monsieur Poutine de ce qu'ils devraient faire : continuer ce qui a été commencé (le SMO) et ignorer le blabla d'un vendeur de hot-dog.
Bien à vous, cordialement.