La rencontre à Istanbul doit se dérouler aujourd'hui, si tout se passe comme prévu. Hier soir, le Président Poutine a dévoilé la composition de la délégation russe, assez technique, dirigée par l'indéboulonnable Medinsky. Trump a piscine, Zelensky boude en attendant sa rencontre avec Erdogan, Poutine s'occupe des affaires du pays. La délégation américaine devrait arriver le 16. Le spectacle se met en place, pendant que l'armée russe continue à avancer sur le front, ce qui est finalement l'essentiel à ne pas oublier malgré l'hystérie médiatique malsaine, qui entoure ce conflit.
Alors que la rencontre était annoncée à 10h heure de Moscou et que les journalistes montent déjà la garde, elle est déjà décalée après le déjeuner. En tout cas, depuis hier, les annonces ne cessent de s'enchaîner concernant ces pourparlers russo-ukrainiens, largement revus et corrigés à la baisse, grâce à la résistance de la Russie.
Tout d'abord, Trump qui faisait semblant d'entretenir le suspens sur sa possible venue en Turquie a évidemment botté en touche, voyant que Poutine ne cédait pas à la pression globale. Même "l'ami" Lula s'y est mis hier soir. Mais la position russe est restée ferme. Hier soir donc, Trump il a déclaré être toujours prêt pour faire la paix, "sauver des vies", mais son agenda est overbooké pour le 15, quel dommage. Le soir, il envisage toujours au cas où, peut-être, qui sait, le 16, si jamais cela est nécessaire. Bref, Trump se transforme de plus en plus en clown, suivant les événements faute de pouvoir réellement les contrôler. Dans la foulée, on apprend que la délégation américaine devrait arriver le 16 mai et non pas le 15. Pour autant, Rubio est déjà sur place.
Ensuite, côté russe, Ouchakov a fortement baissé le niveau des attentes raisonnables, en précisant que s'il y avait à discuter de questions politiques, il y aurait pas mal de questions techniques et que la délégation serait composée en conséquence. Les bruits couraient dans l'après-midi d'une absence, dans ce cas, des poids lourds comme Lavrov et Ouchakov. Leur présence est, en effet, superflue, d'autant plus que le comportement des Ukrainiens est imprévisible et les provocations ne sont pas à exclure.
Le soir, le Président Poutine a organisé une réunion spéciale pour préparer la rencontre d'aujourd'hui, qui en plus des membres de la délégation russe devant prendre part aux négociations bilatérales, comptait Lavrov, Beloussov, Zolotov, Choïgou, Guerassimov, Bortnikov et les commandants de troupes opérant dans la zone de guerre.
Dans la foulée, la composition de la délégation russe a été rendue publique. Elle sera dirigée par Medinsky, conseiller du Président, comme lors des premiers funestes échanges d'Istanbul. La délégation russe est composée de :
❎ Mikhaïl Galouzine, vice-ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie
❎ Igor Kostioukov, directeur de la direction principale de l'état-major général des forces armées de la Fédération de Russie
❎ Alexandre Fomine, vice-ministre de la Défense de la Fédération de Russie
Un certain nombre "d'experts" vont l'accompagner :
❎ Alexandre Zorine, premier directeur adjoint du Département de l'information de l'état-major général des forces armées de la Fédération de Russie,
❎ Elena Podobreevskaya, directrice adjointe du Département du Président de la Fédération de Russie pour la politique d'État dans le domaine humanitaire,
❎ Alexeï Polischouk, directeur du deuxième Département des pays de la CEI du ministère russe des Affaires étrangères,
❎ V.I. Chevtsov, directeur adjoint de la Direction principale de la coopération militaire internationale du ministère russe de la Défense
Côté ukrainien, la délagation sera composée de la manière suivante, selon les médias ukrainiens :
Oumerov, ministre de la Défense, le directeur du bureau présidentiel Yermak, le conseiller diplomatique du président Jovkva et le ministre des Affaires étrangères Sibiga
Si la réunion se tient, il n'y en a pas grand-chose à attendre de concret, de réel et surtout de positif, comme nous l'avons écrit (voir notre texte ici). Si l'on en croit la tonalité des médias russes, la Russie est par ailleurs sans illusion. En revanche, nous voyons se développer une tendance assez désagréable, selon laquelle la Russie n'ose plus dire non, elle entre dans des jeux diplomatico-communicationnels pour contourner les pièges tendus, qu'elle remarque bien par ailleurs.
C'est une stratégique largement contestable, qui à terme peut poser de sérieuses difficultés. Car la population, les élites et les militaires entendent parfaitement du matin au soir cette propagande "on veut la paix", "on veut négocier". Ce n'est pas la meilleure manière de préparer ni d'entretenir l'opinion publique, si l'on veut la victoire. Terme par ailleurs absent du discours politico-médiatique russe, dès qu'il ne s'agit pas de la Seconde Guerre mondiale.
En ce qui concerne Istanbul 2, voyons ce qui en sortira. Mais comme il s'agit plus d'une partie de ping-pong que de véritables pourparlers, attendons surtout le "prochain coup".
Le 10 mai le président de la Russie a proposé unilatéralement de tenir une conférence en Turquie pour arrêter la guerre sur la base de Istanbul1 et des nouvelles réalités du champ de bataille. Le niveau était donc stratégique.
RépondreSupprimerTrump s'est engouffré dans la brèche en s'invitant, et il réservé des billets Kiev--Ankara à son proxy Zelinski et ses ministres.
Le 14 mai Poutine fait marche arrière en envoyant des vice-ministres et des officiers qui ne sont pas au niveau de l'objectif stratégique qu'il a posé le 10 mai. On ne comprend pas.
Le président russe risque de se prendre une volée médiatique de du président des États-Unis, pour commencer.
On attend de voir comment le Kremlin se sortira cette affaire.
Poutine a proposé de reprendre sur les base d’Istanbul 2022 en tenant compte de la situation de 2025. Il n’a jamais prétendu se déplacer …. Les médias occidentaux déforment et mentent. La réalité c’est que la Russie va gentiment faire comprendre à ce petit monde que d’une manière ou d’une autre elle atteindra ses objectifs… et que finir à la frontière polonaise se fera si nécéssaire….c’est probablement ce que Poutine a expliqué dans ses dîners de cons à Moscou dont l’invité était Witkoff… la réponse américaine c’est le deal sur les minéraux et terres rares qui ne sera qu’un paravent pour subventionner l’Ukraine en prétendant ne pas le faire…de la duplicité de la part d’anglo-saxons…. Quelle grande surprise que de les voir poursuivre cette constance millénaire.
Supprimer20:14, et quels sont ces objectifs de la Russie ? SELON VOUS puisque Poutine ne les a toujours pas exposés.
SupprimerC'est bien ce qui est grave pour la Russie car Trump PEUT dans ce néant, exécuter son scénario. Il est simple et efficace : un cessez le feu auquel la Russie n'a aucun intérêt, mais vers lequel poussent les globalistes russes.
Alors laissez tomber la Pologne, le problème fondamental de la Russie est l'agressivité de L'OTAN, c'est à dire une menace existentielle
Après le ping pong, Poutine proposera à Trump une rencontre sur tatami entre "amis". Toi sumo, moi judo. Succès garanti.
RépondreSupprimerCette "négociation" impossible finit par faire sourire. Même Maria Zarakova la porte parole du ministre des Affaires étrangères Lavrov ne sait plus que plaisanter, aux depends de Zelinski, Macron et compagnie.
SupprimerPreuve que le MFA est quasiment hors sol. Les HIMARS américains tuent des Russes et le MFA s'amuse à faire de l'humour : une purge sera bienvenue.
Les DRONES programmés et pilotés par des soldats britanniques, DÉTRUISENT et TUENT encore +++ que les Himars. CAR ils peuvent frapper LOIN......derrière, à + 1000 kms
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