Le front s'étant stabilisé en Ukraine, l'armée russe arrivant à bloquer toutes les tentatives de percée de l'armée atlantico-ukrainienne et elle-même avançant lentement, certes, mais sûrement, les pays de l'Axe sont face à un choix : soit renforcer leur présence militaire dans le conflit ukrainien au risque d'entrer directement en guerre contre la Russie ; soit ouvrir de nouveaux fronts, afin de conduire la Russie à disperser ses forces. La seconde solution est moins dangereuse politiquement, elle semble avoir été choisie. Si la Moldavie est une plateforme possible à terme, mais qu'il faut encore travailler, car la présence militaire de Casques bleus russes en Transnistrie complique la situation, la Géorgie semble être à point et la tentation d'une nouvelle guerre du Causase vers l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie entre dans le discours médiatico-politique, sous couvert de lutte contre "l'occupation" russe de ces territoires, qui ont pourtant déclaré leur indépendance dans les années 91 - 92, à la chute de l'Union soviétique et suite à une agression militaire de la Géorgie à l'encontre. Des territoires, que la Russie est juridiquement chargée de protéger depuis les Accords de Sotchi de 1992, conclus suite à la première défaite géorgienne.
Je vous souhaite la bienvenue sur ce blog où nous allons tenter de décrypter l'actualité politique russe, donner la dimension de toute sa richesse et sa complexité. Sans clichés et sans partis pris. Sans vouloir plaire à tout le monde.
vendredi 10 mars 2023
jeudi 9 mars 2023
Billet du jour : La Géorgie ou de la naïveté des satellites à se croire souverains
Les hommes ont toujours besoin de rêve pour avancer au quotidien. Qui ne rêve pas sa vie plus haut en couleur ? Quelle élite politique n'a pas de rêve de grandeur ? Ce processus est normal, et même bénéfique, sauf quand le pays en question est un satellite : les rêves doivent alors strictement rester dans l'espace autorisé par le centre. La Géorgie vient de se faire remettre en place. Elle a rêvé de contrôler les revenus de toutes ces structures, qui fonctionnent dans son pays et représentent des intérêts étrangers. Toutes ces structures para-politiques, para-étatiques, qui ont un poids in fine déterminant sur sa politique intérieure et qui sont financées, soit directement par les USA ou l'UE, soit par leurs contre-agents. Immédiatement, de violentes manifestations ont été organisées devant le Parlement, qui vient de retirer le projet de loi, pourtant voté, actant ainsi l'écroulement de la souveraineté nationale. L'indépendance ne se rêve pas, elle se conquiert. La Géorgie vient de perdre la bataille sans même l'avoir menée. Nos pays doivent en tirer la leçon.
mardi 7 mars 2023
L'Axe atlantiste face à l'impasse de la création d'un tribunal international légal et légitime contre la Russie
Depuis quelques jours, les déclarations quant à l'urgence d'un tribunal international contre Poutine et la Russie s'intensifient en Occident, au fur et à mesure que l'armée ukrainienne recule. Au-delà de la dimension communicationnelle et politique, l'Axe atlantiste se heurte à deux problèmes, difficilement surmontables, pour mettre en place une instance un tant soit peu légitime : politiquement, ils n'ont pas gagné la guerre pour utiliser la variante "Nuremberg" et, juridiquement, ils sont limités par le veto de la Russie au Conseil de sécurité de l'ONU pour une variante post-Nuremberg. Faute de grives, on mange des merles et la solution irakienne, d'un jugement national téléguidé de l'étranger, commence à s'imposer pour l'Ukraine. C'est le low cost de la justice internationale politisée au niveau national, d'un false state, comme l'est l'Ukraine.
lundi 6 mars 2023
L'Ukraine, va-t-elle encore perdre des régions ?
Le problème du gouvernement à Kiev aujourd'hui est de devoir tenir les régions de l'Est par la force et la terreur. Des bruits commencent à courir selon lesquels, des régions pourraient ce printemps rejoindre la Russie - par la volonté de leurs habitants. Mais pour cela, il leur faudra bien la protection physique directe de la Russie.