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vendredi 12 octobre 2018

Le Patriarcat de Constantinople entre dans la guerre contre la Russie



La question des liens entre l'Eglise et l'Etat est rhétorique: s'il est de coutume d'en appeler à la séparation de l'Eglise et de l'Etat, organiquement, il est soit hypocrite, soit naïf d'en déduire la séparation des Eglises de la politique. Elles furent de tout temps un élément de la politique des Etats, elles en furent même les acteurs depuis leur émergence. Car tout groupement humain organisé représente un pouvoir - abouti ou potentiel. Le schisme en cours dans l'Eglise orthodoxe est le résultat d'un changement brutal géopolitique, il est la suite logique de la guerre, certes sans les chars mais ils n'en ont pas le monopole, qui se joue aujourd'hui entre le clan atlantiste et la Russie, pour la question fondamentale, dans le sens premier du terme - fondement, du modèle de gouvernance qui va régir les rapports internationaux. Et à la guerre tous les coups sont permis. Le Patriarcat de Contantinople s'est vu confier la mission du combat contre l'influence du Patriarcat de Moscou, le point faible a été trouvé: la division de l'Eglise orthodoxe en Ukraine.

jeudi 11 octobre 2018

Quand Volker décide des lois en Ukraine et des sanctions antirusses en Europe: que reste-t-il de la souveraineté?



Rappelons que les responsables de l'UE et les dirigeants des pays européens répètent à qui mieux mieux que les sanctions qu'ils adoptent à l'égard de la Russie ne sont en rien liées à la politique américaine, qu'elles reflètent, au contraire, la politique propre de ces pays, totalement indépendante des Etats-Unis. Le représentant américain en Ukraine, Kurt Volker, manifestement pas au courant de ces nuances, vient de faire voler en éclats cette jolie fable affirmant devant les députés ukrainiens que s'ils ne s'exécutent pas, il fera lever les sanctions européennes contre la Russie. Quid de l'indépendance, de la souveraineté, de ces mythes nécessaires au fonctionnement des Etats? Mais heureusement, la presse européenne n'en parle pas. Le déshonneur est sauf!

mercredi 10 octobre 2018

Russie / Ukraine: l'abdication du Conseil de l'Europe


Cette image peut parfaitement résumer la situation au Conseil de l'Europe, qui vient d'abdiquer face à un conflit qui le dépasse, s'échouant sur les gants en plastique de ce député ukrainien, qui prend en otage une assemblée dépassée, hystérique et fatiguée. Pour s'être engouffré dans la longue file des organes internationaux atlantistes antirusses, le Conseil de l'Europe renie le principe de sa création après-guerre et met son existence en jeu, ce que ces politiciens de pacotilles ne comprennent même pas. Ici aussi le show ayant remplacé la politique. Et Thoborn Jaglang est renvoyé aux calandes grecques avec ses arguments rationnels: l'éviction de la Russie met en danger la légitimité du Conseil de l'Europe. Trop subtile de nos jours. Trop évident.

lundi 8 octobre 2018

Skripal: L'Occident a ouvert la saison de la chasse aux GRUes



Nous commençons enfin à comprendre les tenants de cette surprenante affaire Skripal: la stigmatisation des systèmes de renseignement de certains pays. Comme la qualité de "journalistes" est attribuée de manière sélective en fonction de critères peu objectifs, les "autres" entrant automatiquement dans la catégorie "propagandiste", nous voyons que la pratique courante du renseignement développée depuis des siècles par tous les pays, ayant un minimum de conscience politique, devient inacceptable pour certains pays, les non-alignés, dont la Russie, a priori et sans discussion. Le prétexte Skripal prend alors toute sa dimension: une attaque chronométrée, très bien coordonnée, contre la puissance de la Russie. Car la puissance d'un pays dépend tout autant de la qualité de ses hommes politiques, que de son armée et du perfectionnement de son système de renseignement. Celui-ci est sous le feu. La chasse est ouverte. Dans un combat sans règles.