Les attentats qui se sont produits à Paris dans la nuit du 13 au 14 novembre nous ont tous choqué au plus haut point, nous ont touché au plus profond de nous-même. Le choc passé, reste la douleur et la colère. Et il est à espèrer que cette fois-ci nous n'aurons pas droit à la grand messe politico-nationale stérile, qui comme nous venons de le voir, n'a rien réglé. Les grands élans orchestrés sont magnifiques, une fois.
La configuration du problème est plus large que celle de la bouille traumatisée d'un Président qui devrait commencer à gouverner. Il n'est jamais trop tard et il est vraiment temps. Au minimum, pour en pas laisser la place à un Premier ministre près à tous les extrêmes pour cacher l'impasse de la politique française - et pas seulement - actuelle: soit revenir à l'Etat et gouverner et protéger sa population, soit glisser dans les méandres nauséabonds de la mondialisation douceureuse, dans les profondeurs de laquelle se cache à merveille l'odeur du sang et de la boue.
Bref, replaçons dans leur contexte les évènements tragiques qui ont touché Paris et la civilisation européenne, et non le monde entier. Il y a la guerre contre le terrorisme. Mais les terroristes des uns ne sont pas ceux des autres, comme le montre la Syrie. Il y a la Syrie justement et des conférences qui ont quelques difficultés à déboucher sur des propositions réalistes et constructives. En toile de fond, il y a ce choix récurrent depuis les attentats du 11 septembre: nation ou mondialisation?