A première vue paradoxalement, même si à la réflexion il n'y a pas forcément paradoxe, le coronavirus est à la fois l'avènement et la défaite du monde global. Avènement, parce que, que ce soit avec enthousiasme ou avec réticence, les puissances se sont soumises, la plupart des pays ont introduit des mesures liberticides, les Etats ont suivi des impératifs extérieurs et abdiqué leur souveraineté. Défaite, car le monde global se présente comme une société carcérale, faible, chaotique et barbare. Mais il n'y a pas forcément paradoxe, car l'idéologie néolibérale, qui porte le monde global, est une déconstruction, elle n'est pas porteuse d'une vision positive, ni de l'homme qu'elle a réduit à l'individu, ni de l'Etat qu'elle combat. Mais elle tente de modifier le système de valeurs et les comportements sociaux, de modifier donc l'homme de l'intérieur. Ce qui en fait un totalitarisme. Et pose la question de la fin du libéralisme.
Je vous souhaite la bienvenue sur ce blog où nous allons tenter de décrypter l'actualité politique russe, donner la dimension de toute sa richesse et sa complexité. Sans clichés et sans partis pris. Sans vouloir plaire à tout le monde.
vendredi 27 mars 2020
Billet du vendredi : Coronavirus, avènement et défaite du monde global
A première vue paradoxalement, même si à la réflexion il n'y a pas forcément paradoxe, le coronavirus est à la fois l'avènement et la défaite du monde global. Avènement, parce que, que ce soit avec enthousiasme ou avec réticence, les puissances se sont soumises, la plupart des pays ont introduit des mesures liberticides, les Etats ont suivi des impératifs extérieurs et abdiqué leur souveraineté. Défaite, car le monde global se présente comme une société carcérale, faible, chaotique et barbare. Mais il n'y a pas forcément paradoxe, car l'idéologie néolibérale, qui porte le monde global, est une déconstruction, elle n'est pas porteuse d'une vision positive, ni de l'homme qu'elle a réduit à l'individu, ni de l'Etat qu'elle combat. Mais elle tente de modifier le système de valeurs et les comportements sociaux, de modifier donc l'homme de l'intérieur. Ce qui en fait un totalitarisme. Et pose la question de la fin du libéralisme.
jeudi 26 mars 2020
Coronavirus : La Russie restaure pleinement ses frontières et n'impose pas de confinement à la population
Suite à l'intervention présidentielle d'hier soir, la Russie a adopté de nouvelles mesures dans le cadre de la crise globale du coronavirus. Une semaine chômée, pas de confinement obligatoire mais recommandé, mise en avant des frontières nationales contre la propagation du coronavirus par l'annulation de tous les vols internationaux. Un Etat, des frontières, des mesures sociales, des mesures économiques, une réaction rationnelle. Qui tranche avec l'hystérie que nous voyons tristement se propager en Occident. Et une déclaration qui force à une pause, l'intervention du professeur Rochal, déclarant que la manière dont les Etats réagissent lui fait penser à une répétition générale d'une guerre biologique, appelant également à ne pas tomber dans la psychose: ce virus est loin d'être des plus dangereux, mais oblige à revoir la réforme (néolibérale) de la médecine qui a entraîné une baisse significative de postes et de lits.
mercredi 25 mars 2020
La tyrannie de la peur permanente : vous avez aimé le coronavirus, vous allez adorer l'hantavirus
Le problème du coronavirus est qu'il n'est pas particulièrement résistant, l'été arrive et selon les virologues son intensité va chuter, avec ou sans vaccin. Une si belle mécanique de transformation totalitaire de la société est en route, les populations sont à point, elles demandent elles-mêmes à sacrifier leur liberté, l'homme à genoux ose à peine lever les yeux vers le soleil, l'on ne va pas s'arrêter en si bon chemin pour une question de calendrier. Il nous faut un risque estival, afin de faire le lien en attendant l'automne et la prochaine saison naturelle des virus. Pour les populations prennent leurs habitudes carcérales. Et que l'on puisse les y aider. Pour leur bien. Puisque l'on n'envisage aucunement la restauration des services publics, notamment hospitalier. La Chine est décidément notre planche de salue : un homme est mort du hantavirus. Ca tombe bien, celui-ci est surtout efficace en été ... Comme écrivait La Boétie, "Les tyrans ne sont grands, que parce que nous sommes à genoux".
mardi 24 mars 2020
Billet du jour : Cachez-moi ces billets coronavirussés que je ne saurais voir !
La disparition de l'argent liquide, dans nos sociétés dites développées, est programmée. La question restant de savoir par qui ... On vous l'a affirmé. On vous le répète. D'ailleurs, il aurait déjà disparu, comme il le lui a été intimé au nom du culte numérique, s'il n'était pas si mal élevé et ne cessait de s'inviter à une table qui n'est pas dressée pour lui. Sans oublier qu'en période d'incertitude, les gens reviennent presque instinctivement vers les fondamentaux. Et l'argent liquide, c'est physique, ça se touche. Sans pour autant aller jusqu'à une obsession à la Picsou, le liquide rassure beaucoup plus que les transactions virtuelles. Autant utiliser notre très cher coronavirus pour implanter les dogmes globalistes, il est prêt, là, il attend, il a le temps. Un virus contre le monde réel, humain, physique, c'est une occasion à ne pas rater. Surtout que le culte du virtuel bugue et que l'on voit se renforcer l'opposition de nos deux mondes : le monde du réel, de la vie, des hommes et celui post-humain, post-moderne et globaliste. En Russie aussi.
lundi 23 mars 2020
Coronavirus: combien de temps la Russie pourra-t-elle résister à la vague globaliste?
Michoustine, Premier ministre russe |
J'aimerais tant pouvoir parler d'autre chose, mais ce blog étant politique, il est impossible de se taire sur la crise politique qui touche nos pays aujourd'hui, cette crise du coronavirus. Oui, crise bien plus politique, voire idéologique, que sanitaire, ce qu'illustre le monopole du discours non pas des virologues, mais des politiques. Qui font pression sur leurs voisins, trop réticents à suicider leur pays pour cause de virus, au nom d'une société propre, déshumanisée, post-industrielle, sans personnes âgées, sans malades. Une société sans hommes et sans âmes. Car il y a deux manières, finalement, de lutter contre une maladie : soit renforcer les services publics de santé et donc laisser les citoyens vivre leur vie, puisqu'il est possible d'efficacement les prendre en charge; soit mettre les citoyens en "prison individuelle", car les services publics de santé, déjà en temps normal, ne sont plus aptes à prendre en charge la population. La seconde solution, celle choisie par le monde néolibéral globaliste, présente en plus l'intérêt politique de réduire à néant toute possibilité de contestation du modèle. Elle a donc été retenue. Et elle doit être globale. Sinon, la faiblesse du système néolibéral globaliste deviendrait impossible à cacher. Aucune concurrence idéologique n'est possible, car elle lui serait défavorable. Une pression sans précédent est donc mise en oeuvre contre les pays qui ne se plient pas assez rapidement. Ce qui se passe en Russie aujourd'hui est à cet égard très intéressant.
Inscription à :
Articles (Atom)