J. Kerry et S. Lavrov
La visite éclair, et pour le moins chaleureuse, de J. Kerry, secrétaire d'Etat américain à Sotchi, après l'ambiance délétère de la visite de A. Merkel, oblige à tirer quelques conclusions. Tout d'abord, ces deux visites consécutives sont à analyser à la lumière l'une de l'autre, éclairant tout autant la répartition des rôles à l'intérieur du clan euro-américain que la domination sans partage des Etats Unis sur l'Europe, domination clairement assumée en public. Ensuite, l'évolution du discours semble réorienter les centres d'intérêts à court et moyen terme de la politique américaine vers le Moyen Orient, laissant l'Ukraine plus dans l'ombre. Enfin, si la Russie sait parfaitement réagir et se redresser lorsqu'il y a péril, généralement elle commet des fautes lorsque la situation se détend. Autrement dit, combien pourrait coûter à la Russie le changement (temporaire) d'humeur des Etats Unis, sachant que le Président est sortant.