В Общественной палате предлагают позволить президенту выдвигать кандидатуры губернаторов и агитировать за них
Le projet de loi présidentiel proposant le retour aux élections des gouverneurs est passé devant la Chambre sociale fédérale.
Les membres de la Chambre sociale ont attiré l'attention du législateur sur le flou entourant ce filtre présidentiel. Notamment en ce qui concerne la formule selon laquelle, les partis politiques peuvent proposer des candidatures aux élections des gouverneurs après consultation avec le Président de la Fédération de Russie.
Pour les membres de la Chambre sociale, il n'est pas clair si la consultation avec le Président est un élément obligatoire de la procédure ou s'il ne s'agit qu'un des moyens possibles pour les partis politiques de proposer un candidat.
Une proposition plus radicale a été faite par Elene Lukianova. Elle a en effet proposé d'amender le projet de loi pour y faire figurer la possibilité pour le Président de la Fédération de proposer lui-même des candidatures et de les soutenir.
Les discussions autour de ce projet de loi montrent la difficulté en Russie de déterminer la place du Président dans les institutions. Centre de la vie politque, clé de voûte des institutions plus encore que ne l'avait prévu de Gaulle en son temps, le Président russe est omniprésent non seulement sur le plan politique, mais également dans les mécanismes institutionnels.
Bien que souvent ce dernier point ait été fortement critiqué, il est surprenant de voir la réaction de différentes personnalités "indépendantes" du pouvoir.
Lorsqu'il y a la possibilité de réellement normaliser un des mécanismes fondamentaux du fédéralisme, à savoir l'accès au pouvoir des gouverneurs. Lorsqu'il y a la possibilité de les rendre plus indépendants du Centre par les mécanismes électoraux directs. Lorsqu'il y a la possibilité de rendre cette institution enfin politique et non administrative. Autrement dit, quand le caractère fédéral de la Russie peut enfin être mis en conformité avec la Constitution - alors qu'aujourd'hui nous ne sommes essentiellement face qu'à un découpage administratif du pays. Alors s'élèvent des voix pour réincérer la fonction présidentielle dans des espaces où elle n'a pas sa place en Fédération.
Pourquoi le Président devrait-il avoir la possibilité de proposer des candidatures? Il existe des partis politiques et ils sont là pour ça. Vu la culture politique actuelle, cela reviendrait à réinstaurer la nomination.
Pourquoi devrait-il y avoir consultation préventive du Président? Imaginez-vous des partis d'opposition aller demander au Président si la candidature qu'ils veulent avancer peut être adoubée par sa Seigneurie? Dans le cadre d'un réel pluralisme politique, d'une réelle concurrence, ce mécanisme n'a aucun sens. Et en ce qui concerne le parti du pouvoir, les concertations se feront de toutes manières et c'est normal.
Bref, les réflexes de références au Chef restent bien ancrés, au-delà des grandes déclarations. Ce qui n'est pas le cas des réflexes politiques concurrentiels.