Avec plus de 500 000 tests par jour en Russie, le pays se permet de faire du chiffre dans la course au coronavirus. En s'appuyant sur ces données, sans prendre en compte la mortalité de maladie qui est à peine d'1% en Russie, le nihilisme juridique et le fanatisme idéologique reprennent revendiquent leurs lettres de noblesse. La parenthèse estivale est terminée, la population a pu reprendre des forces, maintenant notre incontournable Sobianine est de retour, avec le soutien d'une partie du Gouvernement, et tout le poids du mécontentement social est orienté vers le local. Car, comme de bien-entendu, les boyards sont mauvais. Mais comme le miracle économique numérique n'a pas eu lieu, selon les directives fédérales prononcées par le maire de Moscou, il est possible de lutter contre les particuliers, mais sans fermer l'économie. Et quel est le rapport avec le sanitaire ? Aucun, voyons, il s'agit du monde du Covid, où il doit y avoir un avant et un après, sinon tout cela perd son sens. Surtout à 1% environ des causes de mortalité, bien bien bien loin derrière les maladies cardio-vasculaires (50%) ou les accidents de la route.
Je vous souhaite la bienvenue sur ce blog où nous allons tenter de décrypter l'actualité politique russe, donner la dimension de toute sa richesse et sa complexité. Sans clichés et sans partis pris. Sans vouloir plaire à tout le monde.
vendredi 9 octobre 2020
jeudi 8 octobre 2020
Navalny : quand la France et l'Allemagne font perdre sa patience légendaire à la Russie
La France et l'Allemagne prennent la direction d'une ligue régionale contre la Russie. Et le cirque autour de cet étrange empoisonnement de Navalny prend tout son sens : l'important est d'avoir un prétexte, pour ensuite pouvoir l'exploiter. Ce qui est plus inquiétant, est que l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) ait "trouvé" du Novitchok dans les échantillons de Navalny. Les médecins russes étant clairs sur le sujet, soit une infime dose a été injectée à Navalny déjà en Allemagne et en milieu clos (puisqu'il n'y a aucune victime collatérale), soit l'OIAC falsifie ses résultats. Pendant ce temps, Paris et Berlin accusent et menacent Moscou, avec la hargne du fanatisme. C'est-à-dire en criant d'autant plus fort que l'on ne veut pas avoir à répondre à des questions dérangeantes. De son côté, la Russie siffle la fin du jeu : non, il n'est plus possible de faire comme si de rien n'était.
mercredi 7 octobre 2020
Billet d'humeur covidée : les personnes âgées, premières cibles du nettoyage social
La manière dont nos sociétés, dites civilisées, traitent les personnes âgées, dans l'indifférence générale de populations recroquevillées sur elles-mêmes, maintenant en attente du jugement final covidé et avant trop occupées de leur nombril, a dépassé toutes les limites de l'acceptable. En Russie, le lien familial intergénérationnel et la tradition de prise en charge par les familles, qui ne refourguent pas les leur dans des maisons de retraites au premier signe de faiblesse, permet d'éviter le pire. Même si à Moscou, les plus de 65 ans sont la cible privilégiée de mesures qui ne peuvent revenir au confinement, mais qui doivent conduire de facto à un isolement social.
lundi 5 octobre 2020
Russie : 77% des personnes interrogées par Russie Unie ne souhaitent pas se faire vacciner contre le coronavirus
Il devient difficile d'allumer la télévision, de lire les sites d'informations ou d'écouter la radio, sans s'enfoncer dans le monde terrrrible du Covid prêt à détruire l'humanité, si par malheur, les dirigeants nationaux avaient la mauvaise idée de ne pas maintenir une pression hors du commun sur la population. Dans ce cas, le seul remède, logique, qui découle de ce discours "fin du monde", est la vaccination. Or, même en Russie, qui lance son vaccin, l'idée ne prend pas : 77% des personnes interrogées par le parti présidentiel Russie Unie ont déclaré ne pas envisager la vaccination contre le coronavirus. Il y a des chances qu'après un tel échec de la propagande massive sur le sujet, celle-ci soit encore renforcée. Ce qui va avoir pour conséquence directe de renforcer aussi le rejet dans la société d'une manière de gouvernance qui soulève, sur ce sujet, de plus en plus de questions.