Власть готова переговорить с оппозицией
Оппозиция не верит в то, что разговор будет полноценным
Оппозиция не верит в то, что разговор будет полноценным
Le pouvoir doit entrer en dialogue avec l'opposition. Cette position est partagée par les deux hommes forts du système, Poutine et Medvedev. Mais l'opposition a des doutes sur la sincérité de cette déclaration, estimant que le dialogue doit conduire à une réforme en profondeur du système politique, ce à quoi le pouvoir n'est pas prêt aujourd'hui.
Les élections parlementaires, dont les résultats sont contestés par l'opposition, a changé en profondeur l'attitude du tandem envers des forces politiques d'opposition. Si avant, il ne les invitait qu'à une critique constructive, une participation au cours politique choisi par Edinaya Rossiya, maintenant le discours change et ne s'adresse plus qu'aux partis représentés à la Douma, cette opposition hier encore léthargique.
Hier, Poutine, en s'adressant aux représentants du Front populaire déclarait: "Nous devons entrer dans le dialogue avec ceux qui s'opposent, leur donner la possibilité de s'exprimer, en utilisant leur droit constitutionnel à manifester et à exprimer leur position.". Quant à Medvedev, depuis la République thèque, soulignait que "à l'évidence, notre société devient plus concurrentielle et une seule force n'est plus à même de prétendre à la gouvernance".
Ces déclarations ont toutefois provoqués une certaine hésitation de la part de l'opposition. Plusieurs d'entre eux, notamment Prokhorov, demandent la tenue de nouvelles élections parlementaires. La quasi-unanimité veut que la Commission électorale procède à un nouveau décompte des voix. Et tous estiment incontournable une refonte du système politique.
Le président de la Commission centrale électorale a dit avoir envoyé au Comité d'enquête les vidéos montrant les falsifications pendant le déroulement des opérations électorales, pour qu'il procède à la vérification de leur authenticité.
Il est vrai que, en remettant les déclarations du tandem dans leur contexte, on sent une certaine hésitation de leur part quant à la marche à suivre. Si Poutine a effectivement rappelé les droits constitutionnels des opposants, il a également souligné que des millions de dollars étaient envoyés aujourd'hui à certains leaders des mouvements d'opposition pour justement provoquer ces mouvements populaires. On en revient toujours à ce grand ennemi qui vient de l'étranger et qui veut détruire la Russie. Mais parallèlement, il semble aussi y avoir un début de prise de conscience que le pacte "la liberté contre le pain" n'est plus adapté à la société russe actuelle, qui semble vouloir définitivement sortir du féodalisme politique post-soviétique. Sortir de cette période de transition où elle se dégrade pour se construire en tant que société russe - et non plus post-soviétique. Espérons que les représentants du pouvoir et les représentants de la société comprendront les enjeux pour construire ensemble un espace où chacun pourra avoir sa place.