Il est courant dans les médias occidentaux de parler, d'insister, de pointer, de chercher la censure en Russie. Mais quand elle est là, quand elle apparaît justement où personne ne l'attend, personne n'est la pour la recueillir. Pour en informer le bon citoyen français, qui serait alors tellement rassuré sur l'efficacité de l'autocensure en France. Qui peut ainsi continuer à baigner dans une onde équilibrée d'harmonie.
Alors, quand la censure apparaît en Russie là où on ne veut pas la voir, et bien c'est simple, on en parle pas.
Et pour cause. Il s'agit du refus de la chaîne publique d'information continue Rossya 24 de diffuser le programme du plus que célèbre réalisateur Nikita Mikhalkov, "Bessogon TV". Programme d'auteur que la chaîne a toujours diffusé.
Sauf celui-là. Pourquoi? Pour deux raisons: il montre l'hypocrisie patriotique des milieux néolibéraux qui réellement contrôlent les grands médias en Russie et exige la reconnaissance de l'existence du monde russe et des russes en Russie.
Manifestement, c'en est trop pour une chaîne fédérale. Etatique. Une chaîne "du Kremlin"?