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mardi 10 juin 2025

Guerre en Ukraine : Medinsky reconnaît que les attentes du peuple russe dépassent ce que font les élites dirigeantes



Le décalage entre la position - modérée - des élites dirigeantes russes concernant le conflit en Ukraine et les attentes du peuple russe commence à devenir visible ... pour ces élites aussi. Ce qui est la bonne nouvelle. La Russie étant l'un des rares pays, où les élites dirigeantes dépendent directement et réellement du soutien populaire, il va être difficile de tenir cette ligne conciliante avec "leurs partenaires", directement impliqués dans le conflit en Ukraine, dirigé contre la Russie. Le peuple demande la victoire, pas la négociation. La paix viendra ensuite.
Pour la première fois, un des représentants des élites dirigeantes russes vient de dire tout haut, ce que toute personne honnête vivant en Russie ressent au quotidien : le peuple russe est fatigué des tergiversations des élites dirigeantes. Il est fatigué de ce culte des négociations. De ce qui est pris pour de la faiblesse à l'extérieur. 

Le peuple russe demande de la fermeté. Il veut remporter la victoire. Il veut le Monde russe. Et c'est Poutine lui-même, qui a réveillé ces attentes en 2022, lors de son discours annonçant le lancement de l'Opération militaire spéciale, en réaction aux refus répétés de l'Occident de respecter l'intérêt national russe et sa sécurité.

Medinsky vient de faire en ce sens une déclaration de la plus haute importance :
Les citoyens russes exigent des autorités des mesures beaucoup plus fermes contre Kiev dans le contexte des attaques ukrainiennes sur le territoire russe, a déclaré Vladimir Medinsky, conseiller du Président russe.

Dans une interview accordée au journaliste américain Rick Sanchez, Medinsky a souligné qu'il fut très difficile pour la délégation russe de participer au deuxième cycle de négociations après les attentats terroristes dans les régions de Briansk et de Koursk.

Il a ajouté que les Russes exigent désormais des frappes Orechnik sur Kiev et Lvov, affirmant que les négociations, ça suffit.

La prise de conscience de ce décalage grandissant entre les attentes du peuple et les actes des élites dirigeantes est une première. Espérons que les leçons en seront véritablement tirées, la Russie le mérite.

Plus en détail, c'est justement ce dont nous avons parlé hier avec Rachid Achachi dans la dernière émission de HEGEMON, que vous pouvez retrouver ici :


 


16 commentaires:

  1. Medinski est il un conseiller que Poutine écoute ? Ou mieux, s'adresse t il aux élites russes à la demande de Poutine ?

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    1. Je suis d'origine polonaise et mon nom se termine également comme vous l'écrivez. Hélas, il m'arrive souvent d'expliquer que la terminaison du nom en sky est la façon anglosaxonne d'écrire les nom slaves se terminant par ski, ce qu'autrefois n'arrivait pas.

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  2. Si un coup d’état n’est pas possible en Ukraine, en raison d’une absence d’opposition crédible, et pas non plus un nouveau Maidan, parce que ceux qui en auraient la possibilité n’y ont aucun intérêt (ou seulement de façade), ne peut-on imaginer un «contre-Maidan» ?

    Je parle d’une ingénierie sociale pour en contrer une autre.
    Une digression pour m’expliquer. J. Baud parlait de la stratégie consistant à se présenter à l’ennemi comme plus faible qu’on ne l’est afin de lui baisser sa garde et le vaincre par surprise (la surprise de sa puissance sous-estimée). Il disait que la Russie n’a pas eu besoin de cette propagande car les occidentaux s’en sont chargés. On peu mettre un double bémol à cette analyse. D’abord en constatant qu’une sous-estimation démesurée peut aussi comporter des risque, dans la mesure où cela peut entraîner des conséquences non voulues, comme une extension du conflit dans le temps (l’ennemi pensant pouvoir gagner) ou l’espace (un embrasement régional). Ensuite, parce qu’en raison de son manque de réaction, la Russie ne se montre pas forte mais bien faible et même de manière dangereuse pour certains esprits comme Macron. Celui-ci parlait des lignes rouges flottantes de la Russie, qui à chaque fois les repoussait lorsqu’elles étaient franchies, pour en conclure non à une faiblesse stratégique mais de puissance - dont il fallait profiter en bousculant la Russie toujours davantage (jusqu’à engager des troupes sur le terrain).

    La Russie doit davantage porter son effort de guerre sur le plan de l’information mais aussi de manière indirect en réagissant plus fortement à ces déplacements de lignes rouges (par des frappes massives sur des infrastructures, etc.) Sa propagande devrait pour le moins à contrebalancer celle de Kiev. Car si la Russie gagne sur le terrain des forêts, l’Ukraine gagne sur le terrain idéologique, sa propagande étant relayée massivement par les occidentaux (sinon développée avec eux). RT, Spoutnik et autres sites ou interventions sur les réseaux alternatifs, comme les vôtres, y contribuent et devraient être davantage soutenus. De nouveaux médias devraient être créer. (Par propagande je reprends la définition de J. Baud qui la distingue de la désinformation, véhiculant non des mensonges mais se focalisant sur des points de vue spécifiques). On pourrait aussi imaginer une agence de presse alternative, commune aux BRICS (ou à certains membres), que les médias occidentaux ne pourraient pas ignorer. Une TV ou radio émettant en Ukraine (des largages de flyers). Un recours systématique aux instances internationales - pour corriger les mensonges de Kiev et dénoncer les crimes commis. Etc. pour que tout ceci parviennent aux oreilles du public occidental. Car les régimes pseudo démocratiques ne se maintiennent que par la sous information et la désinformation, davantage encore que par la propagande. Qui ne serait pas outré, par exemple, de l’affaire des morts outragés par l’Ukraine, de fait privés de sépultures ?

    En gagnant la guerre de l’information, un «contre-Maiden» serait alors envisageable, que ce soit par la seule volonté des Ukrainiens ou avec une pression occidentale (prenant la forme d’un soutien conditionnel à de nouvelles élections).

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    1. Pour réinformer les Français une contre révolution serait mieux que des flyers sur Paris.

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    2. Bonjour Karine
      vous êtes encore là ?
      c'est inquiétant ce silence,depuis une semaine nous n'avons plus le plaisir de vous lire
      c'est peut être la douleur de l'allié Iranien qu'on laisse à sont sort

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    3. Bonjour, désolée pour ce trop long silence. Je reviens demain)

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    4. Ce fut l'occasion de réaliser combien nous vous apprécions. Vous et nous faisons partie du même corps social, préoccupé par le sort de la communauté de l' Homme. Et ce monde est merveilleux tant qu'il est éclairé et guidé par des âmes belles et fortes comme vous.
      Merci pour tout,
      💖🎉🍾🇧🇬 🇫🇷

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  3. Donc l’ennemi (certaines élites néolibérales sinon globalistes) est aussi à l’intérieur de la Russie ? La banque russe en fait-elle partie (je pense aux taux d’intérêts excessifs) ? Intéressant ce concept de «peuple profond» (qui vaut aussi en France et ailleurs), encore faut-il trouver le moyen de le réveiller lorsqu’il dort profondément.

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  4. oui, c'est comme cela que l'on aime la Russie : quand elle se bat "comme un grand" et non "comme un trouillard". Voilà 3 ans de perdus ...Oui, il faut une nouvelle génération de Russes qui a les yeux ouverts et non l'ancienne génération qui depuis 2000, s'est occidentalisée (apparts à Londres, Paris et autres ; ça doit leur manquer ...). Belle expression : "peuple profond" , c'est lui qui a gagné déjà à Stalingrad....

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  5. Medinsky devrait ouvrir sa focale: il n'y a pas que le peuple russe qui attend d'autres actions des élites dirigeantes de Russie...

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  6. Merci Karine grâce à vous nous comprenons la difficulté du Kremlin à mener la guerre. Il combat certes, mais sans être capable de penser à la victoire contre le véritable
    ennemi de la Russie : les Usa.

    Il faudra donc que l'élite changedon mode de pensée, , c'est à dire cesse de vénérer son modèle, New-York, sinon il faudra que le peuple remplace l'élite. Passer du globalisme au souverainisme ne sera donc pas une partie de cartes entre amis.

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  7. Pour ne pas voir que les Usa veulent anéantir la Russie, soit les élites dirigeantes russes ont de la boue dans les yeux, soit elles sont complices des élites dirigeantes américaines : Witkoff et Dmitriev même combat.

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  8. Quand je vous écrivais qu'il faudrait un Staline à la tête de la Russie...

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  9. Comment le peuple qui murmure en faisant ses courses pourrait transformer les élites globalistes en souverainistes, oligarques en premiers ? Ne rêvez pas, les oligarques ont le pouvoir depuis 1991 et ils ne lacheront pas.

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  10. les Russes de Poutine/Lavrov se sont endormis, confiants en leurs "nouveaux" amis de 2000. En 2007, Poutine avait l'air de commencer à douter de ses "nouveaux" amis : "tu crois ? vraiment que....? " mais en 2024, de fait, votre "ancienne" classe dirigeante est dans le déni : "non, ce n'est pas possible...pas eux....pas nos "nouveaux" amis.....Il faut du temps pour avaler la trahison...je ne suis pas sûre qu'elle l'a avalée...elle a toujours un fil à la patte, mais même cela, c'est déjà trop....hélas...pour être vraiment libre...

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