L'ACTUALITE RUSSE EN FRANCAIS MISE AU POINT PAR RUSSIE POLITICS SUR Facebook ET Twitter!

lundi 31 octobre 2011

Krasnoïarsk contre une usine de traitement de ferromanganèse... dans le silence médiatique total

А Красноярск против!
ЕВГЕНИЯ ВЛАСОВА


Sur le réseau social vkontacte (вконтакте), le groupe "Krasnoïarsk est contre" (Краснояраск протоив) augmente tous les jours de quelques milliers de personnes. Dans le silence médiatique total, où les médias de tout bord montrent à quel point tout est calme en Russie, depuis déjà deux mois Krasnoïarsk est en guerre contre l'implantation d'une usine de traitement de ferromanganèse ... sans que les médias - à l'exception d'une émission sur la radio Echos Moscou et d'un article dans Novaya gazeta - ne s'y intéressent le moins du monde.

Le motif de la révolte n'a rien de politique. C'est une simple question de protection de sa qualité de vie, presque une question de survie. A 11 km de la ville de Krasnoïarsk, le proriétaire, résidant à New York, de la compagnie russe "Tchek-CU.VK" (Чек-СУ.ВК), veut implanter une usine pour traiter le ferromanganèse. La population qui a déjà une usine d'aluminium, un dépôt de déchets nucléaires, etc. trouve que c'est suffisant, la région étant déjà classée parmi les plus écologiquement sales de Russie.

Lors du processus de traitement du ferromanganèse, les déchets produits provoquent une insuffisance du fonctionnement du foie, des insuffisances de développement mental chez les enfants, l'augmentation des risques de cancer ... C'est pourquoi ces usines sont classées en risque 1, au niveau le plus élevé.

Une usine de plus ou moins, quelle différence? Mais la population de Krasnoïarsk a vu la différence et a commencé à réagir. Manifestation, signature de pétition, collecte de signatures ... L'usine, qui devait être implanté dans un quartier de la ville, est repoussée à une dizaine de km. Mais la population n'est toujours pas satisfaite. Alors que veut la population? C'est très simple: que la réglementation sanitaire en la matière soit respectée. Selon les normes en vigueur, ce type d'usine ne peut être implanté à moins de 100 km d'un groupe de population. Et si la population de Krasnoïarsk n'est pas réputée pour son activisme démesuré, elle ne veut pas baisser les bras sur cette question, même si dans ville court le bruit que derrière l'usine il y aurait la main de V. Poutine. Au contraire, le mouvement s'en trouve renforcé et les gens commencent à se révolter aussi contre Edinaya Rossiya.

Le 30 octobre il y a encore eu une manifestation. Rien à redire sur l'organisation: milice, SAMU, thé chaud et petits gateaux gratuits pour tout le monde ... Toute l'organisation vient des habitants de la ville. L'argent aussi. Personne ne les finance. Et les médias ne les soutiennent pas.

Quand la protection de l'environnement est devenue une question centrale en Russie, quand le développement durable est entré dans les discours politiques, pourquoi ce silence? Pourquoi cet absence de soutien? Que font les organes de la société civile? Il est certes plus intéressant pour le taux d'audience de parler pour la éniènne fois d'une manifestation politique organisée pour simplement défendre dans le vide le droit de manifestation. Mais voici réellement le fondement du droit de manifestation: les gens se déplacent pour défendre concrètement leurs droits. Là est la société civile. Et les médias se taisent. Les propiétaires résidant à l'étranger auraient-ils le droit de détruire en toute impunité un pays où ils ne résident pas? Ces investissements "étrangers" peuvent-ils tout justifier?

Qui ne dit mot consent ...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

L'article vous intéresse, vous avez des remarques, exprimez-vous! dans le respect de la liberté de chacun bien sûr.