Quand l'avancée de l'armée régulière syrienne fait peur à la coalition américaine

L'avancée de l'armée régulière syrienne, avec l'appui aérien de l'aviation russe, provoque une panique. Non seulement chez les groupes terroristes, mais, étrangement, également chez les membres de la coalition "démocratique" américaine. Désinformation sur les victimes, suspension des négociations politiques, possible intervention au sol de l'Arabie Saoudite et de la Turquie. Tant de personnes occupées à ne pas lutter contre l'état islamique, c'est surprenant dans une guerre contre le terrorisme ...

Ces derniers temps, l'armée syrienne a beaucoup avancé, libéré des villages et percé le blocus d'Alep, qu'elle est sur le point de reprendre aux groupes terroristes. 

Comme on peut le voir aussi sur cette carte:

Le monde libre et civilisé, j'entends le monde occidental pour ceux qui auraient un doute, devrait être heureux et remercier la Russie de l'efficacité de ses frappes et envoyer du renfort à l'armée syrienne. Au lieu de cela, les soldats syriens, en libérant la ville d'Osman à 13 km de la frontière Jordanienne, ont retrouvé de l'aide humanitaire médicale envoyée aux groupes terroristes par l'Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis, sur les murs de l'hôpital où étaient soignés les terroristes blessés, on retrouvait les logotypes de la célèbre Association médicale américano-syrienne enregistrée aux Etats Unis et prenant une part active dans la propagande médiatique anti-Assad.

Et la propagande dans la presse se renforce proportionnellement à l'avancée de l'armée contre les terroristes. La palme d'or du jour, en notre âme et conscience, et après beaucoup d'hésitations car la concurrence est rude, nous l'attribuons à un article épatent du site BFM TV, où l'on peut lire entre autre: 

"Alors que plus de 260.000 victimes du conflit syrien ont été recensées depuis 2011, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a appelé ce jeudi le régime de Bachar al-Assad et la Russie à cesser les bombardements ainsi que le siège de villes syriennes, condition pour la reprise des négociations de paix."

Il semblerait découler de cette présentation que c'est Assad et l'aviation russe qui aient massacrés 260 000 victimes. Ces "victimes" ne sont jamais des terroristes, mais il ne parle pas non de civils ... Tout reste dans le flou. Et, évidemment, ces victimes ne sont du tout le fait de l'état islamique et de leurs petits camarades dans la région. Il n'y avait bien sûr pas de réfugiers avant que la Russie ne mette un terme à l'expansion des groupes terroristes en Syrie, expansion rendue possible grâce à la politique menée par la coalition américaine. C'est à se demander contre qui mener la lutte contre le terrorisme...

Et justement, des réponses arrivent. Tout d'abord l'échec du groupe de l'opposition syrienne armée envoyée aux négociations à Genève par l'Arabie saoudite, puisque leur ultimatum exigeant la fin des combats et le retrait inconditionnel des troupes régulières sans contre partie n'a évidemment pas été suivi, ce qui les a poussé à partir, car ils n'avaient alors rien à négocier. Conduisant à l'échec prévisible des négociations en tant que telles, faites sans accord sur la liste des participants, sans les kurdes pour faire plaisir aux turcs, etc.

Cette première tentative de récupération d'une victoire politique sur fond de défaite militaire n'ayant pas produit les effets escomptés, l'intervention se précise sur le terrain. Ainsi, l'Arabie Saoudite se dit prête à envoyer des troupes au sol dans le cadre de la coalition américaine. Vue l'efficacité des saoudiens à bombarder les hôpitaux et les mariages au Yemen, la population civile syrienne risque de payer le prix fort. La Turquie aussi se prête à soutenir ... Alep, sur le point d'être libérée des terroristes par l'armée d'Assad, cela relavant de son devoir de mémoire historique, la Syrie ayant aidé la Turquie lors de la Première guerre mondiale à libérer son territoire de l'occupant. Or, pour la Turquie et l'Arabie saoudite qui soutiennent les groupes terroristes, l'ennemi à abattre est Assad. La cohabitation déjà difficile des deux coalitions, russes et américaines, risque d'être mise en périle. Mais il est vrai que les Etats Unis n'ont plus le choix, la position russe semble gagnante à terme. Attaquer directement la Russie ils ne le feront pas, ils ont des pays satellites pour cela. Et pour gêner le combat contre le terrorisme. C'est une veille habitude, presque une tradition de la diplomatie américaine, comme l'Afganistant l'a déjà démontré. Pourquoi en changer?

En effet, les terroristes des uns ne sont pas les terroristes des autres.