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vendredi 26 février 2016

Savtchenko "un héros moderne", à nous de choisir notre camp


Nadejda Savtchenko, officier dans l'armée ukrainienne et membre du bataillon punitif Aïdar, est actuellement jugée en Russie pour son implication dans le tir d'artillerie sur le poste militaire tenu par les combattants du Donbass dans lequel se trouvait des civils. Tous furent tués. Alors que son procès se termine, son avocat annonce se rendre aux Etats Unis sur invitation du Département d'état pour préparer la suite devant les instances internationales. 
A propos de l'indépendance de la justice ...


Le 17 juin 2014, à proximité du village Mettalist, dans la région de Lugansk, N. Savtchenko a effectué des missions de reconnaissance et coordonné les tirs sur le poste militaire tenu par les combattants, dans lequel se trouvaient également des civils, dont des journalistes russes. Tous furent tués. Lors de son passage de la frontière russe, elle fut arrêtée et son procès repose sur les accusations d'entrée illégale sur le territoire russe et de meurtre.

La presse française la présente de cette manière:
"Son regard bleu déterminé, son visage impassible derrière les barreaux d’un tribunal de Moscou ont fait le tour des médias ukrainiens. Nadia Savtchenko, pilote ukrainienne de 33 ans détenue depuis neuf mois en Russie, est même devenue le symbole de la résistance au Kremlin."
Rappelons que le bataillon Aïdar dans lequel elle servait est impliqué dans de nombreux crimes, qui relèvent des crimes de guerre. Amnesty International et l'OSCE considère ce bataillon comme un bataillon punitif, responsable de nombreux enlèvements et diverses exactions contre les populations civiles du Donbass. 

N. Savtchenko en était membre. Elle est un "symbole". Et c'est vrai. Sybole de cette Ukraine brune que l'Europe ne veut pas voir. Symbole de la lutte de la Russie contre toutes les formes de fascisme, le prix humain qu'elle a payé est inscrit dans ses gènes.

Et alors que les commissaires du Conseil de l'Europe ne cessent de critiquer le système judiciaire russe, cette Russie qui se refuse à adopter réellement les principes de l'état de droit et de la démocratie, car sa justice n'est pas indépendante, l'affaire Savtchenko prend toute sa saveur. Deux poids, deux mesures.

Car l'accusée, qui reconnaît avoir tué des gens, ceux qui voulaient la tuer - selon ses propres termes, ne voudra pas faire appel de sa décision de justice. Même si cela lui ferme les portes de la CEDH. Son avocat explique que l'action doit devenir politique:
Savtchenko et son avocat ne déposeront pas de recours en appel, ni ne demanderont à la Cour constitutionnelle d'examiner son droit à un jury d'assise, "pour accélérer la fin des processus judiciaires en Russie et synchroniser avec les organismes internationaux les futures actions concernant la décision rendue, qui de toute manière sera politique", déclare l'avocat. Et il explique que justement pour discuter de cette question il est allé aux Etats Unis sur demande du Département d'état.
Certes, l'avocat est particulièrement stupide. Au minimum pour déclarer ouvertement à la presse que les Etats Unis vont faire pression sur les structures internationales pour le cas Savtchenko. Si jamais la CEDH retient quand même cette affaire, alors que les voies de recours internes ne sont pas épuisées, sa décision sera automatiquement discréditée, ce qui n'ira pas de le sens de la sérénité de la justice et de son indépendance. Caractéristiques qui doivent également concerner la justice internationale.

Encore une fois, la justice est politisée et instrumentalisée. Condamner une personne qui tue des civils, même si c'est un militaire, même dans des bataillons punitifs, et reconnus comme tels, devient automatiquement le signe du manque d'indépendance de la justice, lorsqu'il s'agit de tribunaux de pays non-alignés. Comme la Russie. 

Il est vrai que, dans une guerre, généralement, "on ne juge pas les vainqueurs". Et justement ce procès rappelle aux Etats Unis qu'ils n'ont pas gagné avec leurs pions cette guerre civile en Ukraine. Donc la justice peut encore fonctionner. N'ayant rien à faire sur le plan juridique, la culpabilité ne soulevant pas de questions, il faut attaquer politiquement. Ce qui présente l'avantage de ne pas avoir à argumenter. Et puis c'est la Russie, alors pourquoi chercher à appliquer les règles de l'état de droit. C'est ainsi que dans 22 parlements européens, sur initiative d'un député européen tchèque, des grèves de la faim seront entamées en soutient à ce héros national.

Choisir pour héros national, et le soutenir, une personne faisant partie de bataillons punitifs est révélateur des sensibilités politiques réelles. A chaque époque ses héros. Il est intéressant de relever que, encore une fois, la Russie se retrouve du côté de la lutte contre le fascisme. Et nous, quel est notre camp? Collaborateur un jour, collaborateur toujours? N'a-t-on pas le courage de faire d'autre choix?

3 commentaires:

  1. La peine doit être exemplaire afin de dissuader les criminels et délinquants politiques, volontaires dans la milice Aidar dite bataillon Aidar de commettre d'autres actes barbares.
    Faire un exemple et cela enverra un message clair à propos du sort qui sera réservé à ceux qui ont
    participé à des coups de main fascistes, à des menées factieuses, à des meurtres politiques, à des chantages et menaces anti démocratiques, à des discriminations russophobes, etc Que cette racaille aille brûler en enfer et le monde sera meilleur./4K270216

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  2. la peine de mort existe dans les deux pays, la torture est même légale dans le pays des droit de l'homme .Puisque. Ce type ne fait pas appel. iIl se reconnaît coupable de fait. Il mérite la peine de mort. ils pourront, les cons faire autant qui veulent leurs grèves de faim, ils rejoindrons leur héros , CQFD...

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  3. Nadia Chevchenko n'est pas "un type": c'est une sorte de "femme". Je suis navré pour toutes les femmes de la terre, mais devant corriger l' erreur dans ce commentaire, je suis bien obligé de lier cette chose au genre féminin.
    Pour le reste, cette radasse peut bien crever, elle et tous les membres du "bataillon" aïdar, tous ceux de Azov, toutes les femen cinglée et tous les fumiers qui ont participé au crime de la Maison des Syndicats d'Odessa peuvent bien crever!
    Mon commentaire serait le même: ça fait de la place!
    Dans sa maison, on est obligé de sorte les ordures et de les éliminer. Si on ne le fait pas, on en vient à finir par être obligé de vivre chaque jour dans des atmosphères pestilentielles, comme aux usa ou en france.

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