Le journaliste russe, d'origine biélorusse, Pavel Cheremet est mort aujourd'hui 20 juillet suite à l'explosion du véhicule dans lequel il se trouvait en plein centre de Kiev. Les bruits commencent déjà à courir, il était dit-on "pro-occidental".
Car en effet, c'est surprenant. Chacun est déjà habitué à voir mourir en Ukraine les journalistes russes ou qualifiés de "pro-russes", comme Oleg Bouzina. Mais Pavel Cheremet n'est vraiment pas de cette catégorie.
Il a travaillé en Biélorussie, où il a dérangé le pouvoir, il a travaillé une dizaine d'année en Russie sur la chaîne fédérale privée Pervyi Kanal et au journal Ogonek, mais finalement, il y a cinq ans est allé apporter la liberté de la presse en Ukraine, où il était directeur exécutif de la Pravda ukrainienne et travaillait à Radio Vesti.
Il y a fait de grandes interview notamment d'oligarques et également de Iaroch, avant que Pravy Sektor ne soit tellement populaire.
Ses positions anti-russes et anti-Poutine lui valent l'appuie des médias occidentaux, des chancelleries occidentales et des organismes internationaux. Chacun parle de l'assassinat d'un grande journaliste pro-occidental.
Autrement dit, quelqu'un qui n'aurait pu dû mourir à Kiev aujourd'hui. Or, il est mort. Et suite à l'explosion de la voiture de sa compagne, la directrice de la Pravda ukrainienne.
Alors, forcément, il faut trouver une explication. Les enquêteurs ukrainiens n'ont aucune version particulière et cherchent toutes les pistes. Il faut dire que c'est un peu tôt. Poroshenko y voit déjà des traces venant de l'étranger. Tournez la tête à droite, non pas politiquement ce n'est plus possible derrière cette extrême droite il n'y a que le désert, mais géographiquement - et vous trouverez la Russie.
Certains expliquent également que cet attentat a été provoqué pour destabiliser la situation sinon en Ukraine, du moins à Kiev. Version rejetée pour l'instant par les forces de l'ordre - elles n'y voient aucun fondement.
Mais pour aider à faire la lumière sur l'assassinat de ce journaliste russe anti-Poutine en Ukraine, Poroshenko demande que des experts du FBI et de l'Union européenne viennent aider. Cet homme est décidément plein de ressources.
Je suis juste surprise de ne pas lire dans la presse une petite nuance quant à la biographie si lisse que l'on nous sert sur un plateau de Pavel Cheremet. Qui risque d'être plus indépendant qu'on ne le pense. Trop indépendant.
Car sans aimer particulièrement le pouvoir russe, position très stable chez lui ces dernières années, il est arrivé en Ukraine avant le putsch. Et il ne mâchait pas ses mots pour critiquer Yatséniuk lorsqu'il était Premier ministre et Poroshenko. Il les avaient même qualifiés de "cadavres en marche".
Finalement, son assassinat est peut être lié à son activité professionnelle. Mais il n'est pas forcément nécessaire d'aller chercher très loin ... Dans ce cas, n'ayons aucun doute, l'enquête n'aboutira pas. Comme à chaque fois que le pouvoir est impliqué dans des meurtres, massacres ou attentats. Et l'on verra poindre l'ombre de Moscou. Ahh, tremblez dans vos chaumières!
Avec l'aide du FBI, c'est joué d'avance : c'est la Russie, et plus exactement Poutine qui a fait le coup. Ils sont tellement bêtes ces pauvres dirigeants ukrainiens et tellement manipulables et corrompus. Quelle tristesse, on ne compte plus les journalistes et photographes russes qui se sont fait assassiner dans ce pays. Les occidentaux ont fait de l'Ukraine une véritable catastrophe, s'en relèvera-t-elle un jour? J'espère qu'ils le paieront.
RépondreSupprimerCe sont les simples gens qui en paient le prix ; comme nous payons le prix de nos interventions au Proche-Orient ; c'est le prix du sang : leurs guerres, nos morts !
RépondreSupprimerIl dénonçait la corruption et les oligarques, si l'enquête est sérieuse, j'en doute, ils trouveront le(s) coupable(s), si elle ne l'est pas, ils diront que c'est "probablement" la main de Poutine.
RépondreSupprimer